samedi 3 mai 2014

[Image] Southern Bastards #1

Southern Bastards #1
Paru en Avril 2014
Scénario de Jason Aaron
Dessins et couleurs de Jason Latour


Southern Bastards est la nouvelle série creator owned de Jason Aaron. Après le succès qu'il a eu avec Scalped, que je n'ai pas encore lu mais que j'ai fortement envie de lire, je me suis dit que je ne pouvais décemment pas passé à côté de cette nouveauté fortement attendue. Et bien m'en a pris car cette série démarre sur le chapeau des roues.

Nous voici en présence d'une série typiquement américaine, surtout qu'elle se passe dans le sud des Etats-Unis. Le héros est un vieux moustachu en chemise à carreau bien badass qui revient dans sa ville natale 40 ans après l'avoir quitté. La ville ne fleure pas bon la tranquillité et est plutôt mystérieuse pour le moment. Elle contient toute une face cachée qu'on a hâte de découvrir.

Franchement ce numéro rempli bien ses 25 pages. Pour une fois qu'il y a un peu de contenu dans un numéro un ! Alors bien sur, il reste pleins de trucs mystérieux, pleins de trucs à découvrir et on ne sait pas exactement comme la série va évoluer, mais au moins on a des indications, des pistes. On a aussi un ambiance, vraiment réussie, accrocheuse, crédible. On a un héros charismatique et immédiatement attachant qu'on a envie de suivre. Les personnages qui sont apparus pour le moment sont forts en gueule, et toute la partie artistique est franchement de très bonne qualité. 

Jason Latour a un très bon trait, anguleux et crasseux comme il le faut pour la série. Ses abrutis du sud des USA ont vraiment des bonnes têtes de gros crétins demeurés, et on est vraiment immergé dans la ville, surtout que sa colorisation est très bonne, tout comme le découpage qui est fluide et intelligent. En outre, même le lettrage est sympa, sortant un peu des carcans habituels avec le lettrage tout lisse dans les bulles toutes belles. Ici c'est un peu plus crasseux et poisseux pour coller à l'ambiance et c'est pas un mal. 
Franchement un excellent premier numéro, avec déjà de très belles scènes, et qui donne sacrément envie d'aller voir la suite. Bravo aux Jason ! 

Ma note : 9

[All-New Marvel Now] Captain Marvel #2


 Captain Marvel #2 
Paru en Avril 2014
Scénario de Kelly Sue DeConnick
Dessins de David Lopez
Couleurs de Lee Loughridge

Le premier numéro de Captain Marvel ne m'avait pas parlé plus que ça. J'ai envie d'aimer le perso, mais il n'y avait pas assez de choses intéressantes dans cette entrée en matière pour vraiment passionner, et il fallait assimiler les particularités du personnage... Enfin bref, je ne vais vous refaire la critique du numéro un, je suis là pour vous parler du second numéro, qui est plutôt une bonne surprise ! Il faut passer outre la couverture immonde car il se cache derrière un titre plutôt sympa. Ceux qui veulent des grosses intrigues compliquées avec de gros enjeux, du bon vieux cosmique et des références à la continuité que les gros titres de l'année écoulée, vous pouvez passez votre chemin, le titre ne vous est pas vraiment destiné. Ici c'est du cosmique fun, sans prise de tête, léger, agréable, frais diront certains, et adaptés à tous type de publics, notamment les plus novices.

Trois grandes réussites à mon sens dans ce numéro : déjà l'utilisation intelligente de ce qui s'est passé durant Infinity. C'est peut être le seul titre qui fait vraiment référence aux dommages qu'on pu causer les Builders dans l'univers (même dans le titre Avengers on s'en fout et on est passé à autre chose) et ça fait plaisir à voir. La deuxième qualité de ce numéro, c'est la bonne caractérisation des personnages, ils sont tous très attachants, qu'il s'agisse de Carol Danvers, de son chat, ou Peter Quill et Rocket Racoon des gardiens de la galaxie. Le chat de Carol étant la bonne surprise du cast, étant une source inépuisable de gags et de situations décalée (notamment dans l'espace). Enfin troisième bon point et pas des moindres : la partie graphique. Les dessins de David Lopez sont très bons, meilleurs que dans l'épisode précédent même, notamment car ils sont moins détaillés sur les visages et plus cartoony. Les attitudes sont bonnes et les visages sont hyper expressifs, surtout dans les moments les plus drôles, où Lopez se lâche vraiment et signe de très beaux dessins. 

En outre les couleurs de Lee Loughridge sont vraiment pas mal. Y a pas de changements trop brusque d'ambiance en plein milieu d'une scène sans raison comme quand Kit allait se coucher dans l'épisode un (scène qui m'avait complètement paumé dans la compréhension de l'épisode d'ailleurs) mais le coloriste aurait pu faire un effort pour mieux différencier les vaisseaux dans l'espace, où ils ont peu tous la même teinte, juste plus ou moins clair, ce qui ne rend pas les batailles cosmiques hyper lisibles. A part ça, les ambiances très marquées du coloriste séparent bien les scènes comme toujours et sont plutôt agréable.

Au niveau de l'intrigue globale, Captain Marvel ne va pas chercher trop loin, et ce n'est pas hyper passionnant, et ce n'est pas aidé par un cliff de fin assez faible. Heureusement, le titre a une bonne ambiance et des personnages sympathiques, couplés a des dialogues efficaces et pas mal d'humour bien trouvé, qui donnent envie de voir ce que donnera le prochain numéro. Et en plus c'est beau. 

Ma note : 7

[All-New Marvel Now] Loki : Agent of Asgard #3

Loki : Agent of Asgard #3 
Paru en Avril 2014
Scénario d'Al Ewing
Dessins de Lee Garbett
Couleurs de Nolan Woodard

Al Ewing est visiblement décidé à surpendre son monde et après un numéro centré sur une séance de speed dating, nous voilà avec un numéro centré sur les légendes asgardiennes. Et ce vieux renard de Loki nous réserve bien des surprises dans cette histoire riche en retournements de situations et où Loki fait limite de la figuration.

