dimanche 13 avril 2014

[All-New Marvel Now] Iron Fist - The Living Weapon #1

 Iron Fist - The Living Weapon #1
Paru en Avril 2014
Par Kaare Andrews


Je dois dire que j'attendais avec une certaine impatience ce nouveau volume d'Iron Fist. Deux raisons : d'une part j'avais adoré le volume précédent, the Immortal Iron Fist, qui était vraiment excellent, avec un run de Matt Fraction, Brubaker et David Aja (ainsi qu'une tripotée d'autres dessinateurs) qui était une grande réussite. Un de ces runs de comic book qui vous font aimez un personnage et vous voyez son univers être enrichi d'une manière assez folle dans des histoires passionnantes à suivre. Même les épisodes fait après ce run d'exception étaient très sympathique. La série a finalement eu une fin, une annulation faute de vente, mais ça reste à lire, à coup sur.

Bref, ça ça fait une raison de s'intéresser à ce nouveau volume d'Iron Fist, l'autre raison c'est que cette série est faite par une seule personne, Kaare Andrews. Comprenez par là qu'il n'y a pas ici le fameux quatruor scénariste - dessinateur - encreur - coloriste, Kaare Andrews a décidé que c'était un bonhomme et de tout faire tout seul, sur une série on-going, ouaip. Il est cinglé. Mais je ne peux qu'applaudir et encourager ce genre d'initiative. Les œuvres en solitaires sont souvent celles qui peuvent aller le plus au coeur des choses et être vraiment marquantes (pensez à Weapon X de Barry Windsor Smith ! Ou pour d'autres comics, à ce que fait Sean Murphy et ce que font tous les indés comme Craig Thompson, Chris Ware...). Je ne connais absolument pas Kaare Andrews, mais il fait bien de suivre les pas de Jim Steranko (qui faisait tout tout seul sur Nick Fury Agent of S.H.I.E.L.D. et qui lui a inspiré la démarche) et comme il le dit dans sa lettre à la fin du numéro : "Let's do some Kung-Fu."

Changement total de ton pour les aventures de Danny Rand. On avait quitté le personnage plutôt léger, avec pleins d'amis, avec des petits tracas à la Peter Parker ou à la Clint Barton, mais plutôt heureux et en plus il allait même fonder une famille. Bon finalement, entre la fin du précédent volume et aujourd'hui, il s'est trouvé que non, finalement, la famille, pas trop et il s'est passé d'autres choses dans des séries que je n'ai pas encore lu. Mais voilà, mainteant Danny Rand à laisser ses airs de gai-luron et est devenu beaucoup plus sombre. Il parle peu et ses pensées sont noires. C'est un homme qui a choisi la mort, qui est devenu une arme vivante. C'est de ça dont veut nous parler Andrews, par d'un guignol américain milliardaire qui fait du kung-fu avec ses amis à supers-pouvoirs. Dans son concept, dans ses origines, Iron Fist à cette part d'ombre et Kaare Andrews à décider de l'exploiter. C'est du coup un peu déconcertant, puisque le changement de caractérisation est somme toutes assez radical, mais pas inintéressant pour autant, d'autant que ça fonctionne avec ses origines.

D'ailleurs le numéro est vraiment reader friendly. Ses origines sont réexpliqués dans la première page de l'histoire et développées ensuite tout du long du numéro sous forme de flash-back, avec toute la partie sur K'un Lun qui n'est pour l'instant que suggérée et qui devrait être développée par la suite. En attendant celle-ci, ce numéro se lit franchement bien. Assez rapidement, il faut bien le dire, car les pages d'Andrews sont assez épurées. Il n'y a pas énormément de cases par pages. Ce n'est franchement pas gênant, mais voilà, on ne déborde pas de contenu outre mesure. Le numéro rappelle tout de même les origines du perso, pose son caractère, les thématiques de ce nouveau volume des aventures du héros et les mystères qui trouveront réponse dans les prochains numéros. On a aussi bien entendu la dose d'action qu'il faut pour un titre de kung-fu comme celui-ci, avec une séquence très impressionnante et très hollywoodienne.

Andrews se débrouille bien. Il n'est pas phénoménal, mais franchement l'épisode se lit avec plaisir et sait titiller notre intérêt. Cette nouvelle vision du héros a du potentiel, on sent qu'on va vraiment rentrée dans sa psychée, et il faut dire que le monsieur se débrouille bien graphiquement. C'est très inventif au niveau narration, avec beaucoup de mises en page un peu conceptuelles. Y a un bon dynamisme aussi, et j'aime bien son jeu avec les textures de papier dans les flash-backs. Sa colorisation est très simple, très bichromique, mais fonctionne tout à fait et donne une ambiance tout de suite particulière au titre, d'autant plus que le trait de l'auteur n'est pas classique. Il a trait plus torturé, plus lâché qu'un trait super-héroïque classique qui colle bien au titre. Le seul reproche que je ferais est peut être la tronche de Danny Rand qui n'est pas hyper sympathique, ce qui est dommage pour un héros. Ok, le titre est sombre, mais il va falloir qu'on s'attache un peu au héros, donc autant soigner sa trombine.

Nouvelle orientation pour Iron Fist, qui promet donc. La trame globale est pour l'instant on ne peut plus floue mais le changement de ton radical du titre par rapport au précédent volume a du potentiel. Andrews se débrouille plutôt bien dans son entreprise solitaire et pourrait nous réserver de biens belles choses. De toute manière j'aime bien Iron Fist, et j'ai envie d'en savoir plus sur cet homme qui a choisi la mort plutôt que la vie.

Let's do some kung fu.

Ma note : 8

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire