samedi 26 avril 2014

[All-New Marvel Now] Ms. Marvel #2

Ms. Marvel #2
Paru en Mars 2014
Scénario de G. Willow Wilson
Dessins d'Adrian Alphona
Couleurs de Ian Herring

Alors que certaines séries carburent à deux numéros par mois, il aura fallu attendre un mois complet pour enfin poser ses mains sur Ms.Marvel #2. Bilan de la lecture : c'est toujours très sympa, la lecture est hyper fluide (je suis arrivé à la fin du numéro sans m'en rendre compte) mais par contre, revers de la médaille, la série s'annonce pas mal décompressée. Il ne se passe pas une foule de chose dans ce numéro et à mon avis, tout le premier arc sera consacré à la mise en place de l'héroïne. Et oui, on est plus à l'époque de Spider-Man où en deux numéros (Amazing Fantasy #15 et Spider-Man #1) le héros était lancé.

Après, ce n'est pas non plus un mal, ce rythme "ralenti" permet d'encrer notre héroïne dans la réalité. C'est une adolescente normale et, forcément, avoir soudainement des pouvoirs non définis est une situation assez bizarre. Surtout que notre jeune héroïne sort d'une espèce de coma à cause de la brume terratogène du précédent numéro, et cette situation est elle-même issue d'une fugue pour aller dans une soirée qui s'est mal passée. Autant vous dire qu'avoir des pouvoirs dans une situation comme celle-ci n'est pas forcément des plus évident à gérer. Du coup c'est assez intéressant de voir ce que fait Kamala de ses pouvoirs, qui ont d'ailleurs un gros potentiel pour l'avenir.

Du côté des bons points, on peut citer des relations entre Kamala et sa famille toujours très réussies, très crédibles et là aussi, encrées dans une certaine réalité. Ça pourra paraître un brin classique pour certains, mais le titre vise aussi l'identification rapide au personnage principal, et l'utilisation de ces archétypes le permet efficacement. J'ai aussi apprécié les petits tacles sur les costumes de super héros tout au long du numéros qui sont assez drôles et bien trouvés (en plus d'être bienvenues dans un titre Marvel) et bien entendu le dessin et la colorisation qui sont toujours aussi vivants et réussis. C'est vraiment très agréables à regarder, surtout que les personnages sont biens caractérisés visuellement (et le père de Kamala a une tête géante !).

Bref, un second numéro bien réussi, bien qu'un peu moins rempli qu'escompté. Une lecture qui sera donc sûrement plus agréable en TPB, surtout sur le long terme. Pour le moment le titre reste en tout cas très bien réalisé, et fait souffler un bon vent de renouveau sur les titres Marvel (même si on a pas mal de titres inventifs et frais en ce moment, mais là on a le mérite d'avoir du sang neuf), en espérant que ça devienne un nouveau hit Marvel (même si les ventes du #1 ne sont pas non plus si hautes que ça...)... Peut être la Spider-Man des années 2010 ?

Ma note : 8


[All-New Marvel Now] Wolverine #2

Wolverine #2
Paru en Février 2014
Scénario de Paul Cornell
Dessins de Ryan Stegman
Couleurs de David Curiel


Suite de Wolverine dans un second numéro qui revient sur les raisons du changement de vie de Logan. C'est malheureusement un peu trop décompressé, un peu trop tourné écriture TPB. L'intrigue avec le Superior Spider-Man, dans une écriture pensée pour les singles, aurait dû être bouclé en un numéro, là où, ici, elle va s'éterniser sur au moins deux. Avec en plus le pire cliff du monde puisqu'en fin de numéro Wolvie craint pour sa vie... Dans le passé ? Et Wolvie n'est pas mort dans le présent, donc bonjour le suspense.

Bref, Wolverine est en grosse déprime avec la perte de son pouvoir guérisseur et le simple fait de désormais risquer sa vie au combat le rend désormais complètement nul, il n'est plus que l'ombre de lui même. Et alors qu'il va voir Spidey pour avoir des infos sur Dent de sabre, il se rend compte qu'il doit changer de vie. A mon avis, Wolvie doit surtout retrouver ses pouvoirs guérisseurs pour sortir de cette espèce de dépression. Son changement de vie, de copine, son reniement de ses principes et l'air en permanence mélancolique de Logan montrent bien qu'il ne va très bien en ce moment et qu'il va falloir qu'il se ressaisisse.

Une vision du héros nouvelle, mais qui pourra vite être chiante. Et ce serait pas mal qu'une menace vienne s'installer plutôt qu'un truc mou du genou en 6 numéros pour expliquer pourquoi Wolvie à rejoint the Offer. Je ne suis pour le moment pas hyper convaincu par la série, même si elle n'est pas si désagréable que ça et Ryan Stegman se débrouille mais ne fait pas un boulot très beau.

Ma note : 6


vendredi 25 avril 2014

[Boom! Studios] Translucid #1

Translucid #1
Paru en Avril 2014 chez Boom! Studios
Scénario de Claudio Sanchez et Chondra Echert
Dessins de Daniel Bayliss
Couleurs de Adam Metcalfe

Comme pour Shutter, c'est l'écoute d'un podcast de Comixity qui m'a donné envie de tester cette série indé qui s'offre un premier numéro prometteur.

Le principe est simple, vous prenez Batman et le Joker, vous les renommez the Navigator (un type en costume paramilitaire avec cape et masque) et the Horse (un type en costard avec une tête de cheval sur la gueule), vous jouez avec le principe d'inter-dépendance des deux personnages et les plans tordus que peut avoir le vilain, vous mettez ça à New-York et... Vous liez ça a un gamin.

C'est là que la série risque de tirer toute son originalité. Pour l'instant c'est encore très mystérieux, mais toute l'histoire semble être imaginée par un gamin et n'exister que dans son esprit. les éléments qui composent le récit semblent d'ailleurs pouvoir être influencés par ce que l'enfant vit. Pour l'instant les liens entre les deux univers sont encore peu nombreux, mais ça devrait sûrement s'accentuer dans les numéros à venir. Toujours est-il que ce point est très intriguant.

L'intrigue super héroïque en elle même n'est pas hyper originale mais fonctionne comme un duel classique Batman-Joker, avec un poil plus de liberté dans ce que peuvent se dire les personnages (dans la continuité classique, Batman ne dira sûrement pas que le Joker est ce qui se rapproche le plus d'un ami pour lui). Après, ils sont un peu moins charismatiques que leurs originaux (même si the Horse à quand même la classe, surtout dans certaines cases), mais restent sympathiques à suivre. 

L'un des points forts du récits c'est sa partie graphique. Les dessins de Daniel Bayliss sont très efficaces, même si parfois maladroits par endroit, mais à d'autres ce sont de vrais réussites (la double page vers la fin par exemple). Toutefois, le plus réussi est certainement la colorisation. Adam Metcalfe fait vraiment un super boulot avec un choix de teintes hyper osé, trois couleurs assez saturés, un bleu foncé, un vert, et un magenta/violet qui s'entrecroisent dans des planches aux ambiances uniques et hallucinées. Inutile de dire que le récit se trouve ainsi une vraie identité graphique, c'est vraiment très très chouette. Bien entendu, les scènes avec le gamin, dans une réalité plus proche de la nôtre, disposent, elles, de couleurs plus ternes et classiques. 

En bref, un bon numéro d'intro, qui arrive à intéresser par des éléments mystérieux qui ont du potentiel, et par une colorisation audacieuse et réussie. A voir la suite ! 

Ma note : 7 

[All-New Marvel Now] The Punisher #3

The Punisher #3
Paru en Mars 2014
Scénario de Nathan Edmondson
Dessins et Couleurs de Mitch Gerads


3e numéro, déjà, pour le Punisher d'Edmondson et Gerads. Et encore une fois, c'est un numéro réussi. On retrouve ce Punisher faillible et loin d'être invincible et le scénariste continue de faire un travail admirable pour l'humaniser malgré ses méthodes extrêmes. Ok, il tue les criminels sans sourciller, mais Edmonson rappelle sa cause, et surtout rappelle à quel point le personnage peut être vulnérable en temps que simple humain face à des supers vilains. On sent que le Punisher va devoir la jouer tactique pour s'en sortir sans dommages et ça c'est appréciable. En plus, en lui mettant un supporting cast, on sait que tôt ou tard, ça fragilisera le personnage encore plus, mais le Punisher influence aussi les autres, et ce de manière intéressante.

Ce qui est dommage, par contre, c'est que la baston sur l'autoroute face à Electro s'arrête de manière brutale sans vraie conclusion pour être repoussée à plus tard. La gestion de ce combat est un peu maladroite et j'espère que leur second affrontement sera décisif cette fois (même si il va falloir trouver une pirouette pour qu'Electro ne meure pas vu que le personnage intervient bientôt dans Amazing Spider-Man de Dan Slott). Par contre, ça montre qu'Electro, longtemps considéré comme un vilain ringard de seconde zone, peut être un antagoniste de choix et avoir un vrai intérêt. Sa puissance électrique le rend vraiment puissant et le Punisher risque d'avoir du mal à en découdre.

Au niveau graphique, c'est toujours nickel, et j'aime beaucoup l'uniforme du Punisher sur le terrain, vraiment bien pensé. Autant je n'étais pas trop convaincu par la série au numéro 1, autant maintenant je suis conquis... Vite, la suite !

Ma note : 8

[Comics] Scrublands

Scrublands
De Joe Daly (Afrique du Sud)
Edité en VF chez l'Association


Joe Daly est un doux dingue. On avait déjà un aperçu de son esprit loufoque dans l'excellent Dungeon Quest (à lire pour ceux qui aiment l'humour crétin et décalé) et on en voit encore plus dans ce recueil de récits courts et complètement tarés. 

L'occasion d'observer comment Joe Daly sait magnifiquement mélanger situation quotidienne et dialogues criants de vérités de jeunes anglophones avec des trucs complètements absurdes. Joe Daly aime le décalage et ces récits sont assez imprévisibles. Citons ce mur qui accouche d'un enfant, Kobosh qui ne fait que parler de son village à la plage, Aqua Boy qui découvre qu'il devient un adulte avec ses poils pubiens qui poussent et qui lui permettent en fait de respirer sous l'eau, et tant d'autres absurdités que je ne veux pas vous révéler ici.

L'album est vraiment très drôle. Les situations sont biens trouvés, rappelant parfois le quotidien ou se barrant dans quelque chose d'assez débile, les dialogues sont ciselés et sont vraiment merveilleux. Ce sont de vrais perles d'humour qui mettent en valeur les personnages qui les disent, tous plus charismatiques les uns que les autres (surtout Kobosh).

Le gros de l'album est toutefois une étrange histoire muette assez abstraite, "Prebaby", qui montre que Daly est toujours là où on ne l'attend pas. Mais bon, je n'y ai pas compris grand chose donc je ne m'attarderais pas dessus.

Donc voilà, un album très drôle et délirant qui plaira aux fans de Joe Daly et qui permettra peut être à d'autres de le découvrir. Le fait que ce ne soit qu'une compilation de récits courts quasiment indépendants les uns des autres (seuls des personnages reviennent d'un récit à un autre) ne plaira peut être pas à tout le monde, mais ceux que ce style d'album ne dérangent pas et qui aiment bien l'humour décalé devraient être ravis.