En bref, Ewing accentue un peu plus à chaque numéro le côté inattendu de sa série qui reste très sympathique à lire même si il lui manque, selon moi, un ingrédient pour vraiment la classer dans les indispensables d'All-New Marvel Now. Je pense que les gros fans de Loki seront contents avec cette série qui correspond bien, à mon sens, à ce qu'on peut attendre d'une série qui porte son nom, mais il faudrait peut être des évènements avec plus d'impacts pour attirer les autres. 

Mais bon, Al Ewing n'est qu'au début de son récit et on est pas à l'abri d'une montée en puissance... En tout cas, ça reste pleins de bonnes idées, on en apprend plus sur l'univers de Thor et d'Asgard, y a des pointes d'humour qui fonctionne plutôt bien, les personnages sont sympathique et c'est franchement sympa graphiquement. Donc pas de vrais raisons de bouder cette série pour le moment. 

Ma note : 7

vendredi 2 mai 2014

[Vertigo] Flex Mentallo

Flex Mentallo
Paru en VO en 1996
Disponible en VF chez Urban Comics, collection Vertigo Deluxe, 14 €
Scénario de Grant Morrison
Dessins de Frank Quitely


Cette mini-série de 96 fait honneur à sa réputation et est une excellente lecture. Le premier bon point, c'est que pour une oeuvre de cette époque là, elle n'a absolument pas vieillie. Les couleurs de Peter Doherty sont étonnement modernes et maîtrisées pour l'époque, on pourrait croire à une recolorisation (mais peut être est-ce le cas ?). Franchement, en lisant ce comics, on le croirait plus récent qu' All-Star Superman ou que les X-Men du même duo...

Bref, à part ça, cette oeuvre a un charme emprunté aux œuvres cultes que sont Watchmen, pour le côté sombre et pop à la fois, la façon de mélanger héros et réalisme, le côté "fin du monde imminente" et le désespoir qui va avec, et Kingdom Come, pour cet hommage aux héros de l'âge d'or et d'argent, pour cette envie de les remettre en avant, et l'alliance d'un monde crépusculaire avec l'arrivée providentielle de héros venus nous sauver.

Ce n'est pas à la hauteur de ces deux chefs d’œuvres... Mais on en est franchement pas loin. Morrison construit une histoire complexe, peut-être trop, comme lui seul peut en faire, alliant des tonnes de concepts, des trucs barrés et kitsch à des trucs réalistes et sombres, passant d'une réalité à une autre, parlant des créations et des créateurs.... C'est vraiment très riche. 

On alterne entre la quête étrange de Flex Mentallo dans un monde qui ne lui ressemble pas, avec des hommages récurrents aux différents âges des comics de super héros, et le monologue téléphonique de son auteur fictif, Wally Sage, qui analyse son enfance, sa relation aux comics et les BD en elles-même. C'est assez passionnant, avec de très bonnes réflexions, des scènes assez classes, et une puissance héroïque bien retranscrite.

Frank Quitely est peut être à son meilleur (avec Nou3) dans cette première collaboration  avec Morrison. Il arrive à maîtriser son côté barré pour juste offrir quelque chose d'excellent, son encrage n'est pas trop tremblotant (pas comme dans New X-Men par exemple) et, comme je l'ai dit en intro, bien colorisé.

Au final, on a là un chef d'oeuvre de Quitely et Morrison, un de plus, à ranger aux côtés de Nou3 et All-Star Superman et à lire absolument pour les fans de comics de slips.

Et notons la couverture du n°3 de Flex Mentallo, très bel hommage au TDKR de Miller.

Ma note : 9



[Marvel Now] Avengers #28

Avengers #28 
Paru en Avril 2014
Scénario de Jonathan Hickman
Dessins de Salvador Larroca

Couleurs de Frank Martin et Andres Mossa

Honnêtement, j'avais perdu tout espoir pour cet arc (comme l'atteste ma critique du numéro précédent). J'étais presque prêt à sauter ce numéro pour reprendre le mois prochain avec le tie-in à Original Sin et les beaux dessins de Leinil Francis Yu. Mais j'ai quand même lu ce 28e numéro est la surprise a été grande, le numéro est extrêmement bon. Niveau scénar', ça doit être l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, depuis le début de la série.


Hickman est vraiment brillant et nous livre une joute verbale passionnante qui fait avancer l'intrigue à grand pas, qui donne l'impression de franchir une étape dans le plan sur trois ans du scénariste après avoir quelque peu traînassé. On voit les choses s'imbriquer, se mettre en place, devenir plus claires. Et en même temps, et c'est aussi très chouette, les deux séries vengeresses de Jonathan Hickman se rapprochent enfin, et ce rapprochement ne devrait que s'intensifier durant l'été, ce qui n'est pas un mal. C'est franchement du très bon boulot, avec des persos en plus bien caractérisés et pas effacés comme c'est arrivé parfois dans les numéros précédents.

Un numéro franchement jouissif... Mais pourquoi est-il aussi laid ?! C'est pas possible ça ! Y avait vraiment aucun bon artiste de dispo ces 4 derniers mois pour être obligés de se farcir Larroca ? C'est la première fois que j'arrive à aimer un numéro qu'il dessine et c'est seulement grâce au scénario qui est vraiment excellent ! Ça me fait mal de conseiller un numéro où les arrières plans sont franchement moyens et frôlent à certains moments l'amateurisme et où les personnages sont expressifs mais toujours d'une manière qui déforme leurs visages pour que ce soit extrêmement repoussant ! A la décharge de Larroca (et encore c'est peut-être des indications d'Hickman), la narration, le découpage de l'épisode est très bon et efficace. Mais c'est le style en lui même que je ne supporte pas. Et je ne m'étendrais pas plus longtemps car je pense qu'on commence à avoir compris l'idée.

Donc voilà, un numéro d'Avengers charnière, à ne pas louper pour ceux qui suivent la série depuis le début, et ce malgré des dessins assez décevants. 

Ma note : 8



[Marvel Now] New Avengers #17

New Avengers #17
Paru en Avril 2014
Scénario de Jonathan Hickman
Dessins de Rags Morales
Couleurs de Frank Martin


Le nouvel arc de New Avengers continue et il est toujours aussi bon. Ça fait plaisir de voir que la série a repris du poil de la bête ! L'épisode est vraiment intéressant dans sa façon de dépeindre les intervenants face à cette fin du monde interminable à laquelle on a le droit depuis le début de la série. Que ce soit la Justice League (ok, la Great Society) qui commence à perdre espoir malgré leur leader Sun God qui est une source d'optimisme infinie, ou Namor et T'Challa.

Ces deux là sont d'ailleurs eux aussi au centre du numéro et c'est un véritable plaisir. Hickman maîtrise vraiment bien leur écriture et profite de la liberté laissé sur ces personnages (Namor commence à apparaître dans All-New Invaders mais avant ça il était libre et Black Panther n'est présent que dans cette série) pour les faire évoluer de manière intéressante. Le scénariste trouve vraiment le ton juste pour parler de leur sentiment vis à vis de la chute qu'ils ont subis, leur relation entre eux, le regard qu'ils portent sur eux-même et leur action et le sentiment qu'ils ont vis à vis de cette fin du monde implacable. Alors qu'on voyait jusqu'ici cet apocalypse d'une manière théorique, scientifique, avec des analyses froides de chacune des grosses têtes composant le groupe, ce numéro laisse enfin entrevoir des sentiments humains et c'est un ajout vraiment bénéfique. 

Bref de belles scènes entre Namor et T'Challa, bien représentées par Rags Morales qui livre des planches très agréables, aux angles de vues choisis avec soin et intelligence et à l'encrage puissant. Frank Martin aux couleurs accompagne le tout avec des ambiances très prononcées, comme à son habitude, et qui colle vraiment bien aux dessins de Morales. 

Les événements ne devraient que s'intensifier pour la suite des aventures des nouveaux vengeurs et j'ai hâte de voir ça ! 

Ma note : 8

jeudi 1 mai 2014

[All-New Marvel Now] Ms. Marvel #3

Ms. Marvel #3
Paru en Avril 2014
Scénario de G. Willow Wilson
Dessins d'Adrian Alphona
Couleurs de Ian Herring


C'est encore une fois une grande joie de retrouver Kamala Khan pour un nouveau numéro de Ms.Marvel. Il ne se passe jamais grand chose niveau scénario, mais c'est toujours une lecture agréable. Déjà parce qu'il y a les dessins géniaux d'Alphona (et quand je compare aux Runaways que je lisais il y a quelques jours, son trait à vraiment évolué. C'est sûrement dû à l’absence d'encreur, mais voir son trait plus lâché est un vrai plaisir) et ensuite car Kamala est un personnage super attachant. On suit sa petite vie pour l'instant encore assez tranquille avec plaisir. Ok, elle doit gérer ses nouveaux pouvoirs, mais y a pas non plus Doctor Doom qui débarque pour raser la ville. 

La tonalité du bouquin me rappelle tellement de trucs biens, le spidey de 1964, Zot de Scott McCloud, Scott Pilgrim... Toutes ces oeuvres, cultes à mes yeux, qui mélangent avec brio adolescence/vie quotidienne et trucs improbables, fantastiques et à tendance héroïque. C'est vraiment du bon boulot. Les personnages sont bons, avec des dialogues bien écrits et crédibles et les situations bien trouvées, que ce soit la mosquée (bon le passage manque malheureusement un peu de finesse mais sa conclusion est drôle) ou la scène qui termine le numéro. Le cliff de fin est d'ailleurs très bon et j'ai vraiment envie de savoir ce qui se passera ensuite. Il y a un côté Amazing Fantasy #15 dans ce passage qui fait plaisir à voir, surtout que ça semble aller encore plus loin. 

Bref, c'est beau, c'est bien écrit, et si vous voulez un titre moderne (sans se la jouer hype à fond comme les Young Avengers de Gillen et McKelvie) et bienveillant, mêlant adolescence et super-héroïsme, Ms.Marvel est là pour vous et continue de se forger son statut de nouveau classique. Notons tout de même que la lecture en TPB risque d'être bien plus agréable, les épisodes étant assez succins. 

Ma note : 8

[Marvel Now] Uncanny Avengers #8

Uncanny Avengers #8
Paru en Mai 2013
Scénario de Rick Remender
Dessins et couleurs de Daniel Acuna


Je continue la lecture accélérée des épisodes de l'année écoulée d'Uncanny Avengers, qui est vraiment une série très sympathique (oui, je me répète un peu d'avis en avis). Cet épisode est encore une fois absolument sublime graphiquement grâce aux magnifiques dessins d'Acuna et j'espère voir l'artiste rester sur le titre pendant un long moment ! 

Au niveau de l'histoire, ça continue d'être très épique et très bien géré par Remender. Le sauvetage de début de numéro est vraiment très bon, avec du suspense, une caractérisation intéressante et un rendu impressionnant graphiquement... Et la suite du numéro est du même niveau ! Les personnages sont vivants, biens écrits, l'absence des vengeurs classiques est à peu près justifiée (pas totalement non plus, hein, faut pas rêver)... Il n'y a peut-être que l'intrigue en elle même qui pourrait faire défaut, elle est certes intéressante mais parfois un peu compliquée à capter. Le passage sur Captain America était aussi un peu en dessous, moins passionnant et trépidant, ce qui est dommage. La série reste en tout cas très très bonne, et j'ai hâte de lire la suite.

Ma note : 8


[All-New Marvel Now] All-New Invaders #3

 All-New Invaders #3 
Paru en Mars 2014
Scénario de James Robinson
Dessins de Steve Pugh
Couleurs de Guru-eFX


Les Invaders sont de retours, et bonne nouvelle, on voit enfin un peu Namor dans ce numéro, comme le suggère la couverture. Notre bon prince des mers apparaît tout de même dans 7 pages, c'est un bon début.. Mais espérons que la série survive assez longtemps pour qu'on ait un deuxième arc où le personnage soit un peu plus présent...

