samedi 10 mai 2014

[Marvel Now] X-Men n°11

X-Men n°11
Magazine Panini sorti en Mai 2014


Uncanny X-Men #14
Scénario de Brian M. Bendis
Dessins et couleurs de Chris Bachalo
Encrage de Tim Townsend, Mark Irwin, Jaime Mendoza, Victor Olazaba et Al Vey



J'adorais la série avant Battle of the Atom, mais elle s'est bien affaiblie durant l'event, en plus de casser complètement la dynamique de l'intrigue en cours... J'étais curieux de voir ce que la série allait donner avec le retour à la normale et force est de constater que toute l'intrigue avec la sentinelle est pour le moment passé à la trappe, et les nouvelles recrues ont l'air de nouveau un peu loosers.

Bendis a décidé de faire en fait un one-shot sur l'espèce de mutant caméléon de l'équipe, dont le pouvoir semblait un peu inutile jusque là et qui du coup n'avait pas beaucoup d'exposition. Le scénariste passe le numéro a essayer de nous convaincre que le pouvoir de ce mutant, qu'il étoffe un peu au passage, est cool et hyper pratique. Je reste pour l'instant circonspect, mais le numéro est quand même une bonne lecture, très agréable.

Bachalo est bien plus à son aise ici, avec un numéro assez tranquille, plutôt orienté discussion, que durant le numéro précédent, durant Battle of the Atom, orienté action où il avait livré quelques cases brouillonnes. Ici, c'est beaucoup plus lisible, les expressions un peu ahuries de ses persos collent bien aux dialogues de Bendis, et le seul reproche qu'on pourrait lui faire et de ne pas réussir à distinguer assez le visage d'Emma Frost avec celui de Magik. Sérieusement, à part la mèche sur le font, elles ont exactement la même gueule (comme tous les personnages féminins de Bachalo en fait...) ! Et vu qu'elles sont blondes toutes les deux et qu'elles s'habillent en noir toutes les deux...


Donc voilà, un petit numéro one-shot sympa, en espérant que Bendis arrive à utiliser sa recrue à l'avenir (il a quand même mis 13 numéros avant de se décider à le présenter correctement aux lecteurs, hein...). Et maintenant il faut prier pour que le niveau qualitatif, et l'intrigue, d'avant Battle of the Atom revienne au plus vite, car je m'étais mis à vraiment apprécier la série. 

Ma note : 





All-New X-Men #18
Scénario de Brian M. Bendis
Dessins de Stuart Immonen
Encrage de Wade Von Grawbadger
Couleurs de Marte Gracia



Ça y est, Battle of the Atom, c'est fini. Tant mieux, car pour le moment, c'était certainement le passage le plus faible du run de Bendis. J'aimais bien lire ses X-Men jusque là, mais je me suis fait un peu chier durant tout ce crossover. 

J'attendais donc avec une certaine appréhension les numéros post Battle of the Atom... Mais pour l'instant ça part plutôt bien. Kitty Pryde est donc partie avec les X-Men des 60's dans le camp de Cyclope et les avantages sont nombreux : les deux séries de Bendis se passent au même endroit, resserrant un peu l'intrigue globale, et en plus ça permet de se limiter aux personnages que l'auteur maîtrise le mieux et qu'il ne partage pas avec les autres. Autre avantage, maintenant que Bendis à dégager la question des All-New X-Men qui doivent retourner à leur époque, ça lui donne une plus grande liberté narrative pour sa série et ça évite d'avoir encore et toujours le même débat avec "vous devez retourner à votre époque !" "- Non ! On reste !", qui commençait à être lourd après 17 numéros dans ce sens. 

J'ai aussi l'impression que ce changement de lieu permet aussi à Bendis d'orienter plus sa série vers une série teen, un peu comme le #15, ce qui est plutôt cool. Les adultes sont un peu en retrait, et on s'intéresse au triangle amoureux Jean Grey - Beast - Cyclops, à l'intégration des All-New X-Men avec les élèves de l'école Charles Xavier... Ya vraiment des trucs très intéressants à ce niveau et c'est là que les dialogues de Bendis se révèlent les plus pertinents. La discussion Kitty-Magik est sympa aussi, à voir ce que donnera ce nouveau duo. En fait, peu de super-héroïsme à proprement parlé dans ce numéro et c'est peut être tant mieux, vu que Bendis n'est pas toujours très à l'aise avec ça, surtout dans cette série où il est souvent partie dans des intrigues de fond souvent peu intéressantes.

Bref, au scénar' ça va mieux, et aux dessins... Ben Immonen est toujours aussi bon et continue de m'éblouir de son talent. C'est juste merveilleux, les personnages sont ultra expressifs, leurs attitudes criantes de vérité...Ca colle parfaitement aux dialogues millimétrés de Bendis et ça rend vraiment le tout très vivant. En plus, c'est aidé par une mise en couleur toujours somptueuse de Marte Gracia, hyper lumineuse, qui rend les planches resplendissantes. Rien à redire niveau graphique, All-New X-Men continue d'être le haut du panier. Mais Bendis m'a aussi un peu reconquis ce mois-ci niveau scénar'. Donc j'espère que la suite de cet arc sera du même niveau. 

