samedi 19 avril 2014

[Marvel Now] Avengers n°10

Avengers n°10
Magazine Panini sorti en Avril 2014



Avengers #19
Paru en Septembre 2013
Scénario de Jonathan Hickman
Dessins de Leinil Francis Yu
Couleurs de Sunny Gho


- Tie-in à Infinity -

Encore un numéro galactique pour les vengeurs ce mois-ci, toujours au sein de la grande guerre cosmique face aux Builders... Cependant, n'attendez pas d'action pour cet épisode, car il n'y en a pas. C'est un numéro spécial discussions, où l'on fait des conseils de guerres, on chercher la stratégie face à l'ennemi, on en apprends plus sur eux.. C'est assez intéressant, surtout les passages sur le rôle de la Terre dans la galaxie ou le personnage d'Ex Nihilo, toujours bien écrit. J'aurais toutefois aimé en apprendre encore plus, mais au moins, des directions s'affichent... Et ça se lit bien, on ne s'ennuie pas et on a hâte de voir comment tout ça va se développer par la suite, surtout à la vue du cliff de fin de numéro, très réussi.

Niveau dessins, Yu reste en forme, peut être légèrement moins que pour le #18, mais il offre une bonne prestation, même si je dirais qu'il a tendance à un peu trop s'éclater sur le côté sexy des persos féminins... Ça reste franchement très beau à regarder, et son style a la prestance qui faut pour illustrer les récits d'Hickman. 

Ma note : 8



New Avengers #10
Paru en Septembre 2013
Scénario de Jonathan Hickman
Dessins de Mike Deodato Jr.
Couleurs de Frank Martin


- Tie-in à Infinity -

Suite de l'intrigue qui mêle les illuminatis à Thanos et son Odre Noir. Suite à la révélation finale d'Infinity #2, la série prend forcément une tournure un peu différente, et une nouvelle quête commence pour le groupe des grosses têtes. L'explication de Black Bolt liée à la révélation m'a parue un peu bizarre (disons un peu facile et pas raccord avec Thanos Rising publié juste avant, c'est con) mais passons, je ne suis pas hyper calé en Inhumains de toute manière... 

A part ça , les Illuminatis se retrouvent avec pas mal de trucs qui vont leur tomber sur la gueule prochainement en plus de la quête qu'ils ont a mené, ce qui est plutôt alléchant... L' épisode est en tout cas intéressant, il se passe pas mal de choses, la discussion entre les les "nouveaux vengeurs" est vraiment bonne, surtout au niveau de Namor qu' Hickman écrit très bien (il pourrait limite lui écrire une série solo All-New Marvel Now).

L'épisode est sympa et offre des retournements de situations prometteurs... Mais la série souffre un peu de l'ombre de la série principale, Infinity,  qui semble empêcher les morceaux majeurs de l'histoire de se dérouler dans New Avengers... Alors qu'en même temps une explication essentielle de l'event (celle de Black Bolt au début du numéro) n'est présente que dans ce numéro. A croire que l'action est réservé pour la série "event" et les explications techniques pour les New Avengers.

Niveau dessin, Deodato livre un prestation plutôt bonne, malgré un "fauve-gorille" le plus gigantesque qu'on ait vu jusque là... Car là il est vraiment immense, à peu près de la taille de Hulk, je pense. Pas sur que ce soit très raccord avec ce que les autres dessinateurs vont faire, mais enfin nous verrons... Et on pourra reprocher un Thanos qu'on a connu bien plus charismatique avec d'autres dessinateurs... Néanmoins la séquence avec lui et son crew est sympa. 

Ma note : 8





Secret Avengers #9
Paru en Septembre 2013

Scénario de Nick Spencer
Dessins de Butch Guice
Couleurs de Matthew Wilson



Secret Avengers continue sur l'élan qualitatif du mois dernier avec un Spencer qui prépare son dernier arc sur la série et qui commence déjà à installer des pistes pour Avengers World qu'il écrira ensuite avec notamment le S.H.I.E.L.D. qui veut s'imposer sur la scène mondiale...

Ce numéro est vraiment réservé aux fans du S.H.I.E.L.D et en particulier de Maria Hill ou Daisy Johnson. Si ces deux femmes ne vous intéressent pas, vous risquez de vous faire chier. Pareil si vous voulez de l'action où voir les vengeurs secrets habituels, ce ne sera pas cet épisode. Ça reste toutefois intéressant car le dialogue entre les deux personnages est vraiment bien écrit et on a jamais pris autant de plaisir à suivre Daisy qu'ici. L'adolescente commence presque à être attachante ! 

Ce numéro apporte des éclairages intéressants sur toute cette histoire de lavages de cerveaux des agents du S.H.I.E.L.D. et l'utilise de manière très efficace, bien plus que dans les numéros précédents où ça n'avait jamais trop pris le temps d'être bien exploité. Spencer prend le temps aussi d'inscrire son récit dans la continuité. Références à Secret War, à la période où Osborn prenait le contrôle du S.H.I.E.L.D., à Secret Warriors ou au titre Avengers actuel... Les plus néophytes des lecteurs risquent d'avoir du mal à accrocher tandis que les autres vont s'en délecter. En tout cas, l'élément qui fait sûrement le plus plaisir dans cette épisode est la présence du vieux Nick Fury. Je crois que je ne l'avais toujours pas encore vu dans un comics récent (je n'ai pas lu pas Secret Warriors) et ça fait plaisir. Notons aussi la présence de Butch Guice aux dessins qui fait vraiment un excellent boulot, surtout que Matthew Wilson assure au couleurs.

Ma note : 8



Young Avengers #11
Paru en Octobre 2013
Scénario de Kieron Gillen
Dessins de Jamie McKelvie
Couleurs de Matthew Wilson


Dire que Young Avengers, série que je haïssait encore il y a quelques mois est devenue celle que j'attends le plus désormais chaque mois (il faut dire que j'ai déjà lu en VO les épisodes d'Avengers et New Avengers donc bon)... 

Comme pour Secret Avengers, on approche désormais de la fin de la série et l'arc final s'annonce. Les jeunes doivent se préparer à en découdre avec "Maman" (dommage qu'on ait pas eu un meilleur vilain de toute la série...) dans une bataille qui s'annonce redoutable. Le numéro est agréable à lire car on prend plaisir à suivre les personnages (et c'est moi qui dit ça, putain, que m'est-il arrivé ?), notamment Loki, Noh-Varr et Prodigy (la page texto est sympa) qui sont au centre de ce numéro. Il faut toutefois bien admettre que notre dieu du mensonge favori se comporte un peu comme un pleureur une fois dans sa nouvelle forme, ce qui est assez dommage. On ne retrouve pas vraiment son côté espiègle et il perd un peu de sa force. Mais bon, on va dire que c'est le temps pour le scénariste de prendre la main sur cette nouvelle version du personnage. 

En tout cas, la série à la pointe de la tendance de Marvel continue d'être agréable ces derniers mois, et ça ne vaut pas un bon épisode des Runaways (une série d'équipe adolescente plus ancienne mais très bien dont je vous parlerais sûrement très prochainement), mais ça reste solide et il y a de l'envie derrière. Espérons ne pas être déçu. 

Ma note : 8



Captain America : Hail Hydra #1
Paru en Janvier 2011
Scénario de Jonathan Maberry
Dessins de Sergio Cariello
Couleurs de Chris Sotomayor


L'event Infinity a de nombreux ties-in. Pas évident pour Panini de tous les publier au bon rythme dans leurs mensuels thématiques, surtout qu'ils peuvent avoir plus ou moins de retard. Du coup, l'éditeur a calé l'event en 6 mois au lieu de 4 en VO pour pouvoir programmer ses numéros tranquille. Sauf que les ties-in sont devenus tellement dilués dans la programmation que des places vides se sont rajoutés à l'affaire et il a fallu les combler, avec du matériel en réserve, toujours pas publié et qui prenait un peu la poussière, comme cette mini.

Mini dont personne n'a entendu parlé et on se dit que si elle n'a pas été publiée avant aujourd'hui (en 100% ou autre), c'est qu'il y a sûrement une raison. A le lecture de ce premier épisode c'est assez clair : oui, il y a une raison, c'est car c'est basique. C'est pas complètement nul, c'est lisible, mais sans génie. Ce premier épisode raconte donc la première rencontre entre Cap, Bucky et l'Hydra. C'est très classique (ce qui peut être pardonné par la volonté de jouer sur les codes de ce genre de confrontation type), pas hyper bien dessiné (ça fait un peu old-school maladroit et c'est parfois un peu moyen) et pas très passionnant. Le seul point qui a vraiment titillé mon intérêt est ce Bucky psychopathe avec sa mitraillette. Je crois que c'est hérité du run de Brubaker sur Cap, mais je n'ai pas encore lu ce dernier, donc je ne pourrais pas confirmer. Espérons du mieux pour la suite de la mini en tout cas. Ça pourrait être pire, mais j'aimerais bien quelque chose d'un peu plus emballant.

Ma note : 5

[All-New Marvel Now] New Warriors #2

New Warriors #2
Paru en Mars 2014
Scénario de Christopher Yost
Dessins de Marcus To
Couleurs de David Curiel

Le premier numéro m'avait bien emballé c'est sûr. Mais rien n'était sûr quant à la suite de la série. Ce deuxième numéro est sympa, mais malheureusement trop confus dans sa menace pour vraiment être bon. Car, ok, les ennemis mystérieux dans le premier numéro, pourquoi pas, mais se payer un second numéro de quasi redite ? Ça fait un peu beaucoup (heureusement qu'il est sorti vite fait après le premier numéro du coup). On voit un peu plus les menaces, certes, et elles précisent bien qu'elles veulent détruire les surhommes. Mais ça on avait à peu près piger. Par contre, pourquoi elles veulent le faire ? On ne le sait toujours pas. Et le rôle du haut évolutionnaire là dedans reste toujours aussi trouble. Le personnage donne une piste, mais le fait de le voir détruire les produits de l'évolution terrienne est plus qu'étonnant et on a hâte d'avoir une explication à tout ça.

Mais tout n'est pas à jeter dans ce numéro, loin de là. Déjà, Yost aime l'univers Marvel, et c'est une bonne chose de voir, dans un titre destiné majoritairement, je pense, à de nouveaux lecteurs plutôt jeunes, des éléments classiques de l'univers Marvel et de les présenter plutôt que de mettre que du neuf comme certains peuvent le faire. Ici on a le droit à du haut évolutionnaire, aux "evolutionnaries", on nous parle des éternels et d'autres choses encore. Bref, c'est connecté à la mythologie Marvel et c'est sympa à voir. L'autre bon point c'est que Yost semble vouloir mettre de l'enjeux dans son titre. La menace a de la gueule, le méchant a de la gueule et ce qui est annoncé à la fin du numéro est vraiment gros, en fait ça semble même trop gros pour une équipe comme les New Warriors et ça va vraiment être intéressant de voir comme ils vont pouvoir se débrouiller pour se débarrasser de cette menace.

A la question "mais que font les autres héros, pourquoi ne sont-ils pas là ?", Yost répond succinctement sans que ça soit réellement convaincant, mais faudra voir comment la situation évolue par la suite. En tout cas, il continue de soigner ses personnages, il nous en présentent de nouveaux et on a bien envie de les suivre. Le côté très action empêche un bon développement, mais y a quand même du potentiel. Il faudra juste espérer que Speedball ne deviennent pas vite trop lourdingue dans son rôle de rigolo de service.

Pour la partie graphique, Marcus To fait un boulot efficace, et il arrive à bien unifier tous ces éléments disparates venues des 4 coins de l'univers Marvel. Ses scènes d'actions sont réussies, les méchants ont la classe, les héros ont plutôt de bonnes gueule et les couleurs de Curiel ne sont pas trop mal sur ce numéro.

Quel bilan faire de ce #2 ? Un manque de réponses aux questions qu'on se pose, pour un numéro malheureusement trop doublon avec le premier et où il ne se passe finalement pas assez de choses. Ce n'est pas mauvais et ça reste prometteur, mais il faudra penser à fournir un #3 mieux rempli. 

