samedi 17 mai 2014

[All-New Marvel Now] Moon Knight #3

Moon Knight #3 
Paru en Mai 2014
Scénario de Warren Ellis
Dessins de Declan Shalvey
Couleurs de Jordie Bellaire


Warren Ellis continue de faire de Moon Knight une très bonne série avec ce 3e numéro encore une fois très bon. La série a vraiment un style, un ton, qui lui est propre. Des intrigues qui se concluent en un numéro, des moments où Ellis va à l'économie de dialogues, pas vraiment de supporting cast, pas de références au reste de l'univers Marvel et une partie graphique assuré par le duo Shalvey/Bellaire qui marche du tonnerre. Les ambiances colorées de Jordie Bellaire sont vraiment sublimes, et rendent plusieurs cases vraiment magnifiques. Et il y a toujours ce rendu malin du Moon Knight en blanc éclatant qui vient renforcer l'impact visuel. C'est couplé avec un découpage très maîtrisé de Shalvey qui livre en outre quelques très beaux dessins, notamment les scènes d'actions ou l'arrivée de Moon Knight dans son nouveau costume.

Niveau scénar', j'ai bien aimé qu'Ellis établisse (ou réétablisse, je connais mal le personnage) Moon Knight comme un détective du paranormal. Il y gagne une vraie spécificité, surtout dans l'univers Marvel, où seul Dr.Strange s'occupait véritablement de ce genre de menaces, mais dans un tout autre style (On a jamais vu Strange foutre des beignes à un fantôme). Ça peut donner quelque chose de vraiment sympa, qui le différencie de son côté sous-Batman, même si sa Moon-panoplie excentrique est vraiment réussie (entre ces costumes tous plus badass les uns que les autres et sa lune volante...). Tout le lien avec Konshu est vraiment bien exploité aussi, avec une personnification bien classe du dieu qui discute avec Moon Knight sur comment opérer pour résoudre les problèmes. J'ai bien aimé retrouvé d'autres de ses personnalités à ce moment là, même si elles n'agissent pas vraiment. Je ne sais pas vraiment qu'est-ce que réserve Ellis à ces dernières... On verra bien.

En tout cas le numéro est franchement très agréable à lire. Un petit stand-alone qui se lit tout seul, avec la bataille pleine d'ultra-violence en prime. Et oui, c'est des fantômes, donc ça ne saigne pas rouge, donc on se permet tout (mais il faudra par contre m'expliquer pourquoi je tombe que sur des comics ultra-violents avec des têtes qui explosent et des membres déchirés depuis le début de la semaine, je commence à m'inquiéter sur mes lectures...). Bref, Moon Knight est une série très bien partie, écrit par un scénariste toujours aussi talentueux et aidé par des artistes visiblement très motivés. 

Ma note : 



vendredi 16 mai 2014

[All-New Marvel Now] All-New Ghost Rider #3

All-New Ghost Rider #3 
Paru en Mai 2014
Scénario de Felipe Smith
Dessins de Tradd Moore
Couleurs de Val Staples


All-New Ghost Rider est de retour ! C'est un plaisir de retrouver la série chaque mois, car c'est la certitude d'en prendre plein les mirettes avec les cases ultra dynamiques de Tradd Moore et ses scènes d'actions d'une intensité rare. Bon y en a pas des masses dans cet épisodes, mais le peu qu'on a sont encore une fois visuellement magnifiques, et je pense que le mois prochain on risque d'avoir une bonne grosse baston qui fait plaisir.

A côté de ça, le reste du scénario est toujours aussi sympathique à suivre, même si c'est toujours décompressé à fond les ballons. La relation entre le Rider et Robbie se développe de manière intéressante, et la multiplication des intrigues parallèle permet d'enrichir efficacement l'intrigue de la série avec déjà deux vilains auquel notre tout nouveau Ghost Rider risque d'être confronté tôt ou tard.

Donc voilà, ça continue de manière très efficace, le scénar' est intéressant, Robbie est attachant, et c'est visuellement magnifique si on aime le style de Moore. Surtout que les couleurs de Val Staples collent vraiment bien à son trait. 