Ma note : 




Cable & the X-Force #15
Scénario de Dennis Hopeless
Dessins de Gerardo Sandoval
Couleurs de Rachelle Rosenberg


Après deux mois d’absences, Cable est de retour. Il ne nous manquait pas vraiment, pourtant, mais il avait visiblement encore des trucs à raconter. L'avantage c'est que c'est Gerardo Sandoval qui s'occupe de l'intégralité des dessins du numéro. Il avait déjà fait un court remplacement dans la série, et son style n'est pas le meilleur du monde, mais je le trouve plus agréable que celui de Larroca. A part Forge, les personnages ont au moins tous de bonne têtes sous le crayon du dessinateur. 

Après, ça n'empêche pas Hopeless de n'avoir pas grand chose d'intéressant à raconter avec la série. Les protagonistes continuent de faire des missions inintéressantes et complètement random, qui n'intéressent personne, ni nous, ni les personnages, ni même l'auteur. Elles servent en fait de prétexte à une intrigue autour de Forge, l'agent de liaison de l'équipe, qui connaît des petits problèmes de santé... Ce numéro met en place le plot du nouvel arc, mais du coup on se fait un peu chier pendant le gros du numéro, là où la fin est déjà un poil plus intéressante (sans vraiment me passionner toutefois). Il faudra voir aussi qui est cet ennemi, qui je crois est un adversaire que les X-Men ont déjà affrontés, mais dont je ne connais pas vraiment les capacités... 

L'un des problème du numéro est aussi qu'à part Domino et Colossus, les autres persos ne sont pas attachants pour un sou. Peut être Cable à la limite ou le Dr.Nemesis qui est rigolo... Mais Boom Boom ou Hope ne font jamais rien d'intéressants, et Forge, à râler durant tout le numéro, n'attire pas non plus la sympathie.

Bref, même si ça tient la route ce mois-ci niveau dessin, la série n'a rien à raconter et j'ai l'impression que Hopeless essaye plus de meubler avec les personnages dont il doit s'occuper plutôt que d'écrire un truc qui ait un intérêt quelconque, pour l'univers Marvel ou les personnages impliqués. 

Ma note : 





Amazing X-Men #1
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Ed McGuinness
Encrage de Dexter Vines
Couleurs de Marte Gracia



La nouvelle série X-Men débarque... Et elle commence très bien ! Jason Aaron délivre une histoire intéressante et incroyablement fun, avec pleins de gags, des personnages bien marqués et tous immédiatement attachants, une folie ambiante bien sympathique et une intrigue de fond intrigante.

 En plus de ça, Ed McGuinness est en grande forme et livre un excellent boulot avec des personnages très expressifs et un style super agréable à regarder, sublimé par les couleurs toujours très réussies de Marte Gracia.

 Bref un très bon début, j'ai hâte de lire la suite.

Ma note : 




A+X #11 : Superior Spider-Man + Cyclope
Scénario de Jim Krueger
Dessins de Ron Lim
Couleurs de Chris Sotomayor



La bonne nouvelle de ce numéro, c'est de retrouver Ron Lim aux dessins. Et oui, le type qui dessinait Thanos dans les années 90 avec une classe folle est toujours de la partie. C'est franchement dommage qu'il n'ait pas eu d'encreur sur ce numéro, laissant voir les traits de crayon un peu partout, mais à part ça, son dessin est resté solide et efficace et n'a pas pris un gros coup de vieux. La colo de Sotomayor est un peu tape à l'oeil et flashy, mais on a vu pire.

 Niveau histoire, ça ne va pas chercher bien loin, mais ça tient la route. Ca a le mérite d'explorer ces deux héros qui ont un côté méchant aujourd'hui. Ils ont beau tous les deux utiliser des méthodes un peu plus durs qu'à leurs débuts, l'un reste un gentil accusé à tord là où l'autre est un méchant qui a pris l'apparence d'un gentil. Ce team-up permet donc de travailler sur leurs différences et points communs et c'est plutôt intéressant, sans être incroyable toutefois. 

Ma note : 





A+X # : Black Widow + Emma Frost
Scénario et dessins de Howard Chaykin
Couleurs d'Edgar Delgado



Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? Mon dieu ! Je crois que c'est la merde la plus infâme que j'ai lu dans un comics de super-héros... Marvel publie pleins de trucs, parfois dans la précipitation et tout ne peux pas être bon, et c'est bien dommage... Mais cet épisode, c'est juste inadmissible ! Je sais que Panini doit boucher les trous de ses magazines avec les séries à caler les unes par rapport aux autres avec les events et autres cross à venir... Mais j'aurais préféré qu'ils ne mettent pas cet épisode, bon sang ! Après, l'auteur a roulé sa bosse dans l'industrie des comics, ceci explique peut être cela...