Ma note : 7


[All-New Marvel Now] She-Hulk #3

She-Hulk #3
Paru en Avril 2014
Scénario de Charles Soule
Dessins de Javier Pulido
Couleurs de Muntsa Vicente

Dans ce numéro, She-Hulk aura fort à faire pour obtenir l'asile politique pour Kristoff Vernard, le fils adoptif du Dr.Doom, ce dernier souhaitant garder son fils à ses côtés pour qu'il puisse reprendre le trône à sa mort. Et c'est encore une fois un numéro très réussi pour la nouvelle série She-Hulk, avec une histoire qui mêle habilement problèmes juridiques, humour, bagarres et concepts délirants. Les personnages sont vraiment soignés et sont toujours aussi truculents, l'humour est bien trouvé et y a une référence aux fantastic four (donc ça, forcément, ça passe toujours très bien chez moi)... Bref, que demander de plus ? 

Surtout que Pulido s'en sort bien aux dessins, avec son style atypique et pas toujours très glamour. Le dessinateur a toujours de bonnes idées de mises en pages et est toujours très inventif, et il faut dire qu'il est aidé par Muntsa Vicente aux couleurs, qui tient bien son rôle depuis le début de la série, avec une palette très pop et chaleureuse, qui colle vraiment au côté joyeux de la série.

Le seul défaut de ce numéro est peut être le final un peu trop rapide. J'espère du coup que le prochain numéro sera vraiment la suite de cette histoire et qu'on passera pas autre chose. En tout cas, la série reste de qualité, et j'ai bien envie de la voir se développer, donc j'espère que Marvel et les lecteurs lui laisseront sa chance. 

Ma note : 8

vendredi 18 avril 2014

[Rétro] [Marvel] Daredevil : Guerre et Amour

Daredevil : Guerre et Amour
Paru originalement en 1986.
Scénario de Frank Miller
Dessins et couleurs de Bill Sienkiewicz
Disponible en VF dans la collection Graphic Novels et dans l'Omnibus Daredevil par Frank Miller.


En lisant Born Again, je me disais que Miller ne pourrait pas faire mieux sur Daredevil. Sûrement. Mais il pouvait faire aussi bien, comme le démontre brillamment le graphic novel Guerre et Amour qui est un véritable délice. En plus, j'ai découvert par le biais de ce récit le dessinateur Bill Sienkiewicz, dont j'avais déjà entendu parlé en bien dans divers articles, qui livre ici des planches phénoménales. Son style est résolument unique et donne une ambiance toute particulière à cette histoire.

Déjà il y a sa mise en couleur, faites lui même, qui évite les aplats criards de l'époque. A la place on une colorisation vraiment magnifique, très douce et pop à la fois. Ses cases peintes sont vraiment un délice, tantôt réalistes, tantôt complètement grotesques et psychédéliques, on est vraiment embarqué dans cet univers totalement dingue, rude, doux et poétique en même temps. Son Caïd est rond et ridicule, complètement impuissant et quasiment attendrissant, là où son Daredevil est un vrai surhomme. Cheryl et Vanessa sont de vrais princesses et ce dingue de Victor est complètement difforme avec ses yeux rapprochés et son visage qui rappelle un mandrill. Bref le boulot de Bill Sienkiewicz est vraiment magnifique, très radical par rapport à ce qu'on lit d'habitude, mais ça ne fait pas de mal, et c'est complètement au service de l'histoire de Miller.

On ne s'étonnera pas, mais le scénariste maîtrise encore une fois son sujet. Il a toujours cette aisance pour passer d'une narration interne d'un personnage à un autre, sans jamais perdre le lecteur et c'est toujours incroyablement moderne (on voit l'influence que sa façon de raconter a eu sur les scénaristes). Le récit se lit d'une traite et on prend un grand plaisir à suivre ses personnages fascinants, tous différents dans leur manière de penser. La star du bouquin est évidemment Victor, complètement shooté et taré dont les pensées partent dans tous les sens et dont le comportement est quasi imprévisible. Mais on a aussi de très belles scènes de Daredevil, toujours très héroïque.

La fin du récit est vraiment grandiose, même si elle est en même temps très dure, et achève de faire de ce récit un incontournable du Diable Rouge.

Et encore une fois, je recommande ce récit à tous, il est parfaitement accessible à tous genre de lecteurs, sauf les tout jeunes (les moins de 14 ans) vu que le propos est parfois un peu adulte (même si c'est fait avec une certaine élégance). Bref, Daredevil Guerre et Amour, c'est à lire absolument.

Ma note : 10

[All-New Marvel Now] All-New Invaders #1

All-New Invaders #1
Paru en Janvier 2014
Scénario de James Robinson
Dessins de Steve Pugh
Couleurs de Guru eFX


James Robinson, le scénariste qui s'est refait une réputation avec Earth-2 chez DC, est de retour avec une nouvelle série, cette fois-ci chez Marvel. Cette série : "All-New Invaders" parle de 4 personnages du Golden Age Marvel : Namor, Human Torch, Bucky et Captain America, mais pas à l'époque de la seconde guerre mondiale mais bel et bien à l'heure actuelle.

Pour ce premier numéro, on retrouve quelque chose d'assez proche d'un Earth-2 dans le déroulement assez lent de l'intrigue, assez décompressé, et avec un numéro qui se focalise sur un personnage au lieu de présenter tout le monde d'un coup. Du coup, ici, on se focalise sur la première torche humaine, l'androïde Jim Hammond, et c'est plutôt cool. Ça fait du bien de voir se personnage revenir sur le devant de la scène après s'être fait éclipsé si souvent, notamment à cause de Johnny Storm qui a le même nom et pouvoir que lui...Espérons que cette fois, Jim soit de retour pour de bon !

Bon après, du coup, ceux qui voulaient voir les autres personnages vont être assez déçus vu qu'on ne les voit qu'une case chacun (hors flash-back), mais nul doute qu'ils seront plus présents à l'avenir.