Ma note : 8


jeudi 24 avril 2014

[New 52] Justice League United #0

Justice League United #0 
Paru en Avril 2014.
Scénario de Jeff Lemire
Dessins de Mike McKone
Couleurs de Marcelo Maiolo 


Je continue de me diversifier niveau lecture de singles en commençant cette nouvelle série DC, Justice League United, écrite par Jeff Lemire et illustrée par Mike McKone.

Autant le dire d'emblée, je ne suis pas très au fait de l'actualité des ligues de Justice. Je n'ai pas lu Throne of Atlantis, Trinity War ou Forever Evil. Mon contact le plus récent avec la ligue doit être les 3 premiers numéros de Justice League of America que j'avais testé l'année dernière. Mais bon, il n'y a pas vraiment besoin d'être au courant des derniers événements pour lire cette série, ce qui est plutôt cool.

Le plot de base de la série est assez étrange. Animal Man et Stargirl sont en dédicace à Toronto (déjà, ce n'est pas un début classique) quand soudainement un archéologue du nom d'Adam Strange vient les voir pour leur dire qu'il a un problème, son assistante et amie a été enlevée par des extra-terrestre. A la suite de quoi il leur montre un crâne alien qu'il a trouvé sur les lieux et il n'en faut pas plus pour nos deux héros pour partir à l'aventure dans la neige canadienne.


Donc oui, le pitch est assez étrange, mais on se laisse emporté sans trop savoir où l'on va. La série est pour l'instant un étonnant mélange de Canada, d'intrigues cosmiques et de relations entre super héros et ça marche plutôt bien. Il faut dire que tous les membres de l'équipe sont sympathiques. Animal Man est vite attachant, et son conflit avec Green Arrow est vraiment marrant, Martian Manhunter est toujours aussi classe, et je ne connais pas encore Stargirl mais elle semble elle aussi fort sympathique.


On voit aussi au cours du numéros les débuts de la nouvelle héroïne canadienne. Pour l'instant son intrigue est encore hyper mystérieuse et déconnectée du reste, mais nul doute que les liens se feront dans les numéros suivants.

Que penser de ce numéro ? Il n'est pas désagréable. Ce n'est pas un bon gros coup de coeur, mais il faut avouer qu'il est plutôt sympathique, en grande partie grâce à ses héros très biens écrits et aux bons dialogues, bien ciselés et avec pas mal d'humour. Je suis moins convaincu par l'intrigue de fond, pour le moment un peu bordélique. Les dessins de McKone font quant à eux le job et sont plutôt sympas. Ils ont surtout le mérite de changer du "style DC" à la Finch/Fabok/Lee pour offrir quelque chose d'un peu plus lâché et lumineux. La colo a d'étonnants partis pris, mais s'avère elle aussi efficace.

Un bon numéro zéro (même si j'avoue ne pas comprendre pourquoi ce n'est pas un#1 ?), j'irais assurément voir la suite.

Ma note : 7



[New 52] Wonder Woman T.3 : De Sang et de Fer

Wonder Woman T.3 : De Sang et de Fer
Edité en France par Urban Comics, 15 €
Paru en Janvier 2014
Scénario de Brian Azzarello
Dessins de Cliff Chiang, Tony Akins, Goran Sudzuka et Amilcar Pinna


C'est toujours un grand plaisir de retrouver tous les ans les nouvelles aventures de Wonder Woman par Azzarello et Chiang en TPB. Ce qui est bien c'est qu'au lieu de faire une succession d'arcs plutôt indépendants les uns des autres, Azzarello nous offre vraiment une longue épopée qui suit la même intrigue depuis le début de la série. On poursuit cette longue histoire autour du bébé de Zola, le dernier bâtard de Zeus, qui est le centre de bien des enjeux et de tout un jeu de pouvoir et d'influences au sein du panthéon des Dieux où tous les membres de la famille, dont fait partie Wonder Woman désormais, semblent s'aimer et se détester à la fois.


Ce tome fait donc suite à la prise de pouvoir d'Apollon en Olympe et à la trahison d'Hermès qui avait volé le bébé de Zola. Wonder Woman doit donc retrouvé la trace du nouveau né. On retrouve donc toujours la petite famille de Zeus toujours aussi importante, à laquelle vient se joindre dans ce tome le New God Orion.

Si j'étais content de le voir débarquer dans la série, en fan des univers de Kirby que je suis, il n'est pas le personnage le plus utile de la série. J'ai du mal à voir le lien entre sa quête dans la série et les trucs que font d'habitude les New Gods avec l'Antie-Vie et tout ça. Mais bon, ça permet de voir des Tunnels Boom, ce qui est toujours chouette... Son nouveau design est assez étrange, et il manque peut être un peu de charisme avec son blouson de moto et sa tête de playboy mêché dès qu'il enlève son casque. Il en reste un personnage intéressant de par le fait qu'il vienne d'un autre panthéon, mais aussi par son caractère, où son flirt avec Wonder Woman et son côté macho sont assez rigolos.