Sauf qu'ici, les dessins d'Howard Chaykin sont extrêmement laids, avec des visages tout distordus, Emma Frost qui semble avoir pris 20 kilos d'un coup et les deux filles qui ressemblent à des "putes à deux dollars" comme dirait Miller... L'auteur du numéro enchaîne les gros plans sur leurs tronches et n'en réussi AUCUN ! En plus, il est accompagné aux couleurs par Delgado qui a un style de colorisation qui ne colle absolument pas avec un style aussi crayonné, brouillon, que celui, non encré, de Chaykin sur ce numéro. Pour faire une comparaison, essayez d'imaginer le coloriste de Superior Spider-Man en train de coloriser du Alex Maleev. Ça donnerait un truc bizarre, non ? Et bien là, c'est PIRE. On a le droit a des gros traits de crayons bien gras qui sont colorisés un peu partout et ça ne le fait pas du tout, il y a des effets de dégradés dans tous les sens et une absence totale d'ambiance dans les scènes, et je pense qu'un coloriste sobre, utilisant majoritairement des aplats et travaillant beaucoup sur des camaïeux aurait été beaucoup plus à sa place. 

Bon, et en plus d'être très moche, il faut savoir que ce numéro a un scénario merdique. On apprend déjà qu'Emma Frost a tourné une vidéo coquine par le passé (et franchement, je n'avais pas envie de savoir ça) et qu'un type veut l'utiliser contre elle. Du coup elle part à sa recherche avec Black Widow. Le déroulé du scénario est nul, on s'emmerde et la résolution est juste horrible avec un espèce de délire coquin à base de montrage de boobs (qu'on ne voit pas hein, ça reste un comics Marvel tout public). C'est franchement navrant. En plus, Chaykin essaye de faire comme si il savait dialoguer mais c'est hyper mal branlé, on comprend à moitié ce qui est dit, les personnages parlent n'importe comment... 

Bref, je ne vais pas m'étendre plus longtemps, vous l'aurez compris, ce numéro est une bonne grosse merde. Plus jamais ça !

Ma note : 




[All-New Marvel Now] Iron Fist : The Living Weapon #2

Iron Fist : The Living Weapon #2 
Paru en Mai 2014
Scénario, dessins et couleurs de Kaare Andrews


Second numéro pour la nouvelle série du célèbre artiste martial au foulard jaune de Marvel. D'ailleurs, si vous voulez voir ce foulard/masque autre part que sur les couvertures, il faudra repasser, pour l'instant Danny Rand n'a pas le temps de se déguiser ! 

Comme on pouvait s'y attendre à la vue du cliff du précédent numéro, après un numéro très urbain, Kaare Andrews nous réintroduit petit à petit à toute la mythologie de K'un L'un. C'est un peu le passage obligatoire de toute série Iron Fist, car c'est vraiment un univers assez riche mais qu'on ne croise que dans les titres sur le poing d'acier. On nous présente le fait de ne pouvoir entrer dans la cité que tous les 10 ans, le dragon Shou-Lao, le Yu-Ti (le dirigeant de K'un L'un), qui est désormais Lei Kung, celui qui a formé Danny dans ses jeunes années, suite aux événements survenus durant la série the Immortal Iron Fist. Et Kaare Andrews réintroduit bien entendu Davos, fils de Lei Kung, qui ne pouvait pas rester absent trop longtemps. C'est quand même l'ennemi juré de Danny (Iron Fist en violet en fait).

Bref y a tout cet mythologie qui revient et que je retrouve avec plaisir, après m'être attaché à elle pendant la précédente série. J'aimerais bien, d'ailleurs, qu'on retrouve les Immortal Weapons, qui étaient vraiment cools. Mais bon, la série se veut orientée Iron Fist solitaire, donc pas sur qu'on les revoie. En tout cas, on découvre aussi le nouvel ennemi, qui est pour l'instant très mystérieux, mais qui s'annonce bien puissant à priori et qui est très classe pour le moment.

Danny est toujours très sérieux, hantée par ses pensées noires, mais la série conserve un peu d'humour via la journaliste, toujours paumée dans cet univers de kung-fu et qui permet à la série de ne pas sombrer totalement dans un truc trop dark. Même si globalement la tonalité sombre de la série est bien gérée, je trouve, on tombe pas dans le sombre pour faire du sombre. Peut-être est-ce dû au dessin qui a pas mal de rondeurs, qui est assez lâché, avec une ligne épaisse mais en même temps des noirs qui ne sont pas trop présent.

Dessin d'ailleurs très sympathique. C'est vraiment maîtrisé, y a pas de maladresses. Les scènes d'actions sont vivantes et dynamiques, les angles de vues variés, les décors peu présents mais réussis quand ils sont là, les visages sont expressifs, et bien entendu le découpage est toujours très bon et très malin. Kaare Andrews sait ce qu'il fait, et il combine ça avec une mise en couleurs réussies, où chaque scène à son ambiance colorée pour être bien différenciée les unes avec les autres, et y a toujours ce jeu avec les textures dans la colorisation qui donne un cachet particulier à l'ensemble, notamment aux flash-backs.