Du coup, que vaut ce numéro ? La courte partie sur le quotidien de Jim est très cool, on a le droit à une grosse baston entre lui et le méchant du jour, dont le plan reste assez flou, je trouve (même si le mini-récit du All-New Marvel Now éclaire un peu plus la situation), et on a le droit à un flash-back assez mystérieux et a des explications assez dures à piger (pour ma part). Ca part pas trop mal, sans atteindre des sommets non plus, mais l'intérêt reste éveillé. Les dessins de Steve Pugh sont assez solides sans être sublimes non plus et la colo de GURU-eFX est assez basique et laide

Bref, à voir comment la série évoluera dans les épisodes 2 et 3, mais je reste confiant, y a la première torche humaine et Namor dans le cast, merde !

Ma note : 7

[All-New Marvel Now] Ms.Marvel #1

 Ms.Marvel #1
Paru en Février 2014
Scénario de G.Willow Wilson
Dessins d'Adrian Alphona
Couleurs de Ian Herring


Une nouvelle série lancée en grande pompe à raison, ce Ms.Marvel #1 est vraiment une très bonne lecture. Ok, le nom de cette nouvelle super héroïne est à chier (même si c'est heureusement bien justifié dans le scénario), mais voilà, le fait est là, c'est une nouvelle super héroïne qui a son propre titre, qui s'annonce comme un pur teen comics, digne héritier du Spider-Man des 60's. Et ça c'est bien, ça c'est ce que je voulais lire dans l'univers Marvel.

Ce premier numéro présente l'entourage de l'adolescente, tout de suite très attachante et ses origines et ce n'est pas d'une originalité folle mais ça fonctionne complètement. Les dialogues sont efficaces, le dessin d'Adrian Alphona est magnifique, plein d'humour, et donne une ambiance vraiment unique à la série, et Ian Herring nous offre en outre de superbes couleurs.

Après, reste le fait que l'histoire semble se dérouler dans une période proche d'Infinity, à seulement 20 km de manhattan... Et tout le monde à l'air de s'en foutre et d'être absolument pas au courant, ce qui est assez surprenant.

Pour conclure, un début de série pas révolutionnaire, mais très efficace pour une série qui semble bien être celle que j'attendais et qui s'annonce prometteuse. En outre la partie graphique est une réussite complète et ça fait plaisir de voir Marvel continuer d'aller chercher des styles graphiques inhabituels pour leurs histoires de super héros. 

Ma note : 8

jeudi 17 avril 2014

[Marvel] Bullet Points

Bullet Points
Sorti en VF en Juin 2008.
Scénario de J.M. Straczynski
Dessins de Tommy Lee Edwards


J'ai découvert l'existence de cette mini au hasard en fouinant dans ma bibliothèque. Panini édite parfois des choses étonnantes en 100%, mais c'est loin d'être une mauvaise chose. Toujours est-il que cette mini a un titre bien peu vendeur et a un peu disparue dans les limbes aujourd'hui alors que c'est un titre qui vaut le coup d'oeil pour les fans de Marvel.

Le récit reprend en fait le concept des fameux what if de Marvel et l'étend à une mini-série et sur à peu près 40 ans, c'est d'ailleurs ça qui en fait tout son sel. On voit ce que le monde serait devenu si la balle qui a tué le docteur Abraham Erskine après la transformation de Steve Rogers en super soldat avait été tirée un jour avant, tuant cette fois deux personnes, Erskine et un certain Ben Parker.

Un changement majeur donc, puisque ces morts implique un Steve Rogers qui ne devient pas Captain America et un Peter Parker qui n'apprendra jamais qu'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. A partir de là on suit donc le déroulé de l'Histoire de cet univers Marvel modifié de la seconde guerre mondiale à ce qui semble être les années 80.

L'un des intérêts de l'histoire de JMS est d'ailleurs de conserver les dates originelles des comics, c'est à dire l'apparition des héros au cours des années 60, et de ne pas utiliser cette saloperie de timeline glissante qui sert seulement à ne pas assumer le vieillissement des personnages.

A partir de son point de départ JMS s'amuse à intervertir les héros, quelqu'un prend l'apparence et le rôle de Nick Fury à sa place et d'autres trucs dans le genre. C'est plutôt amusant, mais il manque une certaine logique... Par exemple, qu'est devenu le vrai Nick Fury dans cet univers ? Pourquoi n'est-il pas à la tête du S.H.I.E.L.D. ? Pourquoi un événement censé se dérouler dans les années 60 se déroule t-il, sans raisons, dans les années 80 désormais, à l'époque du run de Miller sur Daredevil et de l'Alpha Flight de Byrne ?

Après, ça reste très sympathique à lire, ça fait plaisir de relire l'émergence de l'univers Marvel avec un point de vue très réaliste que ce soit dans le scénario ou les graphismes (forts jolis, biens qu'un peu brouillons et statiques de Tommy Lee Edwards). On appréciera aussi la séquence d'action finale qui est plutôt réussie et certains personnages qui s'en sortent pas mal.

Toutefois, le récit à ses défauts, il est un brin pédant, il y a les problèmes de logiques que j'ai soulevé plus haut, il est trop rapide sur certains passages (on sent la contrainte de tout caser en 5 épisodes, et c'en est un peu dommage), certains éléments sont posés mais pas vraiment exploités (Dr.Strange, je pense à toi) et le final est un peu gentillet et manque d'impact. JMS s'est bien amusé mais quand il a dû réfléchir à comment terminer sa série (et je parle vraiment de la toute fin, les deux trois dernières pages), il lui a manqué un truc pour vraiment donner un sens à tout ça.

En tout cas, ça reste une lecture agréable et bien dessinée, pour les fans des auteurs, des what if et des héros Marvel.

Ma note : 7

[Comics] Essex County

Essex County
Paru en VF en Avril 2010
Edité chez Futuropolis
Auteur : Jeff Lemire

Jeff Lemire n'est pas que scénariste chez DC, il a aussi ses comics en creator-owned qu'il fait entièrement seul. Il faut dire que son trait maladroit ne collerait pas vraiment à des titres super héroïque (ou ça donnerait une atmosphère vraiment très particulière). Mais pour raconter les vies d'habitants du comté de l'essex (au Canada), ça convient parfaitement.

Au niveau scénario, c'est assez brillant. Le ton se veut sensible, touchant, juste et on sent toujours une tendresse de Jeff Lemire envers ses personnages qui sont souvent des figures solitaires qui ont du mal à se lier aux autres. L'attachement qu'on a progressivement à leur égard est aussi dû au dessin particulier qui reflète bien ces figures fragiles, brisées et perdues.