Dans le reste du numéro, on continue de suivre notre équipe d'envahisseurs qui se prépare à envahir les krees... C'est pas le truc le plus excitant du monde mais ça se suit bien, et voir Cap aller voir les ordis du manoir des Avengers a un petit parfum old school sympathique. Le point fort du numéro reste son cliff final avec l'apparition d'un personnage que je ne m'attendais pas du tout à voir ici et qui promet un #4 bourré d'action.

Niveau dessins, on reste dans la ligné des deux premiers, c'est pas ultra beau mais ça fait le job et la colo reste assez limite.

Au final un numéro qui fait une transition entre le rassemblement musclé du groupe de héros et le final qui s'annonce lui aussi assez orienté baston. Ce n'est du coup pas le numéro du siècle, mais on continue à suivre la série avec plaisir. On espère que Robinson se lâchera vraiment sur les prochains numéros, car malheureusement la série n'est pour l'instant pas un indispensable, même si son capital sympathie est indéniable.

Ma note : 7

mercredi 30 avril 2014

[All-New Marvel Now] Iron Patriot #2

Iron Patriot #2
Paru en  Avril 2014
Scénario d'Ales Kot
Dessins de Garry Brown
Couleurs de Jim Charalampidis


Couleurs de Suite des aventures du patriote de fer. Qui porte bien son nom, puisque l'esprit de cette série semble plus américain que jamais. J'aurais du m'en douter en voyant le nom du héros et son costume... Le numéro commence par nous présenter le Washington Monument et ce qu'il représente pour le peuple ricain avant de nous dire que des terroristes attaquent l’Amérique de tous les côtés (mon dieu !).

Pour une raison non expliquée, tous les héros des Etats-unis, notamment les vengeurs, le S.H.I.E.L.D. ou même l'armée américaine et la police ne peuvent s'occuper de cette menace qui attaque le pays de l'intérieur, seul le patriote de fer le peut. C'est quand même TRÈS étrange, mais passons, peut être que les vengeurs du film se pointeront dans le prochain numéro pour aider James Rhodes. Et bien entendu, ce dernier ne peut rien faire pour le moment car il est en train de couler depuis la fin du dernier numéro. 

L'occasion pour Garry Brown de sortir de très belles planches aux mises en pages inspirées. D'ailleurs, l'artiste livre un numéro très solide et seul quelques visages dans des petites cases sont un peu moyens. Bon, le problème reste qu'il n'est pas non plus hyper régulier et on le voit se lâcher plus ou moins à l'encrage selon les pages. Certaines pages, celles sous l'eau notamment, sont sublimes et puissantes et d'autres sont plus moyennes, même si elles restent efficace.

A part ça, on continue de voir la famille de Rhodes qui, on s'en doutait dès leur introduction, se retrouve en danger puisque le nom de notre héros est connu de tous. Forcément les vilains terroristes au plan machiavélique qui font exploser l’Amérique de l'intérieure pour le bien de tous n'y réfléchissent pas à deux fois avant d'aller emmerder les proches d'Iron Patriot.

Que dire de ce numéro au final ? Le scénario est classique mais sans temps mort, il est juste pénalisé par cette ouverture du numéro patriotique à mort sur l’obélisque et cette non explication de la non implication du reste de l'univers Marvel dans l'histoire. Les héros sont biens caractérisés (les méchants sont eux moins convaincants) et on a des bons moments, notamment quand Brown se lâche, qui font de ce comics une lecture plutôt agréable, surtout que Charalampidis fait du bon boulot aux couleurs. Une série "milieu de gamme" efficace, qui plaira à ceux qui ont l'âme d'un patriote américain.

Ma note : 6

[Rétro] [Marvel] Fantastic Four : l'intégrale 1961-1962

Fantastic Four : l'intégrale 1961-1962
Edité chez Panini Comics
Scénario et dessins de Jack Kirby
Dialogues de Stan Lee


Quel plaisir de replonger dans les premiers épisodes des Fantastic Four ! Vous auriez bien tord de les considérer comme poussiéreux ou sans intérêts, ce sont des histoires véritablement fascinantes et qui savent se montrer incroyablement prenantes ! 

Les Fantastic Four sont nés en 1961 et sont issus du cerveau du génial Jack Kirby, créateur de génie qui a su profiter de la situation désastreuse de Marvel à l'époque pour créer l'univers foisonnant de la Maison des Idées durant les années 60. L'éditeur n'ayant plus rien à perdre à donner carte blanche à Kirby qui créé alors de tous nouveaux super-héros qui ont alors une particularité bien spéciale : ce sont des super-héros à problèmes. Héros malgré eux, qui se disputent, qui font faillite, qui ont des faiblesses. Et les bastons ne sont qu'une partie des histoires qui laisse place aussi à tout une partie plus soap à côté. Kirby, dans une folie créatrice qui le caractérise et bosseur comme nulle autres, inventera tellement de héros qu'il ne pourra tous les animés. Il confie, par exemple, Spider-Man à Ditko après avoir fait 5 pages tests. Bien lui en a pris quand on voit ce qu'en a fait son collègue dessinateur.

Bref, Kirby créé en masse, écrivant ses récits au fil de la case. Point de scénario préétabli chez lui, il a tout en tête et il dessine directement. C'est sûrement ça qui lui permet de produire autant, et c'est sûrement ça qui rend sa façon de raconter les histoires si unique, mais j'y reviendrais plus tard. Vous vous demandez peut-être pourquoi je n'ai pas évoqué Stan Lee depuis tout à l'heure ? Et bien parce qu'il n'était au final que dialoguiste sur les histoires de Kirby, et encore, celui-ci lui indiquait quoi mettre dans les bulles sur les planches qu'il livrait à l'éditeur ! Je ne sais pas quel rôle à eu Lee dans les récits qu'il a fait avec d'autres dessinateurs, mais une chose est sur, sur ceux de Kirby c'était surtout un responsable éditorial et un dialoguiste qu'un véritable scénariste.