Car oui, les flash-backs continuent bien entendu dans ce numéro, c'est assez logique en fait, puisqu'on avait eu que le tout début de l'origin story d'Iron Fist dans le précédent numéro. Ces séquences dans le passé sont toujours aussi bien racontées, et celle de ce numéro est très réussie, avec un gros plan qui fonctionne du tonnerre et les habitants de K'un L'un qui ont des toques à la Moebius rigolotes (en plus d'êtres classes).

Ce second numéro est une belle réussite. La série s'annonce différente de la précédente, mais quelque part tant mieux, on ne va pas relire tout le temps la même chose non plus, et l'on retrouve toutefois avec plaisir toute la mythologie de l'univers d'Iron Fist. Le numéro se lit tout seul, les dialogues, les scènes d'actions et les flash-backs sont réussis, et à la fin de cet épisode, on a vraiment envie de lire la suite. J'ai hâte de voir ce que Kaare Andrews nous réserve et qui est ce mystérieux vilain... 


Ma note : 




vendredi 9 mai 2014

[All-New Marvel Now] She-Hulk #4

She-Hulk #4
Paru en Mai 2014
Scénario de Charles Soule
Dessins de Javier Pulido
Couleurs de Muntsa Vicente


Qu'est-ce que je suis content de lire She-Hulk chaque mois ! C'est avec un vrai enthousiasme, un vrai plaisir que j’accueille le numéro à chaque fois. Une de ces pépites d'All-New Marvel Now, assurément, et pour le moment, le chef-d'oeuvre de Charles Soule. Il faut dire qu'il est bien aidé dans cette série par l'impact visuel que Javier Pulido donne aux numéros, avec ses mises en pages inventives, les crédits rigolos et son character design bien à lui. C'est vraiment réussi, jamais une héroïne (voire même un super héros en général) ne m'aura semblé aussi cool, tranquille et détendue. On a envie de l'avoir comme amie ! Elle est écrite de manière vraiment crédible, et c'est renforcé par les petits tics de langages très sympas, ses habits qui changent tout le temps, comme sa coiffure, les attitudes que lui fait prendre Pulido... C'est vraiment extrêmement bien fait. Il y a une vraie alchimie entre les créatifs sur cette série et ça fonctionne du feu de dieu. 

En plus pour rajouter à la coolitude de ce numéro, on a le droit à une discussion avec Matt Murdock, aka Daredevil, le meilleur super héros de l'univers Marvel, donc forcément c'est génial. Surtout que le dialogue entre les deux héros est forcément super bien écrit. On pourra tiquer sur le fait que Murdock en ait visiblement plus rien à foutre de son identité secrète à San Francisco vu sa manière d'agir, mais le reste est tellement bon qu'on excuse cet écart le temps d'une case. Et puis si le numéro n'était pas assez bon comme ça, le cas Doom continue aussi, avec son lot de bonnes séquences, et on revoit même les deux associées de She-Hulk, Patsy (Hellcat) et Angie, qui sont toujours aussi bien écrites, elles-aussi. Et y a même des blagues sympathiques en outre. Et j'en ai pas parlé, mais bien entendu, Muntsa Vicente fait un boulot comme toujours formidable aux couleurs. 

Non franchement, ce numéro est, comme à chaque fois, une bonne grosse réussite. 

Lisez cette série. 

Ma note : 




[Marvel Now] Uncanny Avengers #10

Uncanny Avengers #10 
Paru en Juillet 2013
Scénario de Rick Remender
Dessins et couleurs de Daniel Acuna


Sans surprises, ce numéro 10 d'Uncanny Avengers est encore une grande réussite, encore un mini chef-d'oeuvre en 20 pages qu'on lit avec un réel plaisir. Comme d'habitude c'est juste sublime graphiquement, avec en plus des décors hyper variés grâce au script de Remender, qu'Acuna restitue plutôt joliment (même si il n'a pas trop le temps de s'attarder plus que ça dessus, malheureusement) avec des ambiances bien différenciées entre chaque, que ce soit graphiquement ou au niveau des couleurs, toujours sublimes. Quant aux personnages, ils sont toujours très réussis, expressifs et incroyablement dynamiques dans les scènes d'actions qui sont peu nombreuses mais franchement hyper impressionnantes. Celle vers la fin du numéro, avec Thor, est hyper puissante et c'est rare d'avoir des séquences d'actions aussi vivantes et prenantes dans un comics, dommage que ça ne dure pas plus longtemps. Il faut donner plus de bastons à illustrer à Acuna, il est tellement doué pour ça ! Et donnez lui un event aussi, il a carrément le niveau pour en illustrer un avec brio et magnificence !

Côté scénar', ça se calme un peu niveau complexité par rapport au numéro précédent. On assimile les informations, et maintenant que les explications sont passées, c'est forcément un peu plus simple, notamment dans le déroulé de cet épisode qui est assez classique. Mais l'écriture de Remender est tellement brillante que ça passe tout seul. Les discussions entre les personnages sont toujours passionnantes, on sent toujours leur voix propre, les relations évoluer... C'est jouissif. Et le narrateur externe qui se ramène de temps à autres n'alourdit pas le truc. La démarche peut paraître old school mais il accompagne bien les séquences et les enrichie de manière intéressante. Et ça permet de varier un peu des monologues internes, ce qui n'est pas un mal.