L'autre personnage mis en valeur dans ce volume, c'est Arès, le dieu de la guerre, avec sa tronche qui me fait terriblement penser au look du scénariste lui même, Azzarello, et je ne pense pas que ce soit un hasard (blague de Chiang ou volonté du scénariste ? Ça je ne sais pas...). Toujours est il que le personnage est très intéressant, surtout par son côté très fourbre, tout en niveau de gris. Ce n'est pas le dieu de la guerre brutal qu'on peut avoir l'habitude de voir, ici il est bien plus tacticien, en permanence dans le gris et on ne sait jamais quelles sont vraiment ses intentions, de quel côté il est et qu'est-ce qu'il va faire. Vraiment un personnage passionnant. On découvre aussi son passé dans le Wonder Woman #0, qui présente l'adolescence de l'héroïne. En plus d'offrir un flash-back très instructif sur la relation des deux personnages par le passé, le numéro est surtout fun par l'hommage que rend Azzarello aux comics Golden Age. Ce n'est pas complètement old school dans l'écriture, mais on a tout de même le droit à des blocs de narration, des dialogues un peu plus explicatifs que d'habitude et surtout à des bulles de pensées. C'est vraiment un clin d'oeil à une autre époque, aux origines de l'héroïne, qui fait plaisir à voir et qui est très plaisant à lire.

Le dernier personnage en focus dans ce tome est assez mystérieux et pour l'instant plutôt déconnecté du reste des personnages. Il s'agit du Premier Né, le premier fils (ou bâtard ? Je ne sais pas trop) de Zeus. Il est très impressionnant et très en colère et nul doute qu'on devrait réentendre parler de lui dans la suite de la série...

Au final, ce tome est toujours aussi sympa à lire que les autres. Les personnages sont toujours aussi travaillés et intéressants, et on prend plaisir à les suivre. Les premiers épisodes sont plutôt calme avant une montée en puissance plutôt réjouissante en cours de volume qui donne lieu à un final orienté action très sympathique. J'aime bien la caractérisation de Wonder Woman, qui est un juste milieu entre la guerrière farouche et la femme pleine de bonté et soucieuse des autres. Azzarello a beau avoir changé le personnage et son univers dans sa série, je trouve qu'on en garde tout de même son essence.

Côté dessins, on se régale quand c'est Cliff Chiang, mais il n'est pas là souvent durant ce tome, ce qui est assez dommage. Quand c'est les autres, ça passe, mais on a parfois des visages étranges sur Wonder Woman (c'est quoi ce menton de 3 km ?) et c'est globalement un peu plus maladroit. Ça reste quand même d'un niveau tout à fait correcte et très agréable à lire. Mais je pense que c'est plutôt une bonne chose d'avoir Chiang de temps à autres pour réhausser le niveau graphique de la série qui serait assez moyen sans ça.

En conclusion, la série Wonder Woman par Azzarello, Chiang et d'autres dessinateurs comme Tony Akins, Goran Sudzuka et Amilcar Pinna, est toujours aussi cool à suivre. Un bon mélange entre action, mythologie et un jeu de pouvoir et de relations entre les personnages, tous plus charismatiques et bizarres les uns que les autres. L'écriture du titre conserve son ton si particulier, avec des dialogues ciselés pleins de jeux de mots et de phrases qui se terminent dans les scènes suivante. Si vous avez aimez les deux précédents tomes, pas de raisons que celui ci ne vous plaise pas.

Par contre, je me demande si la série ne serait pas plus sympa à suivre en mensuel ou avec une publication plus rapide des tomes, puisqu'on à tendance à avoir oublié des points de l'intrigue quand un nouveau tome sort, surtout que l'histoire développée dans le titre est très dense.

Ma note : 8

[All-New Marvel Now] Fantastic Four #3

Fantastic Four #3
Paru en Avril 2014
Scénario de James Robinson
Dessins de Leonard Kirk
Couleurs de Jesus Aburtov


Les Fantastic Four de Robinson doivent vraiment être la série que j'attends avec le plus d'impatience en ce moment. Il écrit vraiment les FF comme j'ai envie de les lire et comme étant la somme de plus de 50 ans de continuité et c'est vraiment bon. Ce numéro est une nouvelle fois une réussite. Au lieu d'avancer l'intrigue de manière linéaire, on a le droit, tout au long du numéro, a une succession de scénettes mettant en scène différents personnages ou groupes de personnages pour implanter pleins de pistes d'intrigues futures, mais aussi faire une peu de caractérisation, multiplier les références aux aventures passées et mettre en valeur l'immense richesse de l'univers du groupe, tout en restant accessible aux lecteurs.

La bataille face aux espèces de démons venus du Baxter Building et qui avaient attaqués New-York est finie, mais Johnny a perdu ses pouvoirs dans la bataille. Et les 4F pourront ils rester les 4F avec un membre sans pouvoirs ? Sans doute, il y a déjà eu moult remplaçants dans l'équipe par le passé. Mais on ne peut s'empêcher de penser que cet événement est sans doute l'amorce de la chute de la famille. Toujours est-il que Johnny essaye de faire face avec sa coolitude habituelle mais se retrouve tout de même bien déprimé. Il est franchement bien écrit par Robinson qui touche juste et qui le rend très attachant dans cet épisode. Sa relation avec les autres est en plus très bien rendu.

Mais ce qui est cool dans ce numéro c'est qu'on ne s'intéresse pas qu'à ça, on parle aussi de la question, souvent éludée dans les comics, de la réparation de la ville, des dommages humains. On parle aussi de la Future Fondation, notamment du sort de Valeria, prometteur, et Robinson installe des menaces pour la suite de la série qui ne s'annonce pas de tout repos pour nos héros. L'une des menaces à venir m'a fait vraiment plaisir car je crois que je n'avais pas vu le personnage une seule fois dans un comics moderne alors qu'il est vraiment cool.

Je ne vais pas m'étaler plus longtemps sur le scénario, c'est franchement du tout bon. Pleins de pistes prometteuses, une caractérisation qui a tout compris de l'essence des personnages et un amour de la mythologie des Fantastic Four qui fait vraiment plaisir à voir. C'est franchement excellent.