Ma note : 

[All-New Marvel Now] Silver Surfer #2

Silver Surfer #2 
Paru en Avril 2014
Scénario de Dan Slott
Dessins de Mike Allred
Couleurs de Laura Allred


Pour être honnête, le premier épisode de cette nouvelle série Silver Surfer m'avait laissé un peu sur ma faim. Je m'attendais à un truc génial, surtout que le mini-récit du point one était vraiment cool, et le premier numéro était seulement sympa sans plus. Du coup j'ai mis du temps à me lancer dans ce second numéro, mais il faut avouer qu'il est plus réussi que le premier.

La Never Queen est vraiment un bon personnage, et sa discussion avec le Silver Surfer est très réussie, c'est un premier bon point du numéro. L'autre réussite, c'est toute la partie avec Dawn Greenwood qui est plutôt rigolote et bien menée. Il faut dire que Mike Allred a donné un bon look a la terrienne, iconique comme il faut et qui la rend tout de suite attachante. Enfin, le dernier aspect que j'ai bien aimé, c'est le Silver Surfer qui part en mission de manière pas très orthodoxe pour lui vers la fin. Le voir se camoufler, se déguiser, s'infiltrer... Ça le rend tout de suite plus humain, et c'est franchement cool pour ce personnage qu'on a tendance à considérer comme froid et distant. 

En fait, il n'y a que Zed, moche comme un pou, qui ne me plaît pas dans ce numéro, le reste est quand même plutôt bien foutu, avec une histoire bien menée avec de l'humour, de l'aventure et des petits twists sympas.


Au niveau de la colo, Laura Allred m'a paru un peu moins abusé d'effets que dans l'épisode 1, ce qui n'est pas un mal. On a le droit à un épisode plutôt solde graphiquement... Après tout dépend notre appréciation du trait d'Allred.

En tout cas, ce second épisode est plutôt plaisant et rassure un peu quant au potentiel de la série pour la suite. 

Ma note :


jeudi 15 mai 2014

[Franco-Belge] Maggy Garrisson Tome 1 : Fais un sourire, Maggy

Maggy Garrisson Tome 1 : Fais un sourire, Maggy

Paru chez Dupuis en Mars 2014
Scénario de Lewis Trondheim
Dessins et couleurs de Stéphane Oiry


Maggy Garrisson, c'est la nouvelle série de Trondheim chez Dupuis, et c'est une jolie petite surprise pour ma part ! En amenant le scénariste dans quelque chose de réaliste, contemporain et sans fantastique et dans un milieu anglo-saxon (pas comme ce qu'il avait pu faire avec Bonhomme par exemple), on découvre un peu une autre face de Trondheim.

En fait, cet album, même si issu d'une tradition totalement différente, n'est pas si éloigné d'un Alias de Bendis. On retrouve les héroïnes fortes en caractère et désabusée et le côté policier dans les deux titres. Avec Maggy Garrisson, Trondheim et Oiry créaient une nouvelle héroïne de BD vraiment cool et attachante, partageant un regard cynique sur la société avec son scénariste.

L'héroïne devient la secrétaire d'un détective complètement à la ramasse qui n'a, majoritairement, que des enquêtes de merde à faire. Et à partir de là, elle joue les détectives, pas par amour du mystère, mais parce qu'elle est maligne et ça lui permet de gratter pas mal de thunes à droite et à gauche.

On sort aussi des limites bien/mal classiques pour s'encrer dans quelque chose de plus réaliste. Les hommes de mains sont de vrais loosers qui ne fracassent pas les gens à tous les coins de rue mais qui essayent juste d'impressionner et de faire peur aux plus faibles, et Maggy boit même un verre avec l'un d'eux quelques jours plus tard.

Le final de l'album est peut être un peu rapide, mais c'est le problème récurrent des 46 pages et leur place limitée. Ça reste toutefois un album très prenant, totalement cynique et désabusée, mais du coup assez marrant et avec une certaine originalité. Une bonne petite surprise de la part de Trondheim, plutôt inspiré pour cet album. Et Oiry n'est pas en reste avec des dessins et une colo tout à fait satisfaisants.

Ma note : 


[All-New Marvel Now] Fantastic Four #4

Fantastic Four #4 
Paru en Mai 2014
Scénario de James Robinson
Dessins de Leonard Kirk
Encrage de Karl Kesel et Jay Leisten
Couleurs de Jesus Aburtov


Après l'excellent numéro du mois dernier, en tout cas à mon sens, voilà un numéro un peu plus tranquille ce mois-ci, qui se concentre juste sur une grosse baston entre les 4F et les Terrifics, qui sont en fait une version du Wrecking Crew améliorée avec le Wizard à leur tête. Le combat est rude et long, et l'aide des FF, Ant-Man, She-Hulk et Ms.Thing ne sera pas de trop ! 

L'affrontement est sympathique, mais manque de vrais temps forts pour vraiment être passionnant, on ne sent pas les 4F en grosse difficulté à un moment ou a un autre, et ça manque de gros twists. Après, ça se lit tout de même bien, y a des dialogues rigolos et ça fait plaisir de revoir les FF. En plus Leonard Kirk et ses encreurs illustrent ça d'une très belle manière, très dynamique et avec pas mal de très belles cases. 

Le plus intéressant reste en fait ce qui est autour, comment Johnny vit sa situation, ce que le Wizard révèle à propos de la raison de son attaque, qui rajoute un petit mystère bien sympa et prometteur a toutes les autres intrigues de la série, et enfin il y a ce cliff de fin qui donne vraiment envie de voir la suite et qui renoue quelque part avec les problèmes que pouvaient avoir les 4F dans les années 60 (même si ici, on se doute bien que la résolution du problème sera moins simple que dans les histoires de Kirby). 

Pas le meilleur numéro de la série, mais ça reste quand même ultra sympa à lire, comme à chaque fois, et ça reste très très beau. J'ai hâte de lire le prochain épisode ! 

Ma note : 

mercredi 14 mai 2014

[Image] Luther Strode Tome 1 : Un Bien Etrange Talent

Luther Strode Tome 1 : Un Bien Etrange Talent
Paru en 2012 chez Delcourt
Paru en VO chez Image Comics à partir de 2011
Scénario de Justin Jordan
Dessins de Tradd Moore
Couleurs de Felipe Sobreiro


Je dois bien le dire, j'ai acheté cet album sans avoir aucune idée de son contenu. Les seules raisons pour lesquelles je l'ai acheté, c'était l'envie de retrouver Tradd Moore aux dessins après m'être pris une bonne claque visuelle avec son All-New Ghost Rider, et parce que j'en avais lu du bien sur un site quelconque.
Mais ce fut une bonne surprise. C'est complètement couillon, mais ça me convient parfaitement. Le concept est simple : c'est kick-ass avec des supers pouvoirs et... ÉNORMÉMENT d'ultra violence.

Un gringalet qui se fait chahuter en permanence va découvrir la Méthode Hercule (en référence aux vieilles pub à la con qui vantaient des méthodes miracles pour se muscler) et devenir hyper baraque en un rien de temps et sans efforts, avec des réflexes de fous, une aisance naturelle pour la baston et une résistance améliorée. Il va pouvoir aussi sortir avec une fille, qui est loin d'être une greluche écervelée, et fermer le clapet au gros bras qui le chahute au lycée.

Comme ça, ça paraît gentillet. Mais il y a quelque chose de louche derrière la méthode Hercule et cela va mener à quelque chose de très sanglant. Si le pitch de la série est plutôt classique, c'est là qu'elle révèle toute son originalité. Peu de séries sont aussi violentes que celle-ci. Il y a des démembrements à tout va, des décapitations, du sang qui gicle de partout en fontaine avec des organes qui se dispersent dans tous les sens. C'est du gros n'importe quoi, surtout que c'est servi par le trait ultra dynamique, ultra détaillé et assez cartoon de Tradd Moore.

Donc voilà, si vous n'aimez pas la violence vraiment purement gratuite, Luther Strode ne vous plaira pas. Ici c'est complètement couillon, avec des gros bourrins biens musclés qui se tabassent dans un déluge de violence sanglant. Moore montre un vrai talent pour illustrer toutes ces bastons, qui comptent sûrement parmi les plus passionnantes et mieux mis en image des comics, grâce à une influence manga notable. On a de belles bastons bien longues et acharnées, ça fait plaisir.

C'est franchement très fun à lire, les personnages sont attachants, les situations de vie quotidiennes sont très classiques mais réussies avec de bons dialogues et pas mal d'humour, et sont suivit de moments de tensions intenses et prenants qui fonctionnent à fond. Le trait de Tradd Moore est particulier, mais si on aime son style, on se régale. Il cherche encore son style dans les toutes premières pages, mais il se trouve rapidement, et ça devient vraiment magnifique. Il n'y a que lui qui pouvait rendre l'ultra violence aussi graphique et amusante à regarder. Et ses personnages sont tout de suite sympathiques.