Bref, c'est passionnant, y a des rebondissements, les personnages sont hyper cools, y a de la baston impressionnante, les dessins sont incroyablement beaux et j'ai vraiment envie de lire la suite. Cette série est une pure réussite, peut être ce que j'ai lu de mieux durant Marvel Now, espérons que le niveau ne faiblisse pas ! 

Ma note : 


jeudi 8 mai 2014

[All-New Marvel Now] Black Widow #4

Black Widow #4 
Paru en Mars 2014
Scénario de Nathan Edmondson
Dessins et couleurs de Phil Noto


Après des numéros stand-alone pour présenter le personnage et le le supporting cast, un arc en plusieurs parties semble commencer dans ce numéro, avec une tonalité plus musclée et super héroïque que les précédents numéros. Edmondson maîtrise toujours aussi bien le perso et son univers et c'est vraiment sympa à lire. Les scènes d'actions sont efficaces, le vilain, inédit, est cool et charismatique avec son design bien badass et l'affrontement entre lui et Black Widow est intense et passionnant. 

L'intérêt étant que Black Widow est bien plus désarmée et vulnérable face aux différents ennemis qui se montrent face à elle que les autres héros. Edmondson continue donc, en parallèle du Punisher, d'explorer le quotidien de ses hommes et femmes qui ont choisis de vivre dans le monde des surhommes alors qu'ils n'ont pas de pouvoirs à priori. Une thématique vraiment intéressante, surtout qu'elle permet un ancrage dans le réel du monde super-héroïque.

Phil Noto est toujours là aux dessins, et à priori il fait tout son possible pour rester le plus longtemps sur la série. Ça se ressent un peu sur les décors, qui sont parfois assez basiques, et sur certaines cases qui manquent un brin de finition, mais son trait demeure toujours aussi élégant et le numéro est franchement agréable à regarder. Sa Black Widow a la classe et n'a jamais de tenue putassière, son design pour le vilain est une réussite, et les visages des personnages sont toujours très soignés.

La série continue d'être très solide et on la suit toujours avec plaisir. J'espère que le public américain accroche aussi car c'est vraiment une série que j'ai envie de continuer à lire. 

Ma note : 

[Event] Original Sin #1

Original Sin #1 
Paru en Mai 2014
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Mike Deodato Jr.
Couleurs de Frank Martin


L'event de l'année commence ! Un event qui fait déjà hurler les fans les plus hardcore de la continuité avec le festival de retcons gratos qui s'annonce... Mais pour l'instant, rien de tout ça, juste un numéro plus gros que d'habitude pour commencer l'intrigue. Et ce n'est malheureusement pas ultra passionnant. Je ne dis pas que c'est nul, attention, mais comparé à Infinity l'année dernière, je suis un peu moins excité par ce premier numéro d'event. 

Pourtant ça commençait très bien, avec une petite séquence sur le Watcher avant qu'il crève et une anthologique discussion dans un resto bien ricain entre Nick Fury Sr., Wolverine, Black Widow et Captain America qui parlent de steaks en en mangeant tranquillement. C'est franchement un moment super sympa de l'épisode, complètement détendu et assez drôle, qui permet de s'attacher au petit groupe de personnages et de réintroduire Nick Fury de la plus belle des manière.

Après, dès que le drame commence, ça se gâte un peu. Le petit groupe constate le décès du Watcher et puis on voit apparaître partout dans l'univers Marvel des team-up improbables. Le problème étant que pour le moment ces team-up sont biens gentils mais on a aucune idée de pourquoi ils ont été formés ainsi et on ne sait pas leurs objectifs, donc on s'en fout un peu complètement. En plus, il faut dire que le trait de Deodato Jr. est aussi froid que d'habitude, et si il convient aux moments les plus sérieux, toutes les parties humoristiques décontractées de l'écriture d'Aaron, bien écrites pourtant, sont un peu boiteuses car les personnages ont des sales gueules et sont tous rigides. Et la colo assez froide, elle aussi, de Frank Martin n'aide pas. Franchement, si quelqu'un aime Ant-Man ou Emma Frost avec ce numéro, qu'il me prévienne. Les seuls personnages qui arrivent vraiment à sortir du lot pour le moment sont Moon Knight qui s'annonce être le perso détraqué-rigolo de la série, et Nick Fury Sr. qui reste bien entendu très charismatique.

Il y a heureusement une piste, des suspects potentiels qui s'annoncent à la fin du numéro et quelques événements mystérieux qui réveillent un peu l'intérêt du lecteur pour cet event. Mais on arrive pas à être passionné. Pour l'instant, on suit plus l'intrigue car on fait confiance à Aaron, car certains dialogues sont bons et car l'on sait que des grosses retcons vont arriver, mais l'histoire, pour elle-même, n'est pas réellement intéressante, pour le moment, et c'est franchement dommage. Mais bon, ce n'est encore que le tout début, attendons de voir la suite. 

Ma note : 

[New 52] Futures End #0

Futures End #0 
Paru en Mai 2014
Scénario de Brian Azzarello, Jeff Lemire, Dan Jurgens et Keith Giffen
Dessins de Ethan Van Sciver, Patrick Zircher, Aaron Lopresti & Art Thibert, Dan Jurgens & Mark Irwin, Jesus Merino & Dan Green.
Couleurs de Hi-Fi



C'est parti, j'essaye la nouvelle série hebdomadaire de DC qui va à priori mener à un gros truc en Mars prochain. En attendant, ce numéro nous introduit à l'intrigue de la série, 35 ans dans le futur. Tout se passe dans un monde complètement chaotique, dystopique, dénué de tout espoir, dominé par Brother Eye avec son armée de robot qui infecte les héros les uns après les autres pour les transformer en robot araignée. 


Il ne se passe pas énormément de chose dans ce numéro principalement consacré à nous raconter que "olala le futur est terrible avec cet armée de robots inarrêtables face auxquels les héros ne peuvent rien ! Il va falloir l'en empêcher en remontant dans le temps et peut être tuer quelqu'un !"... Ce qui semble être en fait le pitch d'Age of Ultron, non ? J'exagère un peu, car ça reste un pitch d'intrigue avec des voyages dans le temps assez classique, et ça risque d'être quand même assez différent par la suite, notamment vu ce qui se passe à la toute fin d'épisode.

Le numéro pose aussi différents éléments vaguement intrigants, l'histoire de donner envie de lire la série et nous présente très rapidement le héros de l'histoire (qui paraissait assez évident d'ailleurs) et il laisse aussi pas mal de mystère sur ce qui peut se passer dans l'épisode #1, ce qui est plutôt sympa et donne envie d'aller voir la suite.

Au final, le numéro est un bon prologue, accrocheur comme il faut. C'est pas dense du tout, mais ça a le mérite de poser l'intrigue de la série, des protagonistes et d'éveiller la curiosité. En plus c'est servi par une armée de dessinateurs qui font un bon job, très classique, mais franchement efficace. Le point fort étant que le côté patchwork de styles ne se fait pas trop ressentir, sûrement unifié, notamment, par le coloriste unique de l'épisode. 

Ma note : 


mercredi 7 mai 2014

[All-New Marvel Now] Wolverine #3

Wolverine #3 
Paru en Mars 2014
Scénario de Paul Cornell
Dessins de Ryan Stegman
Encrage de Morales, Stegman et Livesay
Couleurs de David Curiel


La nouvelle version de Wolverine continue et n'arrive malheureusement toujours pas à convaincre. Les aventures du Wolverine mortel et déprimé ne me passionnent pas. On apprend petit à petit comment il en est arrivé à la situation du numéro #1, avec quelques renvois dans le présent pour dynamiser un peu le truc, mais ça reste assez mou, à l'image du tempérament de Wolvie, qui finit plus par ennuyer qu'autre chose.

On aimerait le voir avec un peu de mordant, et là on un espèce de type qui fait son boudin, et est tellement paralysé par sa soudaine mortalité qu'il en devient nul et lâche. Bon, en plus, la scène de Logan qui joue aux JV avec un des types de la team de méchant est assez nulle et on y croit pas du tout. De même, la scène finale du numéro est assez ratée surtout que Stegman foire un peu le dessin. 

D'ailleurs, si le dessinateur a été plesbiscité sur Superior Spider-Man, il est ici un peu moyen et ne s'améliore pas avec les numéros. C'est pas moche, mais c'est pas du tout un boulot de haute volée, et la colorisation n'arrange rien.

J'irais peut être voir la conclusion de ce premier arc pour voir ce que ça donne, et encore... La suite de cette série risque de se faire sans moi. On a vu pire comics, mais celui-ci peine à être vraiment accrocheur et Marvel publie bien assez de séries meilleures que celle-ci à côté pour ne pas être obligé de se rabattre dessus.

Ma note : 

[Marvel Now] Uncanny Avengers #9

Uncanny Avengers #9 
Paru en Juin 2013
Scénario de Rick Remender
Dessins de Daniel Acuna


Je prends toujours beaucoup de plaisir à lire les numéros d'Uncanny Avengers. C'est toujours aussi brillant numéro après numéro. Alors, certes, le scénario est un poil complexe à piger, avec ses délires à bases de voyages dans le temps, de timelines qui se créent que certains veulent annuler, etc., avec Kang qui a un objectif et les Apocalypse Twins qui en ont un autre et Immortus (une autre identité de Kang) qui est aussi dans le jeu... Et il faut ajouter à ça le plan des Twins pour arriver à leurs fins et qui les oppose à priori aux Uncanny Avengers et les allusions à l'arc d'Uncanny X-Force, The Dark Angel Saga (je crois que c'est ça le nom de cet arc) qu'avait écrit Remender il y a quelques temps quand il était sur la série. Et bien entendu, je n'ai pas lu cet arc, donc ça n'aide pas à rendre le bordel plus clair. Donc voilà, niveau scénario, c'est riche et pas toujours évident à suivre, surtout que les personnages de Remender sont bavards et partent parfois vers des discussions un peu techniques. Mais, dans ce que j'en comprends, ça reste intéressant, et il y a de l'enjeu, ce qui est franchement sympa.