Le récit est très calme, sans véritables sursaut d'actions, c'est plutôt une sorte de contemplation mélancolique, des tranches-de-vie pas très bavardes. Toutefois il conserve son petit lot de rebondissements sympathiques.

Essex County est vraiment une très bonne lecture, très agréable. On se laisse emporter dans les histoires des différents habitants et dans l'univers particulier que développe Jeff Lemire.

Ma note : 9


[All-New Marvel Now] Wolverine #1

Wolverine #1
Paru en Février 2014.
Scénario de Paul Cornell
Dessins de Ryan Stegman
Couleurs de David Curiel


J'essaye cette nouvelle série Wolverine même si ce n'est clairement pas celle qui me tentait plus. Je ne suis pas un grand connaisseur du personnage, je n'ai pas lu le précédent volume de la série par le même scénariste, le pitch était étrange et la preview n'annonçait pas des dessins grandioses...

Et j'ai essayé... Et c'est pas si mal. Bon je ne suis toujours pas fan du boulot de Stegman sur le numéro, surtout que je trouve que les couleurs de David Curiel ne lui vont pas du tout (avec toutes ses brillances et ses traits colorés). Et si Stegman sait dessiner Wolverine et les nouveaux personnages, quand Logan tombe le masque c'est juste ignoble, avec une coiffure qui relève du grand n'importe quoi, et il n'est clairement pas à l'aise non plus avec le dessin de Storm. Mais bon, à part ces détails, c'est tout à fait correct.

Niveau scénar', Wolverine est donc désormais tuable, pour une raison que je ne sais pas vraiment car je n'ai pas lu le volume précédent mais dont je me fous un peu, et décide, en tout logique, d'apparemment quitter l'école Jean Grey pour aller bosser pour un vilain. Pas vraiment d'explication à ce choix dans ce premier numéro, mais une foule de nouveaux persos à la place. Cornell a apparemment envie de jouer dans son coin et fait apparemment ce qu'il peut pour être tranquille, avec son Wolvie détaché du reste de l'univers Marvel, et un cast sur lequel le scénariste aura droit de vie ou de mort et pourra faire ce qu'il veut avec.

Ce premier numéro reste en tout cas agréable à lire, même si il ne s'y passe pas énormément de chose et même si les nouveaux personnages sont tout sauf attachants. Je ne sais pas si la série arrivera à me passionner passé ce premier numéro, mais pour l'instant ce n'est en tout cas pas désagréable et le cliff à le mérite d'être intriguant.

Ma note : 7


mercredi 16 avril 2014

[Marvel Now] Uncanny Avengers #7

 Uncanny Avengers #7 
Paru en Mai 2013
Scénario de Rick Remender
Dessins et couleurs de Daniel Acuna.

Les événements s'enchaînent dans cette série et prennent une ampleur toujours plus folle. On a l'impression de lire un blockbuster/event dans une série régulière. Bien entendu, ce concept n'a pas que des bons côtés, Remender semble faire son truc dans son coin et toutes les autres séries s'en foutent et surtout, les autres auteurs font des trucs grandiloquents à côté (n'est-ce pas Hickman ?), ce qui donne un côté un peu saturation (surtout que les histoires d'Hickman et de Remender n'ont aucun liens entre elles, ce qui est dommage quelque part, on sent plus les deux scénaristes en concurrence qu'en collaboration).

Enfin bon, ça reste un excellent numéro, avec des séquences vraiment impressionnantes, où Acuna excelle, et des personnages toujours aussi soignés dans leur écriture. Il faut bien avouer, par contre, que le dessinateur est moins à l'aise avec ses passages et que son Havok a un peu une sale gueule. Ça reste d'un bon niveau, mais ça colle moins qu'avec les scènes d'actions où il semble être né pour les illustrer.

Ma note : 9

[All-New Marvel Now] Avengers World #1

Avengers World #1
Paru en Janvier 2014
Scénario de Nick Spencer
Dessins de Stefano Caselli
Couleurs de Frank Martin

Nouvelle série vengeresse, écrite par Nick Spencer (les Secret Avengers de 2013 et l'excellent Superior Foes of Spider-Man) sous la supervision d'Hickman, directement connectée à la série Avengers de ce dernier. La série, qui a pour vocation de développer les personnalités des différents personnages ainsi que les intrigues terrestres, commence plutôt bien. Dans la lignée des épisodes pré-infinity, on a le droit à un beau bordel mondial, dû à différents facteurs, qui nécessite l'intervention de différents groupes de vengeurs à différents endroits du monde.

On suit donc les différents groupes qui font chacun faces à des situations très étranges sans qu'on sache vraiment de ce qu'il en retourne. Les réponses seront bien entendues données dans les numéros suivants... Bref, ça lance pleins d'intrigues mystérieuses en parallèle pour titiller l'intérêt du lecteur et c'est plutôt bien fait, bien raconté, avec en plus des dialogues sympas. Notamment pour Banner et pour la team Cannonball/Sunspot/Smasher.

Niveau dessins, Caselli s'en sort franchement bien et livre, je trouve, un boulot plus soigné que sur ses épisodes d'Avengers. Frank Martin fait un boulot là aussi efficace à la colo.

Au final, un premier épisode plutôt engageant. Pas phénoménal, mais qui annonce de bonnes choses pour la suite. Et qui permettra de compenser le ralentissement des sorties d'épisodes des Avengers d'Hickman. 

Ma note : 7

mardi 15 avril 2014

[All-New Marvel Now] The Punisher #2

The Punisher #2 
Paru en Février 2014.
Scénarisé par Nathan Edmondson
Dessiné et colorisé par Mitch Gerads


Après un premier numéro enthousiasmant mais pas entièrement convaincant, Edmonson semble transformer l'essai avec ce #2. Sa vision du Punisher, très humain et réaliste, est vraiment cool et l'univers qu'il développe dans ce comics est assez unique. Comme c'est si bien répété dans le numéro, L.A. est une ville trop dangereuse pour les flics, mais pas assez pour les super héros. C'est une ville beaucoup plus proche de notre réalité, et le Punisher d'Edmondson et Gerads est proche d'un John McClane, pas dans les vannes, mais dans le fait qu'il soit aventureux, mais pas pour autant invincible et avec un physique normal et pas surmusclé (ce qu'à longtemps été le personnage).