Donc voilà, c'est sûrement pas une lecture pour tout le monde, mais pour ceux qui veulent un truc regressif, avec de la baston et du sang, qui aiment kick-ass, les nekketsu et Mortal Kombat... Luther Strode est fait pour vous.

Ma note : 


[All-New Marvel Now] Winter Soldier : the Bitter March #1

Winter Soldier : the Bitter March #1 
Paru en Février 2014
Scénario de Rick Remender
Dessins de Roland Boschi

Couleurs de Chris Chuckry

Début de la mini-série consacrée au Winter Soldier par Remender.  Une mini qui est sans doute une commande de Marvel pour coller à Captain America 2, mais qui ne fait pas d'elle pour autant une lecture à bannir, les auteurs en présence sont loin d'être manchots et ces rapprochements opportunistes "films-comics" ne produisent pas que de mauvaises choses, et cette histoire on est un bon exemple.

On le sait (ou pas), la timeline glissante de Marvel à délocalisé les premiers pas des Fantastic Four et de Spidey vers les années 90/2000, laissant désormais toute la seconde moitié du XXe siècle à repeupler. Remender décide donc de s'occuper de ses années 60 désormais vierges et de raconter un récit très james bondien à base d'agents du S.H.I.E.L.D. partis capturés d'anciens nazis. Mêlez à ça les gadgets, les scènes d'actions dans les montagnes enneigées, le smoking et les gars de l'Hydra, et vous obtenez un sympathique mélange des premiers films James Bond avec bien entendu les épisodes de Nick Fury Agent of S.H.I.E.L.D. par Steranko. On retrouve d'ailleurs, fort heureusement, le costume iconique de l'agence gouvernementale.

Le récit est vraiment bien écrit, très rythmé, et il se passe une foule de chose en un numéro. C'est bourré de personnages charismatique, de bonnes idées, de bonnes scènes d'actions. Les dialogues entre Ran Shen et Nick Fury sont savoureux et le Winter Soldier n'est pas hyper présent mais il est utilisé de manière vraiment intéressante et n'en ressort que plus charismatique. J'avoue ne pas avoir lu le run de Brubaker introduisant le personnage, mais ce n'est pas gênant ici.

Bref, un très bon début de mini, enthousiasmant, surtout que les dessins de Boschi sont très bons, dans cette veine ligne claire moderne à la Darwyn Cooke, Gerards, Aja, Pulido et tant d'autres, que semble aimer Marvel (à raison) en ce moment. 

Ma note : 


mardi 13 mai 2014

[Marvel Now] Uncanny Avengers n°1

Uncanny Avengers n°1
Magazine bimestriel Panini sorti en Avril 2014



Uncanny Avengers #12
Scénario de Rick Remender
Dessins de Salvador Larroca
Couleurs de Frank Martin


Je raccroche les wagons de la série en la relisant à nouveau en VF, après avoir lu le premier tome sorti fin Mars et les épisodes 6 à 11 en VO, avec ce nouveau magazine Uncanny Avengers de Panini. C'est l'occasion pour l'équipe de vengeurs de commencer un nouvel arc, Ragnarok Now... avec Larroca aux dessins de ce premier numéro ? 

Et oui, triste vérité. Je ne sais pas si le dessinateur est là pour un numéro ou pour plus longtemps, mais j'ai l'impression qu'on a bien perdu au change... Enfin bon, je suis mauvaise langue, le dessinateur est plutôt en forme dans ce numéro et livre des pages moins moches qu'à l'accoutumée. Bon c'est toujours pas trop ça pour les décors (ce qui est un peu dommage pour la splash page finale), mais le reste est correct, surtout que Frank Martin fait une colorisation moins fadasse que ce qu'il fait d'habitude sur les planches du dessinateur, et ça n'en ressortent que mieux.

Niveau scénar', sans surprise, Remender est toujours au top. On a le droit à une petite séquence d'ouverture qui permet d'en apprendre plus sur la relation entre les jumeaux apocalypse et leur père adoptif Kang, une relation toujours très intéressante et qui permet d'aller voir au delà des classiques frontières "bien-mal" pour passer à une vision "multi-factions" avec plusieurs groupes qui ont chacun un objectif différent. Crâne Rouge et l'éradiction des mutants, Kang qui veut son trône dans le futur, les jumeaux qui veulent la sauvegarde de la race mutante et Havok qui veut faire du rêve de Xavier une réalité. C'est vraiment ça qui fait la richesse de cette série, c'est pas une équipe contre des méchants, mais un imbroglio avec pleins de factions qui essayent d'arriver à leur objectifs quitte à se montrer sans pitié avec les autres...

Bon sinon dans ce numéro, on s'intéresse bien entendu à Wanda, au centre des événements depuis le numéro précédent. On a le droit à un beau développement autour de ce personnage fascinant, au pouvoir immense mais qui n'a cessé d'être manipulée durant la dernière décennie. Franchement du beau boulot. On retrouve aussi le groupe Cap/Havok/Guêpe - dans un passage au ton plus léger - qui poursuit son objectif sans se douter de rien... Et j'ai hâte de voir leur réaction au bordel ambiant qui se met en place.

Ah, et les dernières pages sont vraiment hyper classes et impressionnantes. C'est assez fou et on a hâte de voir sur quoi ça va déboucher. Donc encore un très bon numéro, pour une série extraordinaire, et ce malgré des dessins un peu en dessous cette fois-ci. 

Ma note :







Mighty Avengers #1
Scénario d'Al Ewing
Dessins de Greg Land
Encrage de Jay Leisten
Couleurs de Frank d'Armata


Bon début de série ici. Une série d'Avengers plus character driven que celles d'Hickman, ce qui permet de changer un peu et ce n'est pas désagréable, avec des personnages plutôt méconnus mais intéressants et déjà des bons dialogues. 

Ça fait plaisir de retrouver Monica Rambeau, un peu portée disparue depuis Nextwave, même si elle redevient un personnage un peu plus classique ici. Le nouveau Power Man et White Tiger, des persos pas hyper mis en avant par le passé, sont franchement sympathiques aussi, avec des personnalités bien affirmées. Le Spider-Man supérieur est quant à lui égal à lui-même et toujours assez drôle avec son comportement de connard. Enfin, Luke Cage est franchement cool, surtout qu'il a la classe sous les crayons de Greg Land.

En bref, j'ai franchement bien accroché à ce début, d'autant plus que le dessinateur, pas mal décrié ces derniers temps, notamment pour sa prestation sur Iron Man, livre ici, je trouve, de très belles planches, détaillées, vivantes et avec des personnages expressifs. La colorisation de d'Armata est en outre très lumineuse et colle parfaitement avec les dessins.

Et concernant Infinity, auquel l'épisode est tie-in, ça permet de développer un peu la bataille de New York, franchement éludée dans les séries principales de l'event, et ça rappelle que si les principaux vengeurs sont partis dans l'espace, New York ne reste pas désarmée pour autant avec encore bien d'autres héros en réserve. 

Donc voilà, j'ai hâte de voir comment tout ça va évoluer. 

Ma note : 






Avengers Arena #13
Scénario de Christos Gage
Dessins de Karl Moline et Mark Pennington
Couleurs de Jean-François Beaulieu


Hop, je reprends la série en VF avec ce bimestriel après avoir arrêté la série en VO à ces débuts après trois numéros (même si je les avais trouvé plutôt sympas). Il y a donc une dizaine d'épisodes que je n'ai pas lu et dont j'ignore à peu près totalement le contenu.

Ce 13e épisode est un peu particulier parce qu'il ne s'intéresse pas aux adolescents sur l'île mais à leurs amis et mentors qui les ont vu disparaître. Ca répond à la question "pourquoi personne ne va les sauver alors qu'ils ont tous disparus au même moment", et la réponse est d'ailleurs plutôt bien trouvée, et ça sert aussi à montrer des personnages liés aux héros de la série qu'on ne voit pas forcément beaucoup dans l'univers Marvel actuellement. Donc y a un petit côté fan serv qui plaira à ceux qui ont lu des épisodes des Runaways, d'Avengers Academy ou qui voulaient voir une histoire avec Hank Pym qui soit un tant soit peu important. 

Le mec est quand même le grand perdant des années 2010 en ce moment, c'est un vengeur historique, parmi les fondateurs de l'équipe, et un des mecs les plus intelligents du monde... Mais tous ces potes super héros n'en ont plus rien à battre de lui et le mec se retrouve à gérer une école avec Tigra (la femme tigre en bikini) avant d'aller s'occuper d'une équipe de robots dans Avengers A.I.... Triste destin.

En tout cas là, il a le rôle principal du numéro, on le voit essayer de percer le mystère des disparitions, même si tous les éléments à leur dispositions semblent leur indiquer que les ados avaient des bonnes raisons de fuguer. L'intuition de Pym se retrouve donc face à l'ingéniosité d'Arcade, qu'on suit en parallèle et qui ne peut abandonner son côté bouffon (mais il est en même temps assez drôle). C'est pas foufou, mais ça se suit bien. En fait ça m'a fait plaisir de voir Pym, et surtout, ce qui m'a le plus plu, c'était de voir les Fugitifs en début de numéro. Notamment Molly qui reste fidèle à elle-même (et pas une version du futur n'importe nawak comme dans Battle of the Atom) et qui est toujours attachante (même en apparaissant que 3 pages et en étant énervante en même temps).

Niveau dessins, Karl Moline livre une prestation correcte sans être renversante. Son encrage est un peu trop gras, y a quelques maladresses, et ça manque un peu de personnalité. 

Ma note : 



Avengers Arena #14
Scénario de Dennis Hopeless
Dessins de Kev Walker
Encrage de Kev Walker et Jason Gorder
Couleurs de Jean-François Beaulieu



Les dessins de Kev Walker sont tout de suite bien plus beaux. Il a un style classique mais franchement hyper efficace, avec des personnages qui ont de bonnes gueules, sont expressifs et ont de chouettes designs. Ses décors ne sont pas forcément très fournis, mais ça passe bien car il a un bon découpage et certaines cases sont très cools, impressionnantes comme il faut et donnant envie de lire la suite.


Au scénario, Hopeless semble faire du bon boulot aussi. Il surfe sur les séries avec des adolescents très character driven, comme pouvait l'être les Fugitifs, et c'est très agréable. Les personnages ont tous leur petit caractère bien marqué, sont dans une situation un peu désespérée et livrée à eux même et, forcément, ça donne un peu n'importe quoi. Surtout qu'ici les jeunes ne sont pas une bande d'amis comme l'était les Fugitifs, ils viennent d'horizons différentes et doivent apprendre à se connaître.


On en apprend plus, dans cet épisode, sur l'héritier de la famille Bloodstone qui fait parti du groupe de survivants. Le flash-back le mettant en scène est très sympa en plus d'être très beau, et c'est surtout l'occasion de revoir Elsa, dans son fameux costume que lui avait designé Stuart Immonen dans Nextwave (et qui avait franchement la classe, avouons-le). En tout cas, ce jeune fils Bloodstone semble avoir un certain potentiel et j'ai hâte d'en savoir plus.

La fin du numéro est bien menée, avec la situation qui dérape bien comme il faut pour faire monter le suspense vis à vis de la suite qui s'annonce riche en action. Même (re)pris en route, Avengers Arena se montre vite très sympa (pour peu qu'on aime les séries teen et qu'on ait envie de s'intéresser à ces personnages). L'histoire est bien, les dessins sont beau, les couleurs de Beaulieu sont efficaces... J'ai hâte de lire la suite ! 

Ma note : 






A+X #8 : Hawkeye + Deadpool
Scénario de Christopher Hastings
Dessins de Reilly Brown
Couleurs de Brad Armstrong


Le problème d'une anthologie comme A+X , avec deux mini épisodes par numéros VO, c'est qu'il n'y a pas la place de raconter des trucs vraiment intéressants, de développer un vrai propos. En plus la série n'a absolument aucune influence sur les autres, n'est pas tie-in avec elles et raconte juste des aventures sans conséquences... Heureusement que ce n'est pas tout les jours qu'on voit des team-up Avengers-Mutants, ça a, au moins, cet originalité.

Cet épisode n'a pas d'auteurs prestigieux aux commandes (je ne connais ni Christopher Hastings ni Railly Brown), et ils livrent un team-up sympa, qui fait sourire, sans aller au delà. On a le droit à un Hawkeye qui ressemble à la série de Fraction, en encore plus cabot et irresponsable peut-être, qui est en équipe avec ce trublion de Deadpool pour défaire des méchants pourris qui ont kidnappés un restaurateur.

Peu d'ambition dans ce récit, juste du fun avec des scènes d'actions à la coolitude exagérée et pas mal de blagues, dont quelques unes assez drôles et bien trouvées (parfois moins). Ça ne vole pas haut, mais on passe un bon moment et les dessins sont tout à fait corrects. 

Ma note : 




A+X #10 : Sorcière Rouge + Domino
Scénario et dessins d'Adam Warren
Couleurs de Guru eFX


Une association de personnage plutôt inattendue, pensée en fait pour la complémentarité des pouvoirs des personnages (l'une peut altérer les probabilités et l'autre a une chance inouïe). C'est Adam Warren, l'auteur du comics Empowered, qui est aux commandes. On retrouve donc tout ce qui fait son style : un graphisme orienté manga, avec des visages tout mimi et une attention un peu trop grande portée aux courbes féminines (même si, pour le coup, le costume de Domino est plutôt bien) et un numéro avec au final pas mal d'humour.

Après, Warren oublie un peu de livrer un scénario intéressant. On se retrouve avec un vaisseau Céleste qui peut jouer sur les probabilités pour faire exploser un volcan et tout part alors dans un délire inutilement complexe d'altération des probabilités hyper risqué sur tout le numéro, avec des dialogues volontairement hyper pompeux et incompréhensibles mais du coup réellement chiant, surtout qu'il ne se passe rien à côté, puisqu'on voit juste Domino crapahuter dans le vaisseau en prenant régulièrement des poses où le côté sexy est accentué. 

Donc on s'emmerde pas mal avec ce numéro, même si les personnages, sous le crayon de Warren, sont immédiatement sympathiques. Notons par contre que Guru-eFX aux couleurs se débrouille pour une fois d'une manière plus que correcte au niveau de la colo et c'est plutôt pas mal si on oublie les incrustations de photos de nuages dans le fond de certaines cases.

Ma note : 

[All-New Marvel Now] Black Widow #5

Black Widow #5 
Paru en Avril 2014
Scénario de Nathan Edmondson
Dessins et couleurs de Phil Noto


Après une série d'histoires plutôt indépendantes les unes des autres et qui étaient des sorte d'histoire d'espionnage détente, rafraîchissante, la série Black Widow d'Edmondson et Noto s'est embarqué depuis le mois dernier dans un arc à suivre beaucoup plus orienté action. Le supporting cast disparaît (mais on se doute que s'il a été installé ce n'est pas pour disparaître deux secondes plus tard, on le retrouvera sans doute d'ici quelques numéros...) et laisse place à des scènes d'actions impressionnantes et à une française insupportable. 

Surement le point faible de ce numéro. Nous voilà avec une française qui parle parfaitement anglais mais qui a décidé de terminer toutes ses bulles (et non ses phrases, ses bulles !) par des mots en français... Comme ça, sans raison, à part pour rappeler qu'elle est française (ou qu'elle se la joue française sinon). Mais en parallèle, elle utilise une expression qui fait plus anglaise que française, fait une allusion au magicien d'Oz (c'est typique des français ça !) et termine sa dernière bulle du numéro par un "ciao !" mis en italique comme les autres mots français du numéro...Hum.

Bref, à part cet accident de parcours qui me donne le droit de prier pour qu'Edmondson ne créé plus jamais d'autres personnages français dans la série, le numéro se tient bien, même si je trouve ça un peu moins emballant que ce qui a été proposé avant. Les événements qui nous sont proposés ne m'ont pas trop accroché. Le combat à l'aéroport est assez mou et le reste du numéro plutôt anecdotique.

 Et le perso qui est révélé à la fin est trop méconnu pour que je me réjouisse de son apparition, c'est un gus qui n'est apparu que dans une dizaine de comics et dont la dernière apparition date de 94... Donc c'est cool qu'Edmonson l'utilise, mais après en révélation de fin d'épisode c'est un peu mou du cul. Le cliff propose quand même autre chose à côté pour que ce soit un tant soit peu intéressant et qu'on ait envie de lire la suite.