Nous voilà donc en 61 et Kirby créé les 4 Fantastiques, une amélioration de son concept des Challengers de l'Inconnu qu'il avait créé pour DC quelques années auparavant (le costume que les 4F portent sur l'île au monstre dans leur première aventure et d'ailleurs de la même couleur que celui des challengers). 4 personnages, explorateurs du monde moderne, confrontés à des situations et des adversaires extraordinaires. Sauf que cette fois-ci, les personnages sont plus variés (un intellectuel, sa fiancée, le jeune frère de celle-ci et un costaud pote de l'intellectuel) et disposent de pouvoirs extraordinaires après avoir effectué un vol à bord spatial à bord d'une fusée expérimentale visiblement pas assez fignolée et qui laisse passer les rayons cosmiques. Les rayons transforment le métabolisme des héros qui se retrouvent donc dotés d'aptitudes hors du commun, liées à leur caractère.

Ben Grimm, colérique et d'allure athlétique, est devenu la Chose, un humanoïde rocheux laid, soupe au laid et doté d'une force surhumaine. Johnny Storm, jeune homme fonceur, devient la Torche, capable de s'enflammer et de voler. Susan Storm (ou Jane Storm dans certaines VF), jeune femme effacée et discrète devient l'Invisible (ou la Fille Invisible, selon les versions) et enfin Reed (ou Red) Richards, intellectuel leader du groupe devient Mr.Fantastic (pas mégalo déjà) et à le pouvoir d'être devenu élastique, de pouvoir allonger son corps et ses membres, ce qui colle plutôt bien, je trouve, à son caractère de chef qui veut tout contrôler. Donc voilà 4 personnages, 4 caractères, 4 éléments, 4 pouvoirs différents et comme il est dit dans Fantastic Four #1, "C'est ainsi que naquirent les Fantastiques ! A partir de ce jour là, le monde ne serait plus jamais le même !"

A partir du moment où les Fantastiques constatent qu'ils ont des pouvoirs, ils décident très rapidement qu'il faut mettre ses dons extraordinaires au service de l'humanité. Et à partir de là ils vont vivre une foule d'aventures merveilleuses dont les 9 premières sont regroupées dans cet excellent album. Les premiers récits de Kirby sont vraiment des héritiers des récits de monstres qui étaient populaires jusqu'au début des années 60. Les personnages n'ont alors pas de costumes, ne sont pas forcément très héroïque (le visage de Reed, hautain et froid, ou de la Chose, dégoulinant et monstrueux, deviendront plus nobles, valeureux, avec les épisodes et sont assez antipathiques dans le premier numéro) et ont une forte tendance à affronter des créatures géantes. On en croise en effet dans l'épisode 1, 3 et 4 et ce n'est qu'à partir de l'épisode 5 et l'apparition du Dr.Doom que les 4F trouvent vraiment leurs tons, avec des super-vilains charismatiques et des destinations improbables, même si l'influence se fait encore ressentir (l'épisode 7 avec Kurrgo, maître de la planète X, aurait en partie eu sa place dans une anthologie de science-fiction).

Ce qui frappe dans ses récits, c'est l'esprit complètement loufoque de Kirby et son inventivité incroyable. Aucun épisode ne ressemble à un autre. On a beau revoir certains vilains plusieurs fois ( Namor, le Dr.Doom), jamais les situations ne sont identiques, elles changent même du tout au tout à chaque fois. Exploration de l'île au monstre, combat face à un monstre marin géant, immeuble emporté dans l'espace, voyage à travers le temps pour trouver le trésor de Barbe Noire... Leurs aventures se réinventent à chaque fois, surtout que Jack Kirby rajoute en plus tout un côté dynamique de groupe à côté. Ils s'engueulent régulièrement, surtout la Chose qui doit subir sa tragique transformation en monstre et qui du coup n'est jamais content et ne se fait pas prier pour le dire. Il se bat avec la Torche, ce dernier se barre de l'équipe puis revient, Jane tombe amoureuse d'un de leur ennemis (Namor) et ils se retrouvent même en faillite dans l'épisode 9 (ne cherchez plus d'où vient l'idée de base du premier arc de la série Fantastic Four Marvel Knights, c'est de là ! ) …

C'est le fait que Kirby pousse les interactions entre les personnages à un niveau inhabituel pour l'époque qui fait que les récits marchent si bien et qui surtout provoque l'attachement aux héros. Ils sont fondamentalement humains et proches de nous. Surtout ce pauvre chose, qui sous sa carapace de pierre, peut être n'importe lequel d'entre nous. Et il est surtout animé par ce fil rouge impitoyable du "arrivera t-il à redevenir humain ?". On se doute bien que non, mais il y a toujours un moment dans l'épisode, où pour une raison expliquée ou non, il redeviendra humain avant de se retransformer inlassablement en monstre, ne pouvant échapper à sa malédiction. Et cela toujours accompagné des fameuses 3 cases de transformation monstrueuses de Kirby, rajoutant au drame.

Les récits subjuguent aussi par leur dimension incroyablement farfelue. Le côté improvisé des récits en est peut être la cause, mais il faut bien comprendre que les récits de Kirby fonctionnent selon leur propre logique que seul le dessin peut expliquer. Chez l'auteur, il n'y a ni espace ni temps. Si les personnages doivent se rendre quelque part, que ce soit à l'autre bout du monde ou non, ce sera fait en une case et il ça aura eu l'air de n'avoir pris que 5 minutes. Les décors ne sont jamais les même d'une case à l'autre et ne sont jamais très fouillés, créant un espace complètement malléable selon la volonté de l'auteur, et maintes choses complètement absurdes se déroulent dans les épisodes : la flamme de la torche peut vitrifier l'eau, faire fondre la roche ou créer des clones de flamme, la Chose peut soulever un mur dans une habitation pour se cacher derrière, Namor regarde la télévision américaine dans son palais sous-marin, des extra-terrestres dont le monde est sous le point d'être terrassé par un astéroïde ont le temps, avant que ça n'arrive, de faire un aller retour jusqu'à la Terre pour aller chercher les Fantastiques, le Puppet Master connaît exactement, sans qu'on sache pourquoi, la disposition exacte des meubles du bureau du directeur de la prison d'Etat... Bref, c'est du grand n'importe quoi, mais ça fait aussi partie du charme de ses récits tout en leur ajoutant un côté imprévisible, car les lois de la logique sont différentes ici, ce sont celles du récit imagée. N'oublions pas non plus les problèmes de pouvoirs complètement hasardeux qui tombent toujours au bon moment pour l'avancée de l'intrigue et l'ajout de drame.