Du côté de Leonard Kirk, je dois bien avouer qu'il n'y a rien a redire. Peut être certains décors à un moment, mais à part ça, c'est du tout bon. C'est détaillé, dynamique, les persos ont une bonne gueule, et les plans sont biens choisis. Jesus Aburtov y ajoute de très belles couleurs, très lumineuses, avec de belles ambiances et un jeu d'ombre très sympa lui aussi.

Bref, une série qui est un bel hommage à l'histoire de cette série crée par Jack Kirby et qui porte encore en elle aujourd'hui l'empreinte de son créateur hors norme. C'est ce respect envers tout l'historique des 4 Fantastiques qui rend la série de Robinson si appréciable, tout en proposant une intrigue franchement accrocheuse et prometteuse pour la suite qui n'oublie pas ses personnages. Et en plus, c'est très beau. A mon sens, mais je suis fan des 4F, c'est à lire absolument ! 

Ma note : 9


mercredi 23 avril 2014

[Event] Original Sin #0

Original Sin #0 
Paru en Avril 2014
Scénario par Mark Waid
Dessiné par Jim Cheung
Colorisé par Justin Ponsor

Deux semaines avant le début de l'event, le prologue arrive. Un numéro zéro écrit par Mark Waid et dessiné par Jim Cheung, centré sur Nova et sur Uatu the Watcher, qui va crever d'ici peu puisque la recherche de son meurtrier est le pitch de départ de l'event Original Sin.

Si vous ne connaissez pas Sam Alexander, le nouveau Nova, le numéro vous le présente. Il s'agit d'un personnage que Marvel essaye d'imposer depuis deux ans, et qui devait servir de fer de lance au renouveau cosmique de la maison des idées, avant que sa série ne subisse moult changements de scénaristes et une dégringolade dans les ventes. Mais Marvel continue de pousser son personnage et c'est donc lui qui est le personnage principal de cette intro d'event.

L'intérêt à cela est double : on découvre le perso qu'on ne connaissait pas avant, Waid nous rappelle ses origines, nous montre à quoi ressemble ses aventures dans une scène d'action au début du numéro, ce qui pourra donner envie à certains lecteurs d'aller voir sa série régulière. En outre, le perso étant assez nouveau dans l'univers Marvel, il n'en connaît pas encore tous les détails, il est donc parfait pour permettre aux lecteurs de découvrir qui est Uatu. Surtout que Sam Alexander vit des aventures plutôt cosmique, donc ça tombe bien.

On a donc un topo complet sur Uatu, on apprend quel est son rôle et surtout pourquoi il fait ça. L'occasion d'avoir un flash-back bouclé en 3 pages alors qu'il en aurait bien mérité le double, surtout que c'est là dedans que semble se cacher le pêché originel... Et là on a truc vite fait mal fait et pas hyper convaincant, ce qui est plutôt dommage. C'est d'ailleurs à mon sens le point faible du numéro, puisque c'était un point central du truc et Waid s'est loupé dessus.

A part ça, on a le droit a pas mal de mystères, plus ou moins gros, posés dans ce numéro et qui intriguent forcément pour la suite. C'est pas la folie, mais c'est quand même ça.

Niveau caractérisation, Sam est sympa au début, mais à tendance à avoir un côté gamin chiant bien trop prononcé (il a 12-13 ans ou quoi ?), qui empêche qu'on s'attache trop à lui. Uatu a quant à lui perdu un peu de sa noblesse et de sa grandiloquence habituelle pour être plus triste et déprimé que jamais sous les crayons de Cheung

Jim Cheung qui délivre d'ailleurs un très beau numéro. Il est comme à chaque fois un dessinateur exceptionnel et ça fait plaisir de le voir dans ce prologue d'event, surtout qu'il est très doué pour dessiner les adolescents. Justin Ponsor colorise en outre toujours aussi bien. Du très bon boulot de ce côté là.

En bref, un prologue sympa pour ceux qui veulent en apprendre plus sur Uatu avant de commencer l'event. Ça peut permettre aussi de voir ce que donnerait la série Nova scénarisé par Waid et dessiné par Cheung, ce qui aurait plutôt de la gueule. Maintenant reste à voir quelle résonance le contenu du numéro aura avec l'event et qu'elle sera la qualité de ce dernier. 

Ma note : 7

mardi 22 avril 2014

[All-New Marvel Now] Avengers World #2

Avengers World #2 
Paru en Janvier 2014
Scénario de Nick Spencer
Dessins de Stefano Caselli
Couleurs de Frank Martin

Après un numéro qui lançait les différentes intrigues du début de la série, ce second single s'intéresse plus spécifiquement à Smasher, la nouvelle recrue des vengeurs faisant partie de la garde impériale Sh'Iar. Après un numéro d'introduction très réussi par Hickman (Avengers #5), le perso avait été un peu oublié, avant de réapparaître durant Infinity. On la voyait consolider ses liens avec les deux ex-membres des nouveaux mutants et notamment s'enticher de l'un d'eux. Mais bon, globalement on ne la voyait pas beaucoup et c'était bien dommage car le personnage était prometteur. La remettre ici au premier plan est une bonne nouvelle, surtout que les deux nouveaux mutants sont dégagés, permettant de ne pas l'écrire juste dans un triangle amoureux.

Malheureusement le numéro se lit vite et on aimerait encore avoir un numéro de plus sur le perso. On a le droit quand même à quelques flash-backs qui enrichissent un peu le perso (et qui font sacrément échos à Avengers #5) et on la voit dans pratiquement toutes les pages, mais ça manque tout de même un peu de scènes d'actions la mettant en scène et rappelant ses pouvoirs...