Du coup l'atmosphère est vraiment sympa, surtout avec le côté ensoleillé de la ville qui se ressent dans les couleurs. En plus, Edmondson utilise les même "trucs" que dans son Black Widow ou le Hawkeye de Fraction, en assignant un familier au héros et en soignant son supporting cast et le quotidien du Punisher...

Ce numéro 2 est vraiment bon, présentant un Punisher humain et intéressant par son côté faillible. Même si il est balèze, on voit aussi que ce n'est pas un surhomme. Un titre très sympa, avec un style graphique simple mais sympa et efficace, bien colorisé, avec un cliff de fin réussit et qui donne envie d'aller voir la suite. 

Ma note : 8

[All-New Marvel Now] Captain Marvel #1

 Captain Marvel #1
Paru en Mars 2014
Scénario de Kelly Sue DeConnick
Dessins de David Lopez
Couleurs de Lee Loughridge


Relaunch de la série Captain Marvel, l'occasion pour moi de me mettre à cette série dont la précédente version a été étrangement boudée en VF en cours de route par Panini Comics. Après tout, Carol est une des super héroïnes les plus puissante de l'univers Marvel et traîne dans les vengeurs depuis bon nombre d'années, il faut bien qu'elle est un titre solo.

Ce relaunch du titre n'en est en fait pas vraiment un vu que la scénariste Kelly Sue Deconnick reste à son poste. On retrouve donc le supporting cast de la précédente série (enfin je suppose) qui n'est guère présenté, mais ce n'est pas si grave que ça ; le plus dérangeant étant que ce cast qu'on découvre dans ce numéro devrait être amené à disparaître du titre puisqu'on nous annonce dans les pages d'ouvertures que Carol va partir vivre des aventures cosmiques dans la suite de la série, avec un petit côté star wars.

Du coup, puisqu'on nous annonce ça en début de numéro, on aurait bien aimé que le retour dans le passé pour nous expliquer le pourquoi du comment soit plus rapide. J'aurais bien aimé que ce soit réglé en un numéro et là on en aura au moins deux, ce qui casse un peu la dynamique,  surtout que le cliff de fin d'épisode est ici inexistant. On a du coup l'impression qu'on va s'attacher à un cast qui risque de disparaître, ce qui est assez frustrant. Et puisqu'on est dans le cadre d'un relaunch, des explications supplémentaires pour le nouveau lecteur auraient été bienvenue. Bien sur ce n'est pas obligatoire et on arrive à suivre, mais il n'empêche qu'on se demande pourquoi Carol Danvers habite dans la statue de la liberté, pourquoi elle semble héberger une famille chez elle et pourquoi diable fête t-on les 900 ans de quelqu'un dans la base de l'air force ? Vu qu'on était dans le cadre d'un vrai numéro un et pas d'un .1 ou d'un .NOW (ou autre connerie du genre), ça aurait été sympa de répondre à ses questions.

Bon en soi, le numéro se lit bien, le dessin est pas extraordinaire mais est efficace, la sidekick de l'héroïne est toute mignonne, mais il ne s'y passe pas énormément de chose et le rythme est un peu mou, et puis Tony Stark avec une moustache tombante, c'est assez laid. Bref, j'irais certainement voir le #2, et j'espère y trouver quelque chose d'un peu plus rythmé et qui a un peu plus la pêche. Ce numéro #1 n'est pas mauvais, il manque juste un peu de jus.

Ma note : 6



dimanche 13 avril 2014

[Marvel Now] FF Tome 1 : Adieu et Bienvenue

FF Tome 1 : Adieu et Bienvenue
Edité en France chez Panini Comics
Collection 100%, 17,5 €, paru en Février 2014
Scénario de Matt Fraction
Dessins de Mike Allred
Couleurs de Laura Allred


Ça y est, la série FF de Fraction et Allred débarque enfin en VF, et coup de bol, c'est directement en librairie et avec 8 épisodes d'un coup. Le nombre d'épisodes ne sera pas trop car le style de Fraction est très décompressé, avec des dialogues assez court et le tout se lit donc du coup assez rapidement.

La série raconte le quotidien de l'équipe qui remplace les 4 Fantastiques, partis en voyage à travers le temps et l'espace. L'équipe est composée de Scott Lang, l'homme fourmi 2e du nom, de Medusa, la reine inhumaine, de She-Hulk et de Darla Deering, une star de la pop. Ensemble ils vont devoir géré la fondation du futur, c'est à dire un groupe de gamins bizarres, mais aussi gérer tous ceux qui considèrent le groupe de remplaçants comme des imposteurs vis à vis des FF et également gérer les problèmes liés au non retour de l'équipe de Reed Richards. En plus de ça, chaque membre a ses problèmes persos, et on comprends vite que le quotidien des membres ne sera pas de tout repos.

Globalement, c'est un album très bizarre, avec énormément d'idées farfelues dans tous les sens, que ce soit dans le scénar', dans la narration ou les designs. Ça donne un côté à la fois amusant et confus à l'album qui empêche une implication totale dans l'histoire, puisqu'il y a toujours un truc qu'on essaye de piger. Cela n'est pas aidé par des dialogues très courts, très parlés, très américains, qui sont parfois un peu dur à appréhendés, et par l'abondance de personnage et de concepts. Mettez tous ça dans des mises en pages parfois un peu brouillonnes, pas très lisibles ou claires d'Allred, et vous avez une lecture qui n'est malheureusement pas des plus fluides.

A côté de ça, il y a en même temps 3 tonnes de bonnes idées, des tonnes de références aux FF, notamment aux tous premiers épisodes des 60's, ce que j'ai trouvé super jouissif. En plus, les personnages sont biens écrits et tous très attachants, que ce soit les remplaçants des FF ou les gamins, et c'est vraiment un plaisir de les suivre. Il y a un amour des personnages qui se sent, que ce soit de la part d'Allred ou de Fraction, et un amour des Quatre Fantastiques qui fait plaisir à voir. Ajoutez à ça qu'on retrouve l'amour du quotidien qu'avait développé le scénariste dans Hawkeye, avec beaucoup de passage dédiés aux relations entre les persos plutôt qu'à des affrontements face à d’éventuelles menaces, et vous avez vraiment quelque chose de très sympa.