Bref, cette première intégrale des 4 Fantastiques est vraiment une lecture très plaisante. Les aventures sont bariolées et passionnantes, bourrées de moments cultes, de bonnes idées, de personnages charismatiques et de drames intimes, comme la Chose qui ne peut redevenir un homme, où Namor dont la fureur est une conséquence de éradication de son royaume sous-marin causée par les essais nucléaires des hommes. Ajoutez à ça le dessin toujours plein d'énergie, toujours très dynamique et bourré de cases iconiques de Kirby, et vous obtenez quelque chose de véritablement culte, en plus d'être le fondement de l'univers Marvel actuel.

A lire et à relire absolument.

Ma note : 8

Source de mes infos sur Kirby : http://www.tcj.com/jack-kirby-interview/6/


mardi 29 avril 2014

[Manga] Ikigami Tome 1

Ikigami Tome 1
Edité en France chez Asuka/Kazé Manga
Scénario et dessins de Motoro Mase


Un manga dont j'entends du bien depuis des années (peut être même depuis sa sortie, c'est dire) et que je n'avais jamais pris le temps de commencer, certainement parce que soit je n'y pensais plus, soit j'avais d'autres priorités d'achats. Mais ma bibliothèque, comme à son habitude, a bien fait les choses et j'ai pu rentrer en contact avec le premier tome il y a peu. 

Et j'ai vite compris pourquoi cette série était si populaire. Le concept est assez simple : dans une société alternative au Japon d'aujourd'hui, le gouvernement à mis au point un vaccin "pour la prospérité de la nation". Tous les enfants reçoivent le vaccin à la naissance et un sur mille mourra ensuite entre ses 18 et ses 24 ans. Pour une raison qui m'échappe et qui n'est malheureusement pas trop développée dans ce tome, ce procédé à permis de réduire drastiquement la criminalité dans la société japonaise et permet de redonner le goût de la vie aux citoyens. Du coup, ce génocide aléatoire est parfaitement accepté au sein de la population et peu de voix semblent se lever contre ce système étrange. 24h avant la mort d'un jeune à cause du vaccin, un fonctionnaire vient remettre l'ikigami, le préavis de mort, pour lui annoncer sa dernière journée en vie.

Et c'est là que le manga est intéressant puisque on suit en fait, pour le moment en tout cas, les 24 dernières heures de ces citoyens. On voit leur situation avant l'ikigami et ce qu'ils vont faire après, comment ils vont essayer de donner un sens à leur existence 24 heures avant de mourir. Le ton est très sombre, tragique, on retrouve toutes les injustices de la vie de tous les jours et toutes les humiliations à la japonaise (que ce soit scolaire ou dans le milieu du travail). En alternance on croise le fonctionnaire qui donne ses ikigami, mais il est plutôt figurant de l'histoire pour le moment. Toutefois ses positions sur ce système étrange peuvent donner lieu à des choses intéressantes pour la suite de la série. 

Les deux arcs qu'on suit dans ce tome sont vraiment très bons. Ça profite d'un concept fort et porteur "que faire si il ne nous reste que 24h à vivre ?" et les situations proposées sont pour le moment variées et donnent des réponses vraiment intéressantes à cette question, et, je trouve, assez crédibles. On arrive du coup à s'attacher à ses personnages de passage, bien qu'ils soient tous un peu loosers.

Vraiment un bon premier tome, encourageant pour la suite et en plus les dessins sont de qualité.

Ma note : 8

[All-New Marvel Now] Avengers World #3

Avengers World #3
Paru en Février 2014
Scénario de Nick Spencer
Dessins de Stefano Caselli
Couleurs de Frank Martin


Pour son 3e numéro, la série complémentaire aux Avengers d'Hickman s'intéresse à Shang-Chi et à la mission pour Madripoor. On se dit pourquoi pas, surtout que Shang-Chi est un personnage qui attire la sympathie depuis le début de la série Avengers. Et puis on est intrigué de voir ce que va pouvoir faire Spencer d'un numéro 100% baston, ce qui n'est pas forcément l'exercice le plus évident dans les comics de super héros, où les auteurs ont souvent du mal à faire des affrontements qui soient intéressants.

En soit, Spencer ne s'en tire pas trop mal, mais le choix d'un épisode comme celui-ci est assez maladroit quand on suit la série en issues et pas en relié, et quand le titre joue sur plusieurs intrigues en parallèle. A voir ce que donneront les prochains épisodes, mais écrire un numéro qui se lit aussi vite et dont on aura pas la suite avant plusieurs mois est un choix assez étonnant, et quelque peu frustrant.

Après Spencer a tout le même le mérite d'offrir une série Avengers plus intéressante en ce moment que celle d'Hickman, même si l'intrigue de ce mois-ci est plutôt bas du front. Le combat est hyper fluide, lisible, Caselli se débrouille bien... C'est pas fou non plus, mais on se fait clairement moins chier que dans Avengers #26 par exemple, et on a clairement plus d'empathie pour les personnages.

Ma note : 7


[All-New Marvel Now] Black Widow #2

Black Widow #2
Paru en Janvier 2014
Scénario de Nathan Edmondson
Dessins et couleurs de Phil Noto


Un second numéro dans la lignée du premier et du récit court du Point One, on suit la veuve dans une de ses missions dans un récit complet. Je commence à m'habituer au truc et, en plus vu, que le seul membre de son supporting cast, son avocat, commence à être développé, ça semble prometteur pour la suite.

Donc voilà, nouvelle mission pour la veuve. Rien d'incroyable, mais c'est très bien mené et on lit cette histoire d'espionnage, assez classique, avec grand plaisir. En plus, les dessins de Phil Noto et ses couleurs sont juste sublimes, ce qui aide aussi à rendre cette lecture très agréable (je pense qu'avec un artiste bien plus moyen, le titre serait beaucoup plus oubliable).

Bon après, reste cette histoire que la veuve était encore assassin pro il y a "6 ans" qui est lâché dans le numéro. Ce qui est assez étonnant, puisque l'univers Marvel moderne se déroule depuis bien plus de 6 ans, et se serait un peu gros de faire croire que les vengeurs se sont formés il y a seulement 7-8 ans. Donc la veuve continuait à être une assassin quand elle était en même temps parmi les vengeurs ? J'espère que cette histoire sera explicitée de manière correcte ou qu'on l'oubliera à jamais.

Au final, un numéro très agréable pour ceux qui ont aimé le premier. 

Ma note : 8

lundi 28 avril 2014

[All-New Marvel Now] All-New Invaders #2

All-New Invaders #2 
Paru en Février 2014
Scénario de James Robinson
Dessins de Steve Pugh
Couleurs de Guru-eFX


A la lecture de ce second numéro, on se dit que la série aurait sacrément bénéficié de commencer par un numéro double. Le premier numéro était bien, mais pas complètement convaincant, et souffrait d'une trop grande décompression, rendant l'intrigue trop nébuleuse et empêchant de voir tout le cast de la série.

Ici les erreurs sont complètement réparées. On suit bel et bien une équipe et pas une individualité (mais bon, le premier numéro était important pour remettre la première torche humaine sur le devant de la scène) et l'intrigue est complètement expliquée et clarifiée. C'est vraiment un numéro bien mené car il est très dense, tout en proposant une lecture fluide et en étant finalement très agréable. Les personnages sont cools, surtout Bucky, que je ne connaissais pas mais qui s'impose rapidement dans l'équipe.

Côté dessins, Steve Pugh assure vraiment bien le job. Son trait est très classique mais convient parfaitement à l'intrigue et offre des scènes d'actions bien impressionnantes. Le problème c'est qu'il est colorisé par Guru-eFX qui est assez mauvais aux couleurs et qui fout son ciel bleu horrible et flashy autant que possible, détruisant au passage toute l'intensité émotionnelle de la séquence où Jim est face à la population de sa ville. Mais bon, le ciel est bleu, vous comprenez, c'est important. Heureusement les flash-backs sont l'occasion pour lui de se calmer un peu et d'offrir des couleurs biens plus correctes.

Au final, un second numéro qui donne bien envie de suivre la série. Les personnages sont cools et immédiatement attachants, y a pleins de références à la continuité Marvel (surtout à la période WWII, forcément) ce qui est toujours chouette (et elles ne me semblent pas, de plus, inaccessibles), l'intrigue est entraînante (sans être totalement folle non plus) et la dynamique du groupe marche bien. Bref, on ira voir la suite, en espérant qu'elle confirme cette première impression franchement positive. 

Ma note : 8


[All-New Marvel Now] Moon Knight #2

Moon Knight #2
Paru en Avril 2014
Scénario de Warren Ellis
Dessins de Declan Shalvey
Couleurs de Jordie Bellaire


Plutôt que d'offrir un numéro 2 classique, Warren Ellis et Declan Shalvey ont visiblement décidé de s'éclater en offrant un numéro qui relève plus de l'exercice de style qu'autre chose. Ce n'est pas dérangeant pour peu qu'on aime ce genre de délire narratif, qui de toute façon, passera à mon avis mieux en TPB, au milieu des autres numéros, mais c'est tout de même assez surprenant... Toutefois, il faut se rappeler que Warren Ellis partait aussi, parfois, dans des délires narratifs dans Nextwave, et il a dû faire de même dans d'autres de ses séries que je n'ai pas encore lu, donc ce n'est pas non plus comme si c'était une nouveauté, mais ça prend par surprise, surtout au numéro 2. On pourra donc s'attendre à tout pour cette série, mais après tout, Moon Knight n'est-il pas un personnage caractérisé par sa folie ?


Ellis semble toutefois avoir envie de faire autre chose de notre héros, de le soigner un peu de sa folie (c'est ce que semblait montrer le numéro #1 et il n'est ici pas hyper fou non plus), et d'en faire plutôt une sorte de Batman un peu moins musclé mais surtout extrêmement extravagant, comme le laisse voir son arrivée improbable en milieu de numéro, véritable parodie des arrivées Batmaniennes. Je ne suis pas ultra fan, personnellement, de l'idée de faire du pastiche de Batman chez la concurrence, mais peut être que l'auteur à d'autres surprises sous son chapeau et saura nous les révéler en temps voulu.

En tout cas il ne se passe pas grand chose dans ce numéro, puisque tout est extrêmement et minutieusement chorégraphié sur un grand nombre de page, de la très maligne scène d'assassinat du début à l'impressionnant combat muet qui occupe la seconde partie du numéro. On se régale visuellement, même si Shalvey a un style assez brut et manquant parfois de finesse (notamment son Moon Knight), tout est extrêmement lisible, bien mis en scène et forcément bien colorisé par les couleurs de Jordie Bellaire aux côtés lavis toujours sublimes.

Bref, un numéro déconcertant, assez difficile à juger, un véritable pied de nez au lecteur de la part d'une équipe créative qui a visiblement décidée de nous mener à la baguette. On va donc se laisser faire, en espérant que ça ne parte pas en sucette par la suite. Brillant numéro en tout cas, chapeau messieurs. 

Ma note : 8


[All-New Marvel Now] All-New X-Factor #2

All-New X-Factor #2
Paru en Janvier 2014
Scénario de Peter David
Dessins de Carmine Di Giandomenico
Couleurs de Lee Loughridge


Ce second numéro de la série n'a pas vraiment réussi à me transporter. J'avais essayé de le lire une première fois à l'époque de sa sortie et je m'étais arrêté au milieu car trop crevé, je l'ai relu début avril, en entier cette fois, et ce ne m'a pas franchement convaincu. Ce n'est pas mauvais, mais ça ne m'a pas passionné.