En fait l'intrigue passe toute seule car elle est portée par des personnages incroyablement écrits et des dialogues soignés. La dispute entre Wanda et Rogue au cours du numéro est juste passionnante à suivre, avec un bon débat entre les points de vue opposés des personnages sur les mutants en tant que culture et identité. S'en suit un autre débat passionnant sur la place d'un tueur chez les vengeur... Avec ces deux discussions animées, Remender fait mon bonheur. C'est vraiment bon de voir ces thématiques abordées de front, surtout que chacun des personnages à sa position sur le sujet qu'il défend bec et ongle. Alors certes, les personnages sont toujours en conflit, mais les Avengers c'est aussi ça aussi, un groupe d'individualité qui se regroupe pour combattre l'adversité mais qui ne s'entend pas toujours très bien.

En plus de ça, on a toujours la partie graphique assuré par un Daniel Acuna au sommet comme à chaque fois. Ce type est un génie et c'est vraiment extrêmement beau ! Les ambiances colorées sont choisies avec soin et sont sublimes, avec des éclairages assez réalistes du plus bel effet. Chaque lieu a vraiment son identité colorée, tout comme chaque personnage est bien définit graphiquement. le Wolverine d'Acuna est d'ailleurs juste parfait dans son allure. En plus l'artiste offre des visages vraiment expressifs à ses personnages, ce qui rend les nombreuses discussions encore plus passionnantes, surtout couplé avec un découpage malin. C'est franchement du super boulot !

Bref, sans surprise, Uncanny Avengers continue d'être une série d'exception que je lis avec un plaisir non feint. 

Ma note : 

mardi 6 mai 2014

[Marvel] Les Fugitifs Tome 1 : Héros pour toujours

Les Fugitifs Tome 1 : Héros pour toujours
Paru en VF chez Panini en 2007, collection Marvel Deluxe
Paru en VO entre 2005 et 2006
Scénario de Brian K. Vaughan
Dessins de Adrian Alphona et Takeshi Miyazawa


Il était temps de se mettre aux Runaways. Ces jeunes héros ne sont pas forcément les plus connus par les lecteurs car assez déconnectés du reste de l'univers Marvel (ils officient sur la côte Ouest) mais ils ont connu un beau succès critique et conservent un joli noyau de fans. Ceci peut s'expliquer sûrement par le fait qu'ils ont été créés par deux auteurs très talentueux, Brian K. Vaughan (Saga, c'est lui) et Adrian Alphona (qui nous régale sur Ms.Marvel actuellement en VO).

Malheureusement pour moi, difficile de commencer par le véritable début en VF (il n'est disponible que dans des mini monster non réédités et désormais hors de prix) et me voilà à commencer avec le volume 2 de la série, réalisé par les créateurs de la série, et avec Takeshi Miyazawa qui remplace Alphona pour deux numéros en cours de volume. Heureusement, c'est bien écrit et il est tout à fait possible de commencer les Fugitifs par ce Deluxe. Bon, on a pas le tout début, on ne sait pas vraiment comment nos jeunes héros se sont débarrassés de leurs parents qui étaient les supers criminels de L.A. et on pas une présentation détaillée de chaque personnage et de ses pouvoirs, mais on est pas perdu pour autant et on comprend vite qui est qui.

En plus le format Deluxe de l'ouvrage permet de se taper 12 épisodes d'affilés et donc de s'attacher un peu à l'équipe, surtout que l'écriture de Vaughan est très character driven (on avait pu le constater d'ailleurs sur ses autres séries) et Alphona est quasiment là tout du long, permettant d'avoir un minimum de continuité graphique.

Dans ce tome, on a trois arcs qui nous sont proposés, avec en plus divers fils rouges qui traversent la série, comme tout bon feuilleton qui se respecte. Le premier est le plus long du recueil et certainement le plus réussit, K.Vaughan nous concocte une histoire pleine de mystères, de visages cachés qui se révèlent être des personnages inattendus de l'univers Marvel qu'on imaginait pas dans cette série, avec un suspense vraiment bien mené et des protagonistes qu'on sent parfois véritablement en danger ce qui est assez plaisant. Il faut dire que nos fugitifs ont des pouvoirs mais ne sont pas forcément les héros les plus puissants de la Terre et pourtant le scénariste décide d'y aller à fond et d'envoyer face à eux l'un des méchants les plus redoutables de l'univers Marvel. Un délice, surtout qu'en plus de ça, l'auteur nous gâte avec plusieurs gros twists/révélations qui fonctionnent à plein.

Et comme je l'ai dit précédemment, Brian K. Vaughan est un auteur qui soigne ses personnages. On a donc le droit à des jeunes réalistes dans leur comportement, en plus livrés à eux même, donc assez imprévisibles. Dans ce premier arc, les héros sont un peu éclipsés par un autre groupe de jeunes à super pouvoirs qu'installe le scénariste, Excelsior, un regroupement d'anciens ados à supers pouvoirs qui veulent intégrer la société mais qui vont finalement rempiler. Ils sont un peu loosers, n'avaient pas l'intention de travailler en groupe à la base et on des profils tous très différents les uns des autres, mais ils sont franchement sympathiques et offrent de belles interactions les uns avec les autres, notamment Darkhawk et Chamber.