A part ça l'intrigue avec l'A.I.M. continue d'avancer de manière intéressante et le perso qui se ramène à la fin du numéro est vraiment très cool et intriguant. Le cliff est peut-être trop mystérieux, mais ça reste un numéro franchement sympa à lire, avec de bons dessins de Caselli et on a hâte de voir la suite de cette intrigue. 

Ma note : 7


[Image] Shutter #1

Shutter #1
Paru en Avril 2014
Scénario de Joe Keatinge
Dessins de Leila Del Duca
Couleurs d'Owen Gieni

Je ne me l'explique pas trop, mais j'ai soudainement eu envie de lire d'autre chose que du DC ou du Marvel en issues VO et je me suis donc lancé dans cette série Image qui a des bons retours sur le site Comixity.

On ne va pas se mentir, le titre est certainement plus écrit pour le TPB que pour le mensuel, mais ça n'en reste pas moins agréable à lire. L'histoire de cette série pour faire simple : notre héroïne, Kate Kristopher, est la dernière d'une longue lignée d'explorateurs. A 7 ans, son père l'a amenée sur la Lune et maintenant qu'elle à 27 ans, elle est dans un espèce de New-York alternatif peuplé de créatures étranges. On ne sait pas ce qu'il a amenée là, mais toujours est-il qu'elle laisse apparemment derrière elle une carrière d'écrivain et qu'elle est désormais un peu déprimé. Quand soudain... Je vous laisse découvrir la suite.

Un bon premier numéro. C'est très mystérieux, on a à peu près aucune idée d'où on va aller, mais pour l'instant on y va avec plaisir. L'héroïne est attachante, intéressante et on a envie de la suivre, mais le top du top reste quand même l'univers dans lequelle elle évolue qui est tout suite captivant. Il est beau et foisonnant et pour le moment, tout semble possible. Ninjas, aliens, monstres, ectoplasmes, robots... Il y a un peu de tout ça dans le New York de Shutter et c'est vraiment un plaisir à regarder, surtout que les dessins de Leila Del Duca sont franchement beaux. Le trait est dynamique, avec un bel encrage au pinceau et les personnages sont tout de suite sympathique. En plus, le travail d'Owen Gieni à la couleur est vraiment bon.


Bref, pour l'instant on est parti, surtout que le cliff est accrocheur. On a surtout envie de connaître vraiment l'intrigue de la série et en savoir plus sur l'univers. Et le fait que le scénariste, Joe Keatinge, ne cite que des trucs franco-belge dans ce qu'il aime et dans ces références est aussi extrêmement intriguant. Il veut faire un comic inspiré des aventuriers fictifs Corto Maltesse et Tintin ! On voit pas ça tous les jours ! 

Ma note : 8


lundi 21 avril 2014

[All-New Marvel Now] Fantastic Four #2

Fantastic Four #2
Paru en Mars 2014
Scénario de James Robinson
Dessins de Leonard Kirk
Couleurs de Jesus Aburtov

Après un premier numéro de mise en route très réussi, voici le second qui nous fait rentrer directement dans l'arc de la chute des 4F. Malgré quelques légers défauts (comme un événement important du début de numéro qui aurait dû, à mon sens, occuper une splash page plutôt qu'une case au milieu d'une page pour avoir un vrai impact sur le lecteur), ce numéro est lui aussi très bon, et très prenant. La première chose à saluer, c'est que Robinson débarque bel et bien avec un arc ambitieux. La menace est massive, les 4F sont mis à mal, en plus d'être, bien entendu, établis à priori comme responsables de ça par les new-yorkais. Ajoutez à ça un twist de fin de numéro qui annonce le début de la chute de l'un d'entre eux, cette atmosphère apocalyptique à New York et deux trois autres trucs... Et vous avez un numéro quand même bien sympathique. Il faut espérer que Robinson reste bien dans cette veine car ça peut donner vraiment de très bonnes choses, et ça fait plaisir à voir sur les 4F.

En parlant des deux trois autres trucs qui rendent le numéro vraiment bon, il y a la connexion de la série dans l'univers Marvel qui est vraiment à saluer. Ça fait plaisir de voir ce que font tous les héros de New-York face à la menace (plutôt que de nier l'existence des autres justiciers comme d'hab') et ça fait plaisir de voir que celle ci puise son origine dans la continuité (avec en plus une référence à quelque chose qui a bien 15-16 ans maintenant !). Et ce qui est bien, c'est que ce sont des références accessibles, qui ne vont pas juste paumer le lecteur, et ça permet de rendre l'univers partagé plus crédible.

Niveau graphique, Kirk se défonce encore et livre encore de superbes planches. Son style est plutôt classique dans l'esprit, mais l’exécution est nickelle, c'est hyper dynamique, les plans sont biens trouvés et les personnages ont la classe. En plus, la colorisation est pas mal du tout et met plutôt bien en valeur le travail du dessinateur.

Quelques petits bémol quand même dans ce numéro : on a du mal à vraiment ressentir l'impact de tout ça. La concision, d'un côté nécessaire pour vraiment accrocher le lecteur, empêche d'avoir vraiment ce sentiment d'apocalypse à Manhattan. On est accrochés au récit, mais on ressent en même temps mal son ampleur, en fait, la menace n'arrive pas à effrayer, c'est plus des éléments annexes, liés à celle-ci, qui réussissent à nous transporter. Un autre petit défaut, même si c'est sûrement une décision volontaire du scénariste, est le fait que la relation Ben-Johnny semble bien plus tendue qu'à l'accoutumé et on ne ressent pas trop la camaraderie qui existe entre les deux.