Au final, un album pas vraiment parfait, mais indéniablement attachant et divertissant. Pas forcément le plus abordable (que ce soit par rapport au style d'Allred, sa narration ou toutes les références aux FF) mais sympathique pour ceux qui seront sensibles au style.

Ma note : 7


[All-New Marvel Now] Nightcrawler #1


Nightcrawler #1
Paru en Avril 2014
Scénario de Chris Claremont
Dessins de Todd Nauck

Couleurs de Rachelle Rosenberg

Nightcrawler est de retour parmis les vivants et il en profite pour récupérer une série solo avec dans l'équipe créatrice un autre retour, celui de Chris Claremont. Le scénariste qui a piloté pendant des années la destinée des X-Men revient au charbon après avoir été mis au placard pendant quelques temps. Il doit maintenant faire avec un univers mutant qui a bien changé et qui est maintenant piloté par une tripotée d'auteurs.

L'avantage pour Claremont, c'est que Nightcrawler aussi est de retour et lui aussi à loupé les derniers événements et on le voit du coup réagir à ces nouveautés, notamment la perte du facteur auto-guérisseur de Wolverine ou tout le délire avec Cyclope et son groupe de mutant. La première partie du numéro, dans l'école, est vraiment réussie. C'est hyper new reader friendly, avec Claremont qui nous présente même Wolverine au cas où quelqu'un ne connaîtrait pas encore le personnage, mais les relations entre les différents personnages sont biens retranscrites et ils se montre tous attachant, surtout sous le crayon de Todd Nauck, très agréable et tout en rondeur, avec des personnages qui ont vraiment de bonnes tronches. On a en plus des mini-références aux tous débuts des X-Men et à Excalibur (dont Diablo a fait parti), ce qui est toujours bienvenue. 

La seconde moitié du numéro est quand même en dessous. Déjà, Claremont oublie soudainement de nous présenter "Amanda", personnage complètement inconnu au bataillon pour ma part et dont j'aurais, justement, bien aimé avoir une présentation. L'autre soucis, c'est ce super vilain random, "Trimega" fraîchement créé, qui débarque d'un coup avec son design moisi, sa grosse armure et ses bras qui tirent des lasers. En plus, on ne sait pas ses intentions pour le moment, et il semble être le vilain d'un premier arc, donc c'est assez dommage. Le combat n'est pas fou-dingue mais se lit bien. Reste juste qu'avec ce vilain un peu raté, il manque quelque chose pour vraiment avoir envie de lire la suite, outre la sympathie évidente que dégage le personnage de Nightcrawler et une partie artistique solide (sauf pour le design de méchant).

Ma note : 7

[All-New Marvel Now] Iron Fist - The Living Weapon #1

 Iron Fist - The Living Weapon #1
Paru en Avril 2014
Par Kaare Andrews


Je dois dire que j'attendais avec une certaine impatience ce nouveau volume d'Iron Fist. Deux raisons : d'une part j'avais adoré le volume précédent, the Immortal Iron Fist, qui était vraiment excellent, avec un run de Matt Fraction, Brubaker et David Aja (ainsi qu'une tripotée d'autres dessinateurs) qui était une grande réussite. Un de ces runs de comic book qui vous font aimez un personnage et vous voyez son univers être enrichi d'une manière assez folle dans des histoires passionnantes à suivre. Même les épisodes fait après ce run d'exception étaient très sympathique. La série a finalement eu une fin, une annulation faute de vente, mais ça reste à lire, à coup sur.

Bref, ça ça fait une raison de s'intéresser à ce nouveau volume d'Iron Fist, l'autre raison c'est que cette série est faite par une seule personne, Kaare Andrews. Comprenez par là qu'il n'y a pas ici le fameux quatruor scénariste - dessinateur - encreur - coloriste, Kaare Andrews a décidé que c'était un bonhomme et de tout faire tout seul, sur une série on-going, ouaip. Il est cinglé. Mais je ne peux qu'applaudir et encourager ce genre d'initiative. Les œuvres en solitaires sont souvent celles qui peuvent aller le plus au coeur des choses et être vraiment marquantes (pensez à Weapon X de Barry Windsor Smith ! Ou pour d'autres comics, à ce que fait Sean Murphy et ce que font tous les indés comme Craig Thompson, Chris Ware...). Je ne connais absolument pas Kaare Andrews, mais il fait bien de suivre les pas de Jim Steranko (qui faisait tout tout seul sur Nick Fury Agent of S.H.I.E.L.D. et qui lui a inspiré la démarche) et comme il le dit dans sa lettre à la fin du numéro : "Let's do some Kung-Fu."

Changement total de ton pour les aventures de Danny Rand. On avait quitté le personnage plutôt léger, avec pleins d'amis, avec des petits tracas à la Peter Parker ou à la Clint Barton, mais plutôt heureux et en plus il allait même fonder une famille. Bon finalement, entre la fin du précédent volume et aujourd'hui, il s'est trouvé que non, finalement, la famille, pas trop et il s'est passé d'autres choses dans des séries que je n'ai pas encore lu. Mais voilà, mainteant Danny Rand à laisser ses airs de gai-luron et est devenu beaucoup plus sombre. Il parle peu et ses pensées sont noires. C'est un homme qui a choisi la mort, qui est devenu une arme vivante. C'est de ça dont veut nous parler Andrews, par d'un guignol américain milliardaire qui fait du kung-fu avec ses amis à supers-pouvoirs. Dans son concept, dans ses origines, Iron Fist à cette part d'ombre et Kaare Andrews à décider de l'exploiter. C'est du coup un peu déconcertant, puisque le changement de caractérisation est somme toutes assez radical, mais pas inintéressant pour autant, d'autant que ça fonctionne avec ses origines.