Ce premier arc est très réussis, avec de très bons dessins d'Alphona, qui a ici un style plus classique que dans Ms. Marvel, sûrement dû au fait que Marvel osait moins à l'époque aller vers le comics indé et underground que maintenant et au fait qu'Alphona travaille ici avec un encreur, qui offre un rendu plus lisse à ses dessins. La colorisation est aussi celle de l'époque (2005-2006) et on a donc pas de rendu aquarelle au programme, mais quelque chose d'un peu plus froid avec des ombres biens foncées en fondues sur les persos. Ce n'est pas ultra moche, mais on a vu clairement mieux. D'ailleurs le dessinateur est bien plus à l'aise sur Ms. Marvel que ici, même si on a pas mal de très belles cases au cours des numéros qu'il illustre, avec notamment pas mal de beaux plans en contre plongée de héros qui se la pète.

Après l'arc d'ouverture, la série se recentre un peu plus sur l'équipe des fugitifs. Tout d'abord avec un arc en deux épisodes dessiné par Miyazawa, qui a un style radicalement différent d'Alphona. En effet, on nage ici en plein "style manga". Ça ne plaira pas à tout le monde, mais franchement le dessinateur se débrouille bien et offre des séquences d'action très réussies. Il est un peu moins bon qu'Alphona au niveau de l'acting des persos qui sont ici un poil moins crédibles, un poil moins bien joués, mais ça fonctionne tout de même et l'impact émotionnel de la fin de l'arc se ressent quand même. Comme d'hab', c'est finement joué de la part de Vaughan côté scénar', avec une très belle caractérisation des personnages, une belle évolution de leurs relations, etc. Il n'y a qu'un retournement de situation vers la fin du second numéro qui me paraît un brin rapide pour être tout à fait honnête, mais je passe volontiers sur ça tant le scénariste nous régale de manière globale avec cette série.

Bon on notera quand même l'édition du bouquin que j'avais qui, malheureusement (d'autant plus que c'est un Deluxe, donc une édition assez onéreuse), se goure à un moment dans l'ordre des pages de la conclusion de cet arc. On se retrouve avec deux pages du milieu du numéro mises juste avant la splash page de conclusion et qui livrent des explications qui nous avaient, forcément, manquées un peu plus tôt et qui détruisent, en même temps, un peu de l'impact émotionnel de la fin du numéro. Je ne sais pas qui est responsable de ça, mais c'est franchement dommage...

Pour le troisième et dernier arc du bouquin, Alphona est de retour et les fugitifs vont aller faire un petit saut du côté de New York dans une intrigue mêlant la Cape et l'Epée et les Nouveaux Vengeurs qui venaient de se former à l'époque (et oui, 2006 !). Bon, bien entendu, dans une série teen comme celle-ci où nos héros ne font pas confiance aux adultes, il ne faut pas s'attendre à voir un portrait tout beau tout lisse des vengeurs qui se révèlent ici assez inefficaces et ridicules, mais c'est toujours marrant de voir cette équipe un peu prétentieuse se ramasser. Celui qui s'en sort le mieux, c'est forcément Spider-Man, toujours très cool et qui a lui aussi commencé sa carrière dans sa jeunesse (et ouaip, ne l'oubliez pas, le tisseur n'avait que 15 ans a ses débuts, c'est lui qui a vraiment lancé les teen comics !). Vaughan l'écrit comme un chef et le perso est très marrant et sympathique. L'arc en lui même n'est pas forcément le meilleur du volume mais il se lit, comme toujours, super agréablement, porté par les relations entre les héros qui continuent d'évoluer et qui sont toujours aussi soignées.

Au final, ce Deluxe des Fugitifs est vraiment excellent. C'est vraiment une série à lire pour les amateurs de l'univers Marvel et de teen comics, et franchement, n'ayez pas peur de ce genre de comics là, c'est souvent là où les relations entre les personnages sont les plus poussées, réalistes, inventives et modernes, et c'est là où il y a souvent le meilleur équilibre entre super héroïsme et quotidien. Bon bien sur, ce que je dis ne vaut pas sur absolument tout, et je crois que la série tant décriée des Teen Titans version New52 doit en être un bel exemple.

Mais trève de digressions, Vaughan et Alphona livrent ici une saga vraiment rondement menée, avec des personnages soignés, imaginatifs et modernes. L'équipe n'est pas conventionnelle, ne jouant clairement pas du côté du mal mais restant en même temps hors la loi et opérant absolument pas au grand jour comme une équipe de vengeur. En outre, les héros, qui sont d'ailleurs en grande majorité des héroïnes, remettent également l'autorité des équipes de héros établies en cause et refusent de s'y plier, n'accordant aucune confiance aux adultes (forcément, ils se sont fait floués par leurs parents). Bref, les Fugitifs c'est une réussite, lisez-le.

Ma note :