Il reste qu'il y a pas mal d'idées sympas, comme le passage avec les pièges au début ou la discussion finale entre les protagonistes sauveurs et sauvés. Je salue aussi la volonté de Peter David de faire un mini premier arc en deux numéro, une initiative plus que rare de nos jours et qui permet d'avoir une certaine densité dans le numéro. Cependant le vilain reste quand même tout pourri.

Niveau dessin, on a quelque chose d'efficace, assez inégal mais avec parfois de très belles cases. En somme, un second numéro un peu décevant, mais peut-être que la série s'améliorera ensuite...

Ma note : 6

dimanche 27 avril 2014

[Marvel] Daredevil : Echo

Daredevil : Echo
Edité chez Panini, collection Graphic Novels
Scénario, dessins et couleurs de David Mack


Cet album qui regroupe les épisodes #51 à #55 de Daredevil volume 2, situés en plein milieu du run de Bendis sont assez spéciaux puisqu'il s'agit en fait d'une mini-série consacrée à Echo où Daredevil ne fait que de la figuration. Bendis et Maleev avaient certainement besoin de souffler et les épisodes ont été intégrés en fill-in, mais voilà, ils n'ont strictement rien à voir.

David Mack revient en fait sur le personnage qu'il avait créé quelques temps plus tôt dans les pages de Daredevil avec Quesada, pour l'approfondir et la faire avancer. On sent vraiment son amour pour son personnage dans ce récit et toute la tendresse qu'il a pour elle. Elle est vraiment tout de suite attachante.

En outre, cette fois, c'est aussi lui qui s'occupe de la mise en image. Dans son style très particulier fait de collage, de peintures, de cases complètement déstructurées et de jeux typographiques, il essaye vraiment de jouer sur les perceptions de Maya qui sont forcément différentes du reste des personnages de l'univers Marvel puisqu'elle est sourde. C'est ce qui fait son originalité, en plus de ses racines indiennes. Ajoutez à ça qu'elle n'a pas vraiment de supers pouvoirs, si ce n'est celui de pouvoir reproduire les mouvements qu'elle observe avec une quasi exactitude, et vous avez une héroïne pleine de potentiel.

Pourtant David Mack s'en fout de ça, il s'en fout des super héros. Il veut juste raconter la destinée de son personnage, comment elle a grandi et qu'est-ce qu'elle est devenue suite à son passage dans les pages de Daredevil. Le style graphique complètement éclaté et conceptuel de Mack se prêtant en plus parfaitement à l'introspection du personnage. On la suit donc revenir à la réserve indienne de son enfance et chercher sa voie, et c'est au détour d'un dialogue avec un personnage très connu de l'univers Marvel qu'elle le trouvera.

En lisant ce récit conceptuel, on se dit que c'est assez incroyable qu'il est atterri chez Marvel dans les pages d'un mensuel de super-héros. Qu'on soit bien clair, le récit qu'on a là est bien plus expérimental que ce que vous pourrez trouvez dans bien des comics indé. C'est vraiment une expérience intéressante, qui change des lectures habituels et qui est très agréable à lire.

Après le récit ne raconte finalement que peu de choses et aurait mérité une intrigue plus poussée, et on aurait aimé aussi un peu plus de variété dans les motifs visuels utilisés par Mack (il a une tendance à réutilisé jusqu'à l'usure certaines cases, certains visuels, ce qui peut être assez agaçant par moment), mais ça reste une lecture très agréable et originale sur un personnage de second plan de l'univers Marvel, pourtant riche de potentiel.

Ma note : 7


[All-New Marvel Now] Elektra #1

Elektra #1
Paru en Avril 2014
Scénario de W. Haden Blackman
Dessins de Michael Del Mundo
Couleurs de Michael Del Mundo et Marco d'Alfonso


Je continue dans la thématique Elektra après ma lecture d'Elektra Assassin en me lançant dans la nouvelle série consacrée à l'héroïne. Cette fois-ci aussi, le style graphique est assez fort, puisque c'est Mike Del Mundo qui est aux dessins, et je crois que la preview sortie il y a quelques semaines a mis tout le monde d'accord : le titre sera beau. Et c'est confirmé ici. Les peintures digitales de Del Mundo sont hyper efficaces, avec des doubles pages aux compos intelligentes et immersives, un sacré dynamisme dans les scènes d'actions et un fort sens du chara design, sans oublier une colorisation très réussie qui plonge le titre dans une atmosphère unique à base de rouge, de turquoise/vert et de jaune. Le style me fait penser à un mélange entre du J.H. Williams III, du Jerome Opena et  du Phil Noto, le tout baigné dans une ambiance colorée unique. Vraiment un très bon boulot de ce côté là (même si c'est plus sage et moins audacieux que du Sienkiewicz, tout de même).

Côté scénar', si le titre commence par nous rappeler les liens avec l'univers de Daredevil de l'héroïne, Blackman semble vouloir l'éloigner un peu de tout ça et nous dépayser au passage. Je ne suis pas contre, tout dépendra de la qualité de l'intrigue à venir, qui n'a pas réellement commencée ici, ce numéro servant de présentation d'Elektra et de la mission qu'elle va devoir accomplir. On sent que le scénariste veut mettre en place un nouvel univers autour du personnage, notamment au niveau du supporting cast. Ce n'est pas une mauvaise idée, surtout que les nouveaux personnages sont très réussis visuellement. Je suis un peu triste de ne pas trop revoir la Main et tout ça, mais on ne peut pas toujours patauger dans les mêmes intrigues tout le temps, et ce n'est encore que le début.

En tout cas, c'est sympa, c'est beau, c'est Elektra, on ira voir le numéro 2 assurément, en espérant que la bonne surprise continue pour ce titre qu'à la base personne n'attendait. 

Ma note : 8