Au final un bon second numéro, pas dénué de défaut, mais qui sait proposer quelque chose de suffisamment bon et prenant pour qu'on lui pardonne largement. Hé, les gens, c'est les 4F, le meilleur comics du monde (si on en croit la phrase d'accroche de la série dans les 60's) ! 

Ma note : 8


dimanche 20 avril 2014

[New 52] Green Lantern Saga n°23


Green Lantern Saga n°23
Magazine Urban Comics sorti en Mars 2014

Green Lantern #22
Paru en Juillet 2013
Scénario de Robert Venditti
Dessins de Billy Tan
Couleurs d'Alex Sinclair et Tony Avina


Suite du renouveau de Green Lantern par Venditti et Tan. On retrouve le corps des lantern avec les nouvelles recrues toutes minables face au corps de Larfleeze. Une menace un peu passe partout donc, mais qui permet au scénariste de poser son histoires et les différentes intrigues de ces premiers numéros : les recrues toutes nulles, la relation avec les autres corps, le bug des anneaux, une nouvelle menace et le nouveau rôle de Kilowog. 

Ça peut paraître beaucoup, mais en fait Venditti ne s’attarde pas des masses sur chacun des aspect de son histoire et ça se lit au final très vite avec un sentiment de décompression étonnant pour du Green Lantern. C'est sympathique, mais il manque quelque chose pour vraiment convaincre. Ça manque de contenu et d'intrigues accrocheuses. La menace annoncée me fait un peu ni chaud ni froid pour le moment. Et côté dessins, Tan se débrouille mais n'impressionne pas. 

Ma note : 6




Green Lantern Corps #22
Paru en Juillet 2013
Scénario de Van Jensen et de Robert Venditti
Dessins de Bernard Chang
Couleurs de Marcelo Maiolo



Je trouve que cette nouvelle série sur le Corps commence très bien, et me semble plus accrocheuse pour le moment que la série principale. Le principal point positif est que le cast de nouvelles recrues avec John Stewart est réussi, c'est pas des mecs lambdas interchangeables qui servent juste à justifier le titre "corps", on sent une volonté d'en faire de vrais personnages, variés, visuellement déjà, et avec des caractères originaux pour des lanterns. Pour l'instant, c'est surtout Jruk qui est développé et il est assez rigolo avec son style barbare fantasy sans pitié chez les green lanterns. J'espère que le supporting cast des séries Green Lantern pourra s'élargir ainsi, qu'on sorte de Kilowog, Salaak et des autres lanterns terriens. 

Sinon l'intrigue est plutôt intéressante, avec la remise en cause du corps à l'échelle galactique qui continue. C'est bien car ça met en scène des situations inédites pour le corps et ça intrigue du coup pour la suite. Il y a aussi la suite de l'affaire avec les métamorphes du premier épisode. Des ennemis assez lambdas mais qui ont du potentiel. A part ça, on notera un John Stewart qui se comporte comme un gros connard avec les recrues, un aspect qu'on avait jamais vu jusque là de sa personnalité et pas forcément bienvenue. Le personnage reste sympa à suivre même si il manque un peu de profondeur une fois passé le côté marine US.

Green Lantern Corps est une série où il a pour une fois la vedette, elle est sa chance de briller, donc j'espère que Jansen et Venditti arriveront à développer le personnage. En tout cas, GL Corps est pour l'instant la meilleure série de ce renouveau des lanterns, et s'avère être aussi très agréable graphiquement, malgré un dessin assez simple. 

Ma note : 7




Green Lantern New Guardians  #22
Paru en Juillet 2013
Scénario de Justin Jordan
Dessins de Brad Walker
Couleurs de Wil Quintana



Bravo à Urban, au lettreur en tout cas, pour l'inversion de bulles entre des personnages au cours du numéro, beau boulot. C'est à ranger avec les pages dans le mauvais ordre qu'on a pu avoir une fois par le passé et cette expression "ça chie dans le ventilo" qui revient mystérieusement tous les deux numéros dans une des bulles dans le magazine alors que personne ne dit ça dans la réalité et qu'elle est affreusement nulle (mais peut être est-ce la traduction d'une phrase fétiche des lanterns en VO, qui sait ? Je laisse planer le doute).

Mais on ne va pas s'attarder sur cette erreur technique. Ça arrive, c'est dommage, mais l'erreur est humaine (c'est profond ce que je dis). Donc, a part ça et comme précédemment, Brad Walker et Wil Quintana s'amusent aux dessins et à la couleur mais oublient malheureusement ce principe de base qu'est la lisibilité. On comprend ce qui se passe, mais d'autres dessinateurs auraient été bien plus lisibles (et du coup la lecture aurait été plus agréable). Brad Walker a un excellent niveau technique, mais il se perd trop dans les détails à mon goût.

Sans transition, l'un des points positifs de ce numéro est Relic, un vilain très charismatique et assez cool. Son objectif est un peu trop vu et revu pour un ennemi des lanterns (il veut leur éradication en fait, comme la 3e armée et les first lanterns, chouette), mais j'aime le fait qu'il vienne d'un ancien univers et son gigantisme par rapport au reste des personnages le rend très chouette visuellement. Le numéro est en tout cas bien mené malgré son classicisme et la présence de Carol Ferris est vraiment bienvenue, même si on se demande pourquoi Justin Jordan à l'air de vouloir faire une relation entre elle et Kyle Rayner. En tout cas New Guardians continue d'être agréable à lire et est une série prometteuse pour la suite.