D'ailleurs le numéro est vraiment reader friendly. Ses origines sont réexpliqués dans la première page de l'histoire et développées ensuite tout du long du numéro sous forme de flash-back, avec toute la partie sur K'un Lun qui n'est pour l'instant que suggérée et qui devrait être développée par la suite. En attendant celle-ci, ce numéro se lit franchement bien. Assez rapidement, il faut bien le dire, car les pages d'Andrews sont assez épurées. Il n'y a pas énormément de cases par pages. Ce n'est franchement pas gênant, mais voilà, on ne déborde pas de contenu outre mesure. Le numéro rappelle tout de même les origines du perso, pose son caractère, les thématiques de ce nouveau volume des aventures du héros et les mystères qui trouveront réponse dans les prochains numéros. On a aussi bien entendu la dose d'action qu'il faut pour un titre de kung-fu comme celui-ci, avec une séquence très impressionnante et très hollywoodienne.

Andrews se débrouille bien. Il n'est pas phénoménal, mais franchement l'épisode se lit avec plaisir et sait titiller notre intérêt. Cette nouvelle vision du héros a du potentiel, on sent qu'on va vraiment rentrée dans sa psychée, et il faut dire que le monsieur se débrouille bien graphiquement. C'est très inventif au niveau narration, avec beaucoup de mises en page un peu conceptuelles. Y a un bon dynamisme aussi, et j'aime bien son jeu avec les textures de papier dans les flash-backs. Sa colorisation est très simple, très bichromique, mais fonctionne tout à fait et donne une ambiance tout de suite particulière au titre, d'autant plus que le trait de l'auteur n'est pas classique. Il a trait plus torturé, plus lâché qu'un trait super-héroïque classique qui colle bien au titre. Le seul reproche que je ferais est peut être la tronche de Danny Rand qui n'est pas hyper sympathique, ce qui est dommage pour un héros. Ok, le titre est sombre, mais il va falloir qu'on s'attache un peu au héros, donc autant soigner sa trombine.

Nouvelle orientation pour Iron Fist, qui promet donc. La trame globale est pour l'instant on ne peut plus floue mais le changement de ton radical du titre par rapport au précédent volume a du potentiel. Andrews se débrouille plutôt bien dans son entreprise solitaire et pourrait nous réserver de biens belles choses. De toute manière j'aime bien Iron Fist, et j'ai envie d'en savoir plus sur cet homme qui a choisi la mort plutôt que la vie.

Let's do some kung fu.

Ma note : 8

[All-New Marvel Now] All-New Ghost Rider #2

All-New Ghost Rider #2
Paru en Avril 2014
Scénario de Felipe Smith
Dessins de Tradd Moore
Couleurs de Val Staples


Qu'on soit bien clair. Il vous sera difficile d'apprécier ce volume si vous n'aimez pas le style de Tradd Moore. Ce comics est vraiment marqué de sa patte, d'autant plus que les scénario est très décompressé et laisse beaucoup de place aux dessins. J'ai vraiment l'impression que Moore y va à fond, sans concessions, sur ce titre et sa représentation des scènes d'actions est juste totalement folle. Aucun autre dessinateur de comics de super héros ne fait de scènes d'actions aussi puissantes et dynamiques que lui. 

J'adore le voir déformer les corps des personnages sous la vitesse et la puissance des mouvements, accompagné d'une myriade d'effet, le tout avec une exécution tellement exagérée que je ne peut m'empêcher d'être abasourdi par ce que j'ai devant les yeux. Certains cases lors de scènes d'actions m'ont fait lâcher ce petit rire nerveux jubilatoire que j'ai quand je vois des séquences bourrines over 9000 et ça fait franchement plaisir. Il y a une telle énergie, une telle intensité dans ses pages, c'est vraiment fou. Du coup, c'est vraiment dommage que le rider soit encore trop peu présent pour le moment, d'autant plus qu'il a une classe folle (n'en déplaise à ceux qui ne supporte pas ce nouveau look). 

A part ça, la trame du premier arc se met en place, avec un vilain classique que Bendis avait déjà ramené sur la côté ouest lors de son run sur Moon Knight et qui promet à mon avis un bel affrontement avec notre héros. Sinon, on en apprend un peu plus sur les pilules roses, on a un peu d'action et on continue de découvrir le quotidien de Robbie Reyes qui est un personnage qui m'est très sympathique pour le moment, même si on le connaît encore assez peu. 

Au final, la série est très agréable à lire, notamment par son côté claque graphique. C'est juste dommage que l'histoire mette autant de temps à démarrer. Mais elle a du potentiel. 

Ma note : 8

[All-New Marvel Now] All-New X-Factor #1

All-New X-Factor #1
Paru en Janvier 2014
Scénario de Peter David
Dessins de Carmine Di Giandomenico
Couleurs de Lee Loughridge


Nouvelle série pour les X-Factor, toujours écrits par Peter David mais profitant d'un tout nouveau statut quo puisque c'est une nouvelle équipe X-Factor qui se forme ici, qui ne semble avoir pour lien avec l'ancienne que le nom et la présence de mutant en son sein. 

Ce relaunch de la série me permet donc de l'essayer et ce premier numéro est plutôt convaincant. Déjà, il reste assez accessible, malgré les nombreux mutant dedans que je ne connais que de noms, on est pas trop perdu, et les références sont pour la plupart assez explicites pour ne pas être gênantes. Bien entendu, la série parlera sûrement plus aux fans des mutants de longue date et à ceux qui ont lu le précédent volet de X-Factor, mais on semble tout de même pouvoir se lancer dans le bain sans avoir lu tout cela.

A part ça, la situation s'installe tranquillement dans ce numéro, on pose les personnages (Gambit, Polaris, Quicksilver), on présente Serval Industries et on lance tout juste la première mission. Bref, pas énormément de chose à se mettre sous la dent, ça sent la décompression, mais ce n'est pas très grave. On est dedans, les dialogues sont nombreux et soignés (avec Gambit et son accent) et ce principe d'équipe de super héros au service d'une entreprise assez intéressant pour qu'on s'y intéresse. En plus, les dessins de Giandomenico sont bons et la colo de Lee Loughridge efficace.

Bref, on ira voir le second numéro en espérant qu'il soit aussi efficace que celui-ci.

Ma note : 7