Au final, la série continue d'être d'un niveau tout à fait honnête, et Noto, en faisant d'énormes concessions sur les décors, rend des planches globalement sympathiques (sauf la scène d'action de milieu d'épisode, un peu en dessous tout de même), mais cet épisode est quand même un cran inférieur par rapport aux précédents numéros. Il faut qu'Edmondson arrive vite à réinjecter des éléments plus frais et cools comme il avait réussi à le faire précédemment si il veut que la série conserve son statut de "haut du panier" des titres Marvel et non être un simple titre sympa parmi tant d'autres. 

Ma note : 

lundi 12 mai 2014

[All-New Marvel Now] Amazing Spider-Man #1.1 : Learning to Crawl part.1

Amazing Spider-Man #1.1
Learning to Crawl 1/5
Paru en Mai 2014

Scénario de Dan Slott
Dessins de Ramon Pérez
Couleurs de Ian Herring


En parallèle du relaunch de la série Amazing Spider-Man, Dan Slott lance une mini-série revenant sur les débuts du tisseur : Learning to Crawl. La mini revient sur la période entre Amazing Fantasy #15 et Amazing Spider-Man #1 en faisant le pont entre les deux épisodes, éclaircissant certains points restés un peu flous dans les récits de Ditko et Lee, mettant en scène un nouveau vilain et en montrant un peu ce que faisais certains personnages de l'univers de Spidey à cette époque, avant leur première apparition officielle notamment.

Le principe n'est pas inédit, des épisodes de Spidey avaient apparemment déjà traité de cette période (mais je ne les ai pas lu), et les 4F avaient déjà eu une mini similaire, très réussie au demeurant. J'aime bien ce genre de série car ça ne réécrit pas les origines, ça respecte le travail des auteurs originaux, en approfondissant certains points et en profitant des trous laisser dans les scénarios. Ça apporte un peu un œil neuf sur les débuts des personnages, sans les dénigrer, et ça peut être sympa si c'est bien fait.

Ici ce premier épisode est pas mal, mais il n'apporte pas assez de choses pour être vraiment intéressant et indispensable. Y a pleins de clins d'oeil qui font plaisir au fans des premières années du tisseur comme moi... La relation de Peter avec son producteur, les disputes avec Flash, Tante May qui s'inquiète pour lui, les problèmes d'argent...

Et le trait de Perez, tout en lui restant propre, est très respectueux des designs de Ditko, ne modernise pas à tout prix. Du coup on replonge vraiment dans cette époque, même si on sait que ce ne sont plus les 60's à cause de la timeline glissante, mais Perez créé un monde intemporel où se mêle les casques audio modernes et les costumes que pouvait imaginer Steve Ditko à l'époque sans que ça ne choque outre mesure. La colorisation est au diapason, moderne, mais très simpliste avec pas mal d'aplats pour rester dans une espèce de continuité. On a l'impression qu'on pourrait insérer cette mini entre les deux premiers épisodes du tisseur sans que ça ne choque, sans que ça ne tranche outre mesure, malgré les 50 ans d'écart et l'écriture plus moderne.

Perez est un excellent dessinateur, il l'a montré dans le magnifique Tale of Sand. Ici il ne donne pas la pleine mesure de son talent, mais son trait est vivant, dynamique et il arrive à s'amuser de temps à autres même si il se bride un peu pour rester en continuité avec les épisodes des 60's. L'usage abusif des trois bandes par page n'étant certainement pas un hasard venant de ce dessinateur.

Pour en revenir au scénar', en plus des petites références, Slott propose des réponses intéressantes à certaines zones d'ombres. Notamment à comment Tante May et Peter ont-ils pu subvenir à leurs besoins à la mort de Ben, ou comment tout le monde pouvait connaître les pouvoirs de Spidey dans les premiers épisodes (il manque juste une scène où il révèle son sens d'araignée et ce serait parfait). Le nouveau vilain est encore mystérieux, mais j'ai hâte d'en savoir plus, voir ce qu'il apportera à la mythologie du tisseur. C'est là dedans que reposera l'intérêt de la mini, avec bien entendu tous les éclaircissements que pourra faire Slott sur les zones de floues et tous les clins d'oeils à l'installation de l'univers de Spidey, aux débuts de tous les personnages, comme il le fait ici pour certains d'entre eux de manière plutôt maligne et sympathique.

Bref, ce premier épisode n'est pas l'épisode du siècle, mais je crois au potentiel de cette série qui plaira de toute façon aux gros fans de la période Lee-Ditko.

Ma note :