Ma note : 7






Red Lanterns #22
Paru en Juillet 2013
Scénario de Charles Soule
Dessins d'Alessandro Vitti
Couleurs de Gabe Eltaeb

Mais bon sang ! Pourquoi changer de scénariste si c'est pour nous resservir toujours et encore la même soupe ? Bref au menu, les Red Lanterns qui s'engueulent pendant tout le numéro, avec des explications sur leur fonctionnement dont on se fout et des querelles intestines dont on aimerait bien se passer depuis le temps. Bleez veut encore prendre le pouvoir et elle n'y arrive toujours pas, Rankorr est encore un minable et Guy Gardner va bientôt devenir un personnage pénible, youpi. 

La seule bonne nouvelle c'est Blob (le mec tout rond avec des dents pointus) qui prend de l'importance et qui est assez rigolo. Sinon à part ça on se fait chier et on se dit que ça ne risque pas de changer à l'avenir... Charles Soule ne pourrait pas écrire ce titre avec autant de brio que She-Hulk ? Ou s'associer avec un artiste qui donnerait un intérêt au titre, une âme (comme Javier Pulido sur le titre de la cousine du géant vert, en fait) ? En attendant on subit, tout en se demandant si quelqu'un, un jour, éclaircira la question du nombre de membre du corps des Red Lanterns (pour Soule ils ne sont qu'une dizaine alors qu'ils ont été parfois bien plus nombreux par le passé).

Ma note : 5




Earth-2 #9
Paru en Février 2013
Scénario de James Robinson
Dessins de Nicola Scott
Couleurs d'Alex Sinclair et Pete Pantazis



Retour de Nicola Scott aux dessins et début de l'arc sur Doctor Fate. Le numéro est ouvert par une Kendra toujours plus badass qu'on ne verra malheureusement pas longtemps. L'intrigue préférant se concentrer sur son pote Khalid, un nouveau venu dans la série ainsi que sur Jay Garrick toujours un peu niais mais plein de bonnes volontés qui va se retrouver à emmener sa mère dans ses aventures. Oui, sa mère. Qui pourrait être tout aussi bien sa petite copine si le scénario l'avait décidé ainsi parce que graphiquement, Nicola la dessine bien jeune. 

D'ailleurs la dessinatrice est plutôt en petite forme sur ce numéro. Ça reste pas mal, mais on se paye quand même cette mère jeune, un plan d'ensemble de la ville de Lansing foiré avec une pers à l'ouest et peu de détails et n'oublions pas le personnage cliff au design un peu moyen. Ca reste tout de même sympathique à lire avec une petite baston de milieu d'épisode pas piquée des hannetons. Et toute l'intrigue autour de Nabu et du Doctor Fate est intrigante et donne envie de lire la suite. 

Ma note : 7


Earth-2 #10
Paru en Mars 2013
Scénario de James Robinson
Dessins de Nicola Scott
Couleurs d'Alex Sinclair

Je ne suis pas très fan du design du nouvel ennemi mais le reste du numéro est plutôt solide. On a envie d'en savoir toujours plus sur le heaume de Nabu (qui est bien classe) et toute cette intrigue avec la tour du Destin est vraiment sympa, surtout que l'intérieur de la tour est juste magnifique et bien trouvé. Nicola Scott à négligée les décors du précédent numéro pour tout donner ici et elle a bien fait car on se régale. Très très sympa. On retrouve aussi Alan Scott le temps de 4 pages très biens écrites aussi. Un bon numéro pour Earth-2, bien écrit, bien illustré et bien colorisé (c'est rare que je dise ça du boulot de Sinclair d'ailleurs). Du bon boulot, vivement la suite.

Ma note : 8

[All-New Marvel Now] X-Force #1

X-Force #1
Paru en Février 2014
Scénario de Simon Spurrier
Dessins et couleurs de Rock-He Kim


Après une série Cable & the X-Force assez désastreuse (ou plutôt très moyenne et complètement desservie par Larroca), Marvel se devait de remettre X-Force sur le devant de la scène. Mais ça ne semble pas être pour cette fois. Déjà les lecteurs ont l'air assez hermétique au style graphique, pourtant original et sympathique, de Rock-He Kim, et ensuite, il faut bien avouer que si le scénario de ce numéro 1 n'est pas catastrophique, il ne va pas vous transporter non plus

Déjà, le fait est que je n'ai toujours pas pigé pourquoi X-Force avait changé la composition de son équipe pour se retrouver avec celle-ci. Psylocke, ok, pourquoi pas. Mais Marrow ? Pas que je n'aime pas le personnage, mais tout le monde l'avait oubliée, et le numéro peine à montrer pourquoi Cable pense à elle maintenant, et pourquoi il relâche dans la nature des membres comme Domino ou Forge qui lui étaient utiles et fidèles.

Ensuite, la série X-Force a décidé de partir cette fois-ci dans des opérations black ops orientée géopolitique, et c'est du coup, pas forcément évident à suivre au niveau de l'intrigue. Surtout qu'en parallèle les persos passent leur temps à en faire des tonnes, avec Marrow qui nous parle de musique et de violence sans qu'on sache trop pourquoi, et Fantomex qui ramène à chaque fois qu'il l'ouvre son accent français ultra forcé. Mais bon pour ce dernier, c'est plutôt rigolo, surtout quand on sait que le personnage est anglais et non français et prend cet accent juste pour emmerder le monde. et cette excuse permet en plus de justifier les fautes de français comme "le violence" à un moment dans ce #1.

A part ça, l'intrigue de ce premier numéro ne passionne pas vraiment en plus de se montrer très bavarde, ce qui est un peu gênant. Il manque surtout un temps fort véritablement marquant, malgré des splash pages/splash panels vraiment réussis de Rock-He Kim. On manque d'implication, et l'ennemi est beaucoup trop anonyme. Heureusement, le cliff est quelque peu intéressant (on est loin de s'en relever la nuit, mais on se dit que ça peut donner des choses intéressantes pour la suite).

Ma